Observations... (Manwë attendu, Début de ma quête pour mon second artefact)

[Début de ma quête pour mon second artefact: l'Anneau du Choix, anneau ayant appartenu au père de Ehlara conférant Métamorphose]

Agacée, je plaquai mes mains sur mes oreilles, cherchant à atténué le nouveau cri strident de l'aigle blanc. Devant moi, la jeune femme blonde ne broncha pas, toujours dans un état second malgré les hurlements intempestifs et très sonores du rapace.
D'ailleurs, l'état de la fille devenait très inquiétant, pourtant, elle semblait dormir très profondément, c'est tout. Mais il y avait tout de même des jours qu'elle n'avait ni bu ni manger. Je soupirai en ceinturant sa taille d'un bras et en tenant l'encolure du cheval de l'autre. Nous n'avancions pas vite du tout... Je n'étais pas assez musclée pour pouvoir maintenir l'inconnue aux deux immenses ailes blanches en place sur la selle au trot, alors au galop...
Pourtant, j'aurais rêvé d'aller plus vite, mon état empirait chaque jour, la douleur aurait tué n'importe qui d'autre. J'avais mal partout, et je savais très bien pourquoi: la Bataille continuait à l'intérieur de mon Être. Je devais absolument trouver une solution, mais à cette vitesse, ce n'était pas gagné d'avance. Oh, si seulement je n'avais pas était aussi généreuse en prenant l'étrange ange avec moi. Elle m'encombrait. Mais je la garderais avec moi, elle n'était pas d'Umbar -j'en étais absolument certaine- et le fait d'être dotée de deux ailes blanches pourrait être très mal vu ici... Je ne pouvais pas la laisser toute seule tout de même.

Nouveau hurlement de l'aigle, cette fois-ci il allait me le payer.

Je relevais la tête, mes yeux lançant des éclairs meurtriers et regarder avec dépis l'immense aigle blanc volant à quelques centaines de mètre au dessus de nous. Malgré la distance nous séparant, je pouvais voir grâce à ma vue extraordinaire, tout les détaille de l'animal. Et je pouvais aussi avancer qu'il n'étais pas de taille normal. Le rapace nous observais depuis un moment déjà, juste après que j'ai récupéré l'inconnue en haut d'un arbre. Depuis, il nous suivais partout et me lançais, à moi, c'était certain, quelques hurlements tout simplement insupportables. Il me fixait à toute heure du jour et de la nuit et il m'était très difficile de résister à la petite voix dans ma tête me disant que l'aigle me défiait. Et pourtant, je résistais à l'envie de l'obliger à descendre... avec brutalité.
Cependant, en remarquant mon regard, l'oiseau sembla comprendre qu'il avait affaire à ""quelqu'un" et sembla s'éloigner un peu. Tant mieux.

Je retournais mes yeux d'or en fusion vers la demoiselle devant moi. Il serait peut-être temps qu'elle se réveille. Je devais me dépêcher, autant pour elle que pour moi: si je perdais de nouveau mon Contrôle, elle serait la seconde victime de mon emportement et de ma cruauté. Et si elle ne se réveillait pas d'elle même, je le ferais. D'abord, je tapotais sa main, rien. Je la secouai vaguement, rien non plus. Exaspérée par son profond sommeil, je criai à mon cheval de s'arrêter plus fort qu'il ne le fallait mais elle ne réagissait pas non plus au bruit. Guettant les environs, je fis bien attention à ce qu'il n'y ai personne: Si elle criait, on ne l'entendrait pas. Lâchant mon cheval, je tendis la main et la giflait violemment...

En effet, on entendit un cri, mais pas le sien...

Cette fois-ci , l'aigle lumineux fonçait droit sur moi. Si je ne paniquais pas, mon cheval, lui, oui et cabra avec une force magistrale: l'elfe me fila des doigts et alla rouler par terre. Je le regardai filer avec attention, m'attendant à se qu'elle se réveille mais non, elle restait dans le coma comme si rien ne venait de se produire. Remarquant l'extrême panique de ma monture et le danger auquel je l'exposait alors que l'aigle voulait apparemment ma peau, pas la sienne, je sautais de la selle. Mon saut propulsa quelques nuages de poussière autour de moi, la terre sèche, plate et fade contrastait avec mon allure et me donnait l'air encore plus impressionnant que d'habitude. L'aigle resta cependant calme, même s'il paniquait, il fixait la fille blonde par terre un peu plus loin. Seulement, il ne la regardai pas avec le regard d'un chasseur mais avec amour. Je ne comprenais plus rien. Debout entre l'aigle et l'elfe ailée, la situation me paressait assez incongrue. Après avoir regardait la blonde un moment, l'aigle se tourna vers moi. En voyant mon regard féroce, il recula un peu et baissa la tête. Aussitôt, je regrettai mon comportement. Il n'avait pas voulu me défier ni rien de ce genre, il souhaitait seulement récupéré celle qu'il semblait voir comme sa soeur. Je m'écartai aussitôt et l'aigle bondit vers la silhouette frêle de la magnifique blonde. Il attrapa l'elfe comme un chat, par la peau du cou, de l'extrémité de son bec et la hissa sur son dos. Je regardai la scène sans montrer de signe de désaprobation, je me déchargeai d'un poids et en plus, étais certaine que l'aigle prendrait plus soin de l'ange blond que moi. Le majestueux rapace blanc m'adressa un rapide signe de tête -il me remerciait- et après avoir pris son élan, décolla avec grâce, emportant la fille sur son dos.

J'eus un léger pincement au coeur: à présent, j'étais toute Seule. Abattue par ma soudaine solitude face à moi-même, je caressais le museau de ma jument avec amour, