Il y a Longtemps qu'Elle Dort (Suite de ma quête pour mon second artefact et réveil de Serenya, Manwë attendut)

A droite. On marche un peu. Deuxième à gauche. Attention à la marche, merci de me le signaler. On tourne de nouveau à gauche. On enjambe la faille. Attention où on met les pieds. Trop tard, je glissais sur la parois rocheuse de cet espèce de labyrinthe de pierre. Heureusement, que mon sens que l'équilibre était infaillible sinon, j'aurais finis ma course dans la précipice... Je m'arrêtais un instant, cherchant mon souffle et contempler les alentours de Cirith Ungol avec fierté: J'avais traversé les alentours hostiles de Cirith Ungol sans problème, en toute discrétion. Je pouvais être fière de moi, je m'étais faite petit comme un oisillon et souple comme un chat pour escalader la parois que m'indiquer mon médaillon. Depuis quelques jours, il me parlait, étrange. Il m'indiquait la route à suivre et aller même jusqu'à me prévenir d'éventuels dangers lorsque mon esprit partait dans les hauteurs et divaguait en paix. J'aimais rêver. Et ces moment étaient plus que rare à mesure que mon but se rapprochait. La voix de mon médaillon mêlée à celle résonnant parfois dans ma tête m'embrouillait mais je luttais tant bien que mal.

D'ailleurs, la voix masculine et cruelle hantant mon esprit n'était plus vraiment la même... Si elle m'étais apparue comme mielleuse au début, elle se faisait plus caverneuse et hésitante à présent, plus rare aussi. Elle me manquait, d'un certain côté. Bien qu'elle fût maléfique, j'avais "besoin" d'elle. Elle comptait. C'était comme si elle comblait un vide profond en moi, comme si je revoyais quelqu'un de cher et d perdu... Bien qu'elle me veuille peut-être du mal, j'avais l'impression qu'elle voulait surtout me dissuader de suivre les indications du médaillon. Comme si la voix masculine avait peur que je n'abîme quelque chose. Elle voulait m'éloigner au maximum de mon but, peut-être était-ce pour cela qu'elle m'incitait à me donner toute entière à elle: Pour m'éloigner pour toujours de Cirith Ungol et de ses mystères... En tout cas, tout aller se compliquer -encore- je le sentais. Et pourtant, je sentais qu'il allait se produire quelque chose qui allait clore le premier épisode des mystères de ma vie. Un évènement majeure au bout de cette première quête. Quête qui virerait de telle ou telle façon en fonction, tout simplement de moi. Pour la première fois de ma vie, je sentais que je contrôlais un peu mon être. J'avais ma vie entre mes mains. Mon coeur reposait dans mes doigts, plus dans ceux des autres. Il était à moi. Je pourrais en faire ce que je voudrais une fois mon but atteint.

Soupirant, je me levais de mon rocher et repris ma marche. Je marchais sur les rochers avec mon agilité féline habituelle. Mon sens de l'équilibre fut mis à rude épreuve mais j'étais imperturbable, je suivais les indiquations du médaillon comme si ma vie en dépendait, ce qui était -sois dit au passage- surement le cas. Soudain, les murmures du médaillon, ses pulsions se stoppèrent net. Je levais les yeux, cherchant la cause de ce soudain silence. Devant moi, une immense couloir creusé à même la montage se déroulait immense. Je n'en voyait pas le bout. Mon médaillon émit un curieux bruit, comme un gémissement de regret. Il regrettait de m'avoir amenait ici. Voilà qui était fou. Je tentais de me concentrer, d'invoquer la voix masculine qui avait, autrefois peu-être, voulu me prendre mon corps et mon âme. Rien. Silence total. J'étais seule. D'accord. Dans ce cas, je suivrais mon instinct infaillible et celui-ci me disait que c'était le seul moyen d'avancer dans ma quête dont la longueur serait certainement infinie. Prenant une grande respiration et carrant les épaule, j'avançais dans le Couloir Sans Fin...

Je posais à peine un pied entre les deux murs de montagne noir que j'entendis un étrange son. Comme un signal. Inquiétant. Mais après tout, qui ne tente ri n'a rien, ce qui est parfaitement logique. Malheureusement, je n'étais nullement logique, simplement imprudente et sans crainte. Je m'élançais donc dans le tunnel de pierre. J'avançais de plus en plus vite, finalement, je me mis à courir, semblable à un fantome à la beauté inexprimable, je volais au-dessus du sol. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu'il fallait que je ne tarde pas dans cet étrange corridor. J'entendais les battement sourds de mon coeur ce qui était mauvais signe. Rien ne troublait le silence poignant alentour. Soudain, je sentis quelque chose touchait mon bras blanc, le griffant presque. Curieuse, je regardais mon bras: Une mince coupure rouge tranchait avec ma peau d'une blancheur brillante. Je cherchais la cause de ma blessure et fut atérée: Autour de moi, les mur se rapprochaient. J'allais finir écrasée. C'était donc un piège! Non pas tendus par la voix mais pas le médaillon, à moins que que... A moins que ce soit bien la voix masculine qui voulait prendre posétion de mon être pour m'éloigner de Cirith Ungol qui semblait cacher quelque chose qui avait tendus ce pièges aux aventureux qui auraient été un peu trop curieux. Cela n'était absolument pas logique, bien sur. Si j'avais été une personne parfaitement logique, j'aurais conclu que c'était le médaillon qui était responsable de ce piège. l'esprit de mon médaillon aurait voulu m'attirait dans un traquenard. A bien y réfléchir, ce n'était pas logique non plus... De toutes façons, existait-il encore une logique et une raison dans ce monde?!

J'arrêtais de réfléchir, tirée de mes réflexions par la légère pression que je sentais sur mes bras. Le couloir allait se refermait. Loin de paniquer, je changeais de position et courais en crabe. Je semblait toujours glisser sur le sol comme une revenante. Ma vitesse augmentait de plus en plus, j'avançais dans le tunnel dans ma course contre le piège. Je sentis alors d'étanges et sinistres craquements sous mes bottes vernis. Je baissais les yeux tout en continuant ma course folle. Je fut horrifiée par ce qui témoignait que j'étais bel et bien dans un piège: Un tapis d'os broyés. Répugnant, heureusement que j'avais l'estomac solide. Tentant tant bien que mal de ne pas écouter le couinement macabre des os sous mes bottes noir, je fredonnais légèrement un air que m'étais venu tout seul. Très étrange. Le thème de la mélodie était si plein d'amour et de tristesse que les larmes me montèrent aux yeux. La mélodie était la plus belle qu'il fut donner d'entre en ce bas monde. Elle semblait me décrire. Elle décrivait l'impossible, le triste, l'amour. Je m'arrêtais de nouveau submergée par l'émotion. Je me tus et pour mon plus bouleversement, la mélodie continua dans ma tête. Ce n'était plus vraiment la même car la voix n'était plus la même. Infiniemment plus triste, douce et belle. Une voix si bouleversante que je sentis une larme roulait le long de ma joue. Je m'adossais au mur mouvant qui touchait mon dos à présent. En face de moi, l'autre se rapprochait, effleurant ma poitrine. C'était terminé, j'allais être écrasée. Mais je m'en moquais complètement, je mourais, certes, mais j'aurais entendu pour une fois dans ma vie un amour plus fort que tout...

Alors que je pleurais un silence dans le dédale, un cri terrible et amplifié brisa le silence de la nuit:
-EHLARA!
Je tournais la tête. A l'entrée du tunnel se tenaient...Une...Deux personnes. L'une d'elles s'avança et malgré la distance énorme de la personne à moi, je vis grâce à ma vision fantastique que ses traits n'étaient qu'inquiétude et colère. De ses bras, il arrêta l'avancée des murs. Je restais béate trente secondes, puis, voyant les lointains pans de la cape noir et brillante de l'inconnu fonçait vers moi, suivit d'une silhouette vêtue de bleu clair, je pivotais et me remis à courir vers la sortie du couloir. Un nouveau cliquetis m'avertit, quelques centaines de mètres plus loin, que les mur allaient reprendre leur avancée infernale. Je voyais le bout! Enfin! Derrière moi, les silhouette ne gagnaient ni ne perdaient de terrain sur moi. Personne n'égaler ma vitesse pourtant... La mélodie dans ma tête ait cessé, laissant place au silence dans toute sa monstrueuse splendeur. Les silhouettes me poursuivaient, inlassablement. Mais c'était trop tard pour eux, à l'instant où je sortis du couloir de pierres humides, le couloir se referma dans un bruit de amplifié et inquiétant. Je n'entendis pourtant aucun cris, rien. Secouant mes longs cheveux flamboyants, j'avançais un peu dans la pénombre, mes yeux dorés luisaient dans le noir, je voyais comme en plein jour. Le côté vivant en moins. Je fixais les alentours et fut désespérée: Une impasse!

Impossible! J'avais risqué ma vie, avais été poursuivie par deux créatures hors du commun pour cela, manquer de me tuer à Umbar, avait souffert le martyr durant tant de temps qu'il était théoriquement impossible d'avoir survécu et avoir endurer milles aventures pur cela?! Désespérée, je frappais mon poings sur la montage formant l'impasse. Le coups résonna dans les profondeurs de la montage comme si j'avais frappé à une porte. Macabre, vraiment. Celui qui avait imagé ce piège était d'une cruauté sans borne, à rendre fou celui qui survivait au piège de pierre. Je n'osais même pas imaginé la suite, s'il y en avait une. Soudainement, une voix à glacé le sang des plus courageux, sembla sortir de la montage elle-même:
-Mot de Passe?
Oh... Un mot de passe... Une énigme. Charmant. Je n'osais même pas imaginé ce qu'il allait m'arriver si j'avais le malheur de me tromper de mot... Je me mis à chercher frénétiquement au fond de ma mémoire. Mais rien dans ma vie n'évoquait un passage secret dans les montagnes de Cirith Ungol derrière un passage en théorie infranchissable. Mais rien ne me revins. Il était donc à présent certain que je n'avais nullement connaissance de cet endroit, sinon, je m'en serais souvenu. Au point où j'en étais, seul mon instinct pouvait encore me guidais. Quelque chose de simple: Mon Nom, Ehlara. Fixant la parois noirâtre avec sûreté, je déclarai de ma voix clair et limpide comme de l'eau pure.
-Ehlara.
Silence poignant. Décidément, je détestais le silence. Puis, contre toute attente, j'entendis un cliquetis venu du coeur de la montagne. La montagne, dans un bruit impressionnant s'ouvrit en deux, laissant libre accès à un passage perdu dans l'obscurité. Après un instant d'hésitation devant la menaçante entité de roche, je franchit le seuil de l'ouverture. J'allais pénétré dans l'antre ténébreuse lorsque un claquement d'ailes mille fois amplifiée et un cri perçant me retinrent mon attention. Je pivotais, en arrière, vers le couloir meurtrier et reculais d'un bond, horrifiée.

Sur les roches se tenaient deux personnes, mes deux poursuivants. Ils étaient terrifiants, tout simplement. Du moins, l'homme l'était. Grand, au port altier, son allure me fit froid dans le dos. Ses cheveux d'or, plaqué en arrières, tranchaient avec sa cape noir brillante et sa peau d'une blancheur de spectre. Je ne pus retenir un cri de surprise en voyant deux immenses ailes de corbeau ornant son dos. Et surtout, ses yeux. Rouges, pétrifiants. Il dévoilait dans crocs d'une blancheur et d'une perfection alarmante. Il était beau à mourir et pourtant, il ne me fis aucun autre effet qu'une colère sans borne. Je connaissais cet homme, d'où, je l'ignorais mais je le connaissait. Une aura maléfique l'entourait.
A côté de lui, les bras lui ceinturant la taille se tenait une femme à la beauté indicible. Petite et très mince elle était cependant très élancée et ses courbes étaient tout ce qu'il y a de plus féminin. Sa blancheur fantomatique et son expression d'intense douleur me clouèrent au sol. Ses yeux dorés, les miens allaient de l'homme à moi à une telle vitesse qu'ils en devenaient flous. Ses longues boucles caramel descendaient le long de son dos dans un effet surnaturelle. Je n'avais jamais vu de plus belle créature qu'elle. Sauf une, moi. Elle n'avait rien d'effrayant mais semblait envoyée des cieux à côté du démon aux yeux rouge près d'elle.

Je restais béate quelque instants. Je connaissais ses gens, mais d'où? Et que fabriquaient-t-ils ici? Je n'eus pas le temps de m'interroger davantage, devant moi, les ports de montagne se refermèrent dans un bruit résonnant, me séparant du démon et de la jeune femme. J'eus à peine le temps d'entendre leur deux cris joints, de l'autre côtés de la porte qui désormais refuser de s'ouvrir. Je fus enfermée dans les ténèbres. Je me tournais lentement vers l'intérieur de la montagne, devant moi s'ouvrait une unique galerie, j'avançais. Seule... Enfin presque...

[Désolée pour la longueur décourageante, j'ai fais vraiment au plus court. En gros, Ehlara a pénétré dans l'antre où sommeil Serenya et où l'anneau est enfermé. Les deux personnages à l'extérieur n'interviennent pas pour le moment. J'espère que vous les avaient reconnu quand même, depuis le temps qu'on en parle ^^]

[Hé, Valar des Valara, cesses donc -à chaque fois qu'on RP ensemble- de me complimenter et de me demander de t'excuser. Mmh? ^^]

Destabilisant. Ce n'était pas la première fois que mon "reflet" m'apparaissait, certes. Il m'était déjà apparut à Umbar. Mais cela s'était produit dans une libraire toute simple, pas dans un véritable sanctuaire de la magie... A moins que tout simplement cette magie surpasse celle du fondateur de ce piège. Ce qui me semblais difficile, tout de même. Il me fallait bien avoué, quoi que je puisse en pensé, que ce lieu était saturé de magie. Bonne ou mauvaise, il était dur de le déterminer. Mais mon "miroir" semblait me suivre partout et intervenir lorsque je m'avançais trop, faisant fi de la magie des lieux. Ce qui était également étrange était le fait que pendant que je vivais encore en Rohan, il ne m'était jamais apparut. Il ne s'était manifesté que lorsque j'ai commencé les choses sérieuses. Inquiétant. Si ce miroir devait me suivre à chaque fois que je découvrais quelque chose, je n'étais pas au bout de mes peines.
M'extirpant de mon irritation, je me mis à contempler mon reflet. Il reflétait chacun de mes gestes, jusqu'au soulèvement de ma poitrine quand je respirais. Cependant, il manquait quelque chose à mon "reflet", j'en étais persuadée: J'avais déjà eu l'occasion de m'admirer et de voir que j'étais plus qu'une beauté divine, or, il manquait cette folle beauté à mon miroir. Mon reflet était d'une beauté irréelle, normal, mais il manquait ce quelque chose...

Donc, nous n'étions pas les mêmes, intéressant.

Je fus un instant troublée dans mes réflexions par le bruit éxessivement de poings tapants contre la parois puis regarder de nouveau mon charmant double. Si nous n'étions pas les mêmes dans notre attitude, notre coeur était forcément différent. Toucher son coeur du bout des doigts m'aiderait peut-être à mien comprendre cette étrange magie, pourtant bien réelle. Alors que mon "sosie présumé" allait ouvrir la bouche -certainement pour m'embrouiller, soit dit au passage- je tendais ma main fantomatique vers le miroir. Etrange réaction de Ehlara n°2, elle sembla reculer, or c'était absolument impossible. Légèrement tremblante, je posais ma main contre le coeur de mon reflet vivant et plongeais dans son coeur comme dans une eau limpide et clair...

Je fus instantanément plongée dans le noir total. Le Chaos. et contrairement aux nombreuses fois où j'avais lu le coeur d'animaux comme d'humain, aucune voix ne vint me donner les informations que je voulais. Je forçais un peu mais c'était difficile, j'avais l'impression de patiner vainement sur un sol défilant sous mes pieds. En cherchant bien, je perçu quelque chose. Un Esprit. Ainsi donc, mon reflet était soit bien vivant, soit une illusion commandée par quelqu'un dont l'identité allait bientôt me parvenir.
Je m'immergeais plus encore dans mon double... Et sentis comme une main me repoussait. Ah! lourde erreur, à ce contact, la barrière me bloquant le passage se brisa et je dus avouer quand sans cette irruption, j'aurais pris plus de temps à pénétrer l'esprit du double ou de son marionnettiste...
Halassa... Halassa... C'était son Nom. Ainsi, elle ne se nommait pas "Ehlara bis" mais Halassa et son coeur ne battait pas, ce qui confirmait mes craintes: mon double n'était qu'un pantin. Et son Maître était une certaine Halassa. Je le lisais dans le double. Un peu comme dans un livre ouvert. Mais, à ma plus grande surprise, je ne trouvais qu'une autre inscription dans la pensée de mon reflet "La Maîtresse des Miroirs" Eclerant...
Etrangement, je m'obtins aucun autre renseignement. soudain, je sentie la barrière d'Halassa reprendre forme, je sortais de son esprit avant... d'y être prisonnière.

Je sautais en arrière, encore sous le choque de cette révélation. Mais je n'eus pas le temps de me remettre de mes émotions que mon reflet, en face de moi, se troubla et changea du tout au tout. Devant moi, ébahie de stupeur, dans le miroir même apparut une silhouette, mais pas la mienne. Plus petite, plus enfantine peut-être, aussi. Ses courbes étaient moins marquées que les miennes et pourtant, la silhouette féminine était très mince, tout comme moi. Mais elle n'avait pas mon corps parfait, il n'y avait rien à redire là dessus. Enrobée d'une longue cape noir à capuche, je ne voyais d'elle que ses longs cheveux blonds-blanc, brillant avec irréalité, comme les miens, dans le tunnel. Je sentais que l'adolescente me fixer. Soudainement, avec lenteur, elle retira son capuchon noir et révéla un visage comme fantôme. Les traits de mon visages étaient encore enfantins mais déjà, elle était vraiment très belle. Mais elle n'avait pas de couleur. Ses lèvres étaient très pâles, comme si elle était malade.
Seul ses yeux, d'un rouge pourpre et sauvage me rappelant un peu trop de souvenirs, tranchaient avec sa vision spectrale. Mais, à mon grand étonnement, je ne ressentis aucune haine envers la jeune fille. Plutôt un intense bonheur à l'avoir...Retrouvée? La fille me regardait avec un mélange de dégoût et de fureur. J'avais contré son charme et apparemment, elle n'y était pas habituée. Mais, je voulais m'assurer d'une chose:
-Tu es Halassa? Demandai-je, plutôt comme une affirmation que comme une interrogation, d'ailleurs
Pas de réponse, elle se volatilisa.

Egarée après cette apparition, j'avançais. Et ne percuter rien. Le miroir avait disparut, sa maîtresse avec. J'étais certaine qu'en face du plus courageux des hommes, il aurait craqué le premier face à l'entité blonde qui m'étais apparut. Nous nous ressemblions d'ailleurs, bien que je sois bien plus impressionnante, magnétique et belle qu'elle. Ses yeux rouge sombres m'avaient marqué. Je n'avais vu que trois fois le même rouge dans le regard de quelqu'un: Le mien, celui d'Halassa et celui du blond à ailes de corbeau. J'avalais difficilement ma salive, l'étau se resserrait. Je ne pouvais que comprendre à présent. Mais je n'en avais plus envie. C'était trop évident: nous étions liés moi, le blond, la blonde fantomatique et la brune aux boucles caramel. Et je n'avais pas envie de ça. Pas du tout.
J'avançais inlassablement dans le couloir de pierre, sautant à chaque fois qu'une piège dissimulé mais pas assez pour moi se présentait. Je contournais les obstacles.
Car, au dehors, je sentais bien que je ne pourrais plus...

[A ta guise, Manwë, tu peux mettre Ehlara à l'épreuve si tu veux ou directement la faire débouché dans la pièce de Serenya. C'est comme tu veux.
PS: Halassa n'interviendra à présent que plus tard, en même temps que Carlis et Kiara, certainement.]

[Tu n'as pas à te sentir petit. Au fait, Halassa va intervenir tout de suite, pas l'intermédiaire de Serenya et Ehlara. Je ne le "jouerais" pas vraiment]


A l'instant où je posais ma main ma main glacée sur le front de la blonde de porcelaine, je ressentis comme un choque électrique. C'était puissant. Comme si on m'avait fouetté. Eberluée, j'écarquillais les yeux et fixais ma main, celle qui avait touché la blonde, et vis avec stupeur qu'elle saignait. Nom d'un chien! Je lâchais un juron tandis que, soudainement, j'entendis un souffle roque, provenant de la gisante. Je tournais lentement mes pupilles d'or en fusion vers elle. Elle avait les yeux grands ouverts. La blonde secoua sa longue crinière de boucles tandis que je reculais d'un pas. Cette fois-ci, il se passait vraiment des choses bizarres. Elle se releva, doucement, clignant des yeux comme si la lumière l'assaillait, or il faisait sombre. Heureusement que mes yeux me permettaient de très bien voir dans le noir.

Tandis que la blonde ne semblait même pas m'avoir apperçu, je contemplais la pièce. C'était macabre, on dirait un tombeau. C'était si troublant que je ne regardais même pas la porte qui venait pourtant de nous enfermer toutes les deux. Qui était la blonde qui m'avait d'abord sembler morte? Elle me disait quelques chose... Mais quoi? Bon sang! Je commençais vraiment à en avoir assez de ces histoires. Etais-je liée à tout le monde dans l'univers ?! Je fis de nouveau le compte: La femme aux cheveux couleur caramel et à l'air doux, le blond aux yeux rouges qui avait une allure à faire peur aux plus vaillants, la petite blonde au miroir de tout à l'heure et maintenant cette autre blonde fragile?! Ah non, j'en avais vraiment... J'ALLAIS FINIR PAR EXPLOSER! J'avais écouté la voix de ma mère durant tant de temps, elle m'avait guidé pour arriver ICI! Dans ce trou perdu... Mais qui était donc fiable dans ce monde?! C'était n'importe quoi, du pur délire et moi, j'en avais assez! Je ne comprenais plus rien! D'accrod, je n'avais jamais compris grand chose, mais là...

Soudain, alors que je tremblais de rage et d'effroi, une voix mélodieuse s'écria:
"Ehlara!"
Je tournais la tête et vis avec surprise la belle blonde qui me regardais avec ses yeux bleu émerveillés. Qu'est-ce qui lui prenait, à celle-ci ?! Comment sait-elle mon nom? Je fronçais les sourcils, abasoudie. Elle me regardait avec éblouissement, sur le bord de son cercueil. pour une morte, elle se remettait vite. Mais, cessant mes sarcasmes, je la fixais aussi. Et je fus de nouveau frappée par notre ressemblance, bien qu'à première vu, nous étions oposées. J'ouvrais la bouche, comme pour dire quelque chose, mais je me tus, finalement. Que pouvais-je lui dire? Je ne la connaissais pas. J'ignorais qui elle était. Cependant, je ressentis la même chose qu'avec Halassa: Un intense sentiment d'éxultation. Mais, comme toujours, je le refoulais. Je préfèrais me taire, visiblement c'était ce que j'avais de mieux à faire dans ce monde fous. En passant, si je pouvais aussi arrêter de penser, cela me serais très utile. M'inquiéter, être épouvantée, avoir envie de disparaître, tous ces sentiments que avaient diparut pendant mon voyage faisaient leur grand retour.
Immédiatement, une atroce migraine m'attrapa.
Oh... Ca, c'était très mauvais signe...

Mais je n'eus pas plus le temps de réfléchir que la blonde aux yeux de lapis-lazuli sauta de son cercueil et se jeta dans mes bras, pleurant toutes les larmes de son corps. Alors, je fus prise d'une terrible panique et surtout, d'une intolérable douleur. A son contact, j'avais de nouveau pris un coup électrique fulgurant. Sauf que cette fois-ci, contrairement à ma main tout à l'heure, c'était...inssuportable
Je hurlais de douleur.
De quellle mauvais sort était victime la fille pour ainsi blesser les gens. Moi ! Moi, qu'elle avait reconnue, qu'elle avait voulue serrer dans ses bras ! Je le repoussais de toutes mes forces... Mauvaise idée. Comme une poupée de chiffon, elle s'envola et alla s'affondrer contre les roche. La grotte trembla tandis que je m'écrouler à terre. La douleur était trop étendue, trop forte, elle alait me tuer.
Mais je ne regrettais rien, je voulais juste que ce tourbillon infernal s'arrête... Pitié...

En face de moi, la blonde se releva, haletante. Des larmes maculaient ses joues, maculées de terre et blessées par les roches. Elle me regarda avec un air de torturée et rampa vers moi. Je vis qu'elle était blessée, elle aussi. Elle s'approcha de ma silhouette inerte, je roulais plus loin. Si elle me touchait encore, elle allait me tuer. Si la machine n'était pas déjà en route.
Exténuée, je respirais difficilement. Je sentais le sang coulait sur ma poitrine, pétrifiant. En plus, cela faisait un mal à rendre fou. J'avais l'impression de flamber vive. La blonde s'approcha, je roulais encore plus loin. Hors de question qu'elle touche ne serait-ce qu'à l'un de mes cheveux! Mais en roulant, je percutais de plein fouet une espèce de colonne de marbre, je me la pris en pleine tête. Je vis de jolies petites étoiles! De toutes les couleurs!

Comme la blonde continuait d'avancer -Etait-elle stupide ou sadique- je n'avais à présent d'autre choix que me relever, étant bloquée par la colonne. Me remmettre sur pied me demanda un effot innomable. Je tins à peine sur pieds quelques secondes, en me cramponnant le plus fermement possible à la colonne qui ne mesurait pas plus d'un mètre 30, avant de m'effondrer avec un bruit de rochers s'entrechoquant sur la colonne. Je faisais n'importe quoi, me souffle se coupa net. Secouant ma chevelure flamboyante, je tentais de ma relevais de nouveau. En m'appuyant sur les deux côtés de la petite colonne, je remarquais alors un objet brillant trônant en son milieu. Un anneau orné d'une minuscule pierre rouge, comme mes cheveux. Pour une raison inconnue et avec une force incroyable, je me sentie irrémiédiablement attirée par lui. Nom d'un chien! J'y étais! J'avais déjà vu cette bague en Umbar! Mon double me l'avait montré! OUI!

Voilà, j'avais enfin trouver cette maudite bague. Le problème était simple: Etant à moitié mourante, je n'arriverais jamais à le tenir en main. J'avais déjà assez de mal à me tenir sur pied! Alors, la blonde aux yeux beus que j'avais projeté contre le mur tout à l'heure arriva à ma hauteur. Elle était très amochée, je lui avait fait...mal. Ce constat m'arracha une plainte. Je n'avais pas voulue lui faire de mal! Jamais au grand Jamais! Elle prit bien soin de me contournais. Avait-elle enfin compris que le moindre de ses contacts me blessée atrocement?
Elle tourna ses yeux bleu azur vers moi et fis d'une voix chevrotante:
"Tu n'as pas peur?
-De quoi? Soufflai-je, ce qui me coûta un terrible effort
-De ce que représente cet anneau. Expliqua la blonde
-Je même jamais su ce que représenter ma vie, jusqu'à présent. Alors...
-Alors il est pour Toi, Ehlara.
-Pourquoi? Piaillai-je, alarmée par son ton dramatique
-Parce qu'il t'a toujours était destiné. Rétorqua la blonde Je le Sais mieux que personne.
-Tu me fais Peur. Marmonnai-je
-Pourquoi? Fit-elle, à son tour
-Je crois t'avoir déjà vue quelque part. Avouai-je, Et qui es-tu?
-Ce n'est pas le problème, pour l'instant. Prends la bague et vas-t'en, Ils seront bientôt là.
Ils? Bizarre. Sur ce, elle attrapa l'anneau posé sur la colonne et me le tendis d'une main tremblante.

Visiblement, il fallait que je l'enfile moi-même. Je prenais donc la magnifique bague entre mes doigts. Je tremblais comme une feuille secouée par un vent d'automne. De l'anneau émmanait une puissance folle, que je savais irréversible. Irréversible dans le sens où je scellerais une étape de ma vie si je passais cette bague à mon doigt. Mais je n'avais plus le temps de réfléchir, j'étais en proie à une véritable hémmoragie.
Respirant et toussant, je passais très lentement l'anneau d'or à mon doigt. Dès que je lâchais la bague, je ressentis une affreuse vague de douleur, encore pire que tout à l'heure!
Je lâchais un hurlement effroyable, la blonde glapit alors que je tombais sur le sol, avec une lenteur digne d'un ralenti. Je m'effondrais sur le sol, puis, une fraction de seconde plus tard, je fus prise de convulsions attroces. Je me tordais en tous sens par terre, sous le regard terrisé de la jeune femme aux chevenouvelle douleur fulgurante me brûla. Sauf que cette fois-ci, c'était psycologique. Je ne saignais même pas. C'était innomable.

Quelque chose palpitait de plus en plus fort dans mon dos, me soulevant de terre. De plus, je sentais que mon corps entier était en pleine mutationMa tête heurté sans arrête la colonne de marbre. Et la blonde ne pouvais rien faire! Pourtant, je hurlais de plus en plus fort. Elle si elle me touchait, j'allais mourir pour de bon.
Nooooooooon! Je ne voulais pas de ce qui allait m'arriver! Je ne voulais plus rien savoir, ni découvrire! JE N'ETAIS PAS PRÊTE!
Soudainement, à l'instant où cette pensée traversa mon esprit torturé, tout s'arrêta. Je voyais trouble, mais la douleur avait cessé. Je continuais de subir les conséquences du fait que j'avais touché la blonde, mais la bague, à mon doigt n'emmetait plus rien. Haletante, je me demandais bien par quelle magie la bague m'avait-elle obéit. Avait-elle compris que je ne me sentais pas prête à...Changer?
Mais, je n'eus pas le temps de réfléchir davantage. L'immense porte close s'ouvrit à la volée.
Je me relevais, alarmée et apeurée. La blonde à moncôté se redressa aussi et se mit à trembler de nouveau.

Dans les ténèbres dans tunnels, derrière la porte. Une silhouette apparaissait. Elle était plongée dans l'obscurité. Elle s'avança sur le seuil de la porte et je la reconnue immédiatement avec stupéfaction: Halassa!
Sa silhouette enfantine contrastait avec l'allure hostile de la pièce. La petite fille nous toisaient, moi et la blonde d'un air totalement indifférent. Impassible, elle avança à la lumière. Si la Maîtresse des Miroirs ressentait quelque chose en ces instants, elle ne le montrais absolument pas. Elle gardait ses immenses yeux rouges braquaient sur moi. Si elle ne semblait pas hostile, elle ne semblait pas pacifique non plus. Elle ne semblait...Rien du tout, d'ailleurs.
Puis, après un long moment de silence, la fillette fit d'une voix enfantine:
"Ehlara. J'ai dis à Carlis et Kiara que ce n'était pas toi qu'ils avaient vu mais Moi, clonée en Toi. S'ils me cru pour l'instant, ils peuvent changer d'avis. Alors tu as intêret à filer pour ne jamais revenir. as-t'en."

Sur ce, je me sentie comme attirée par la tunnel, derrière Halassa. Inconsiemment, je sortais de la salle, manipulée. Noooooon... Mais, aspirée par une force inonnue, je passais près d'une Halassa à l'expression indéchiffrable sans même pourovoir lui adresser un regard. Je me retrouvais dehors bien vite. Je fut encore attirée hors les pans de montagnes se refermants et là, seulement, je fus relâchée. A présent, j'avais une idée, enfin. Faisant fis de l'épisode Halassa pour le moment, je n'avais plus qu'une idée en tête: Découvrire qui étaient Halassa, la blonde, Carlis et Kiara. Comprend, juste Comprendre. De toutes façons, une barrière invisble me fermais désormais le chemin pour retournais dans le tombeau de la blonde.

Alors, je serrais les poings, rejetait mon voile de cheveux merveilleux en arrière et fis un pas en avant. Un pas vers mon Destin.


Sur ce, je clos le sujet. Bilan: Serenya est réveillée et seule avec Halassa, Ehlara s'en va, elle a réussit à arrêter sa Transformation avant qu'elle ne commence. Elle a trouvé son Anneau.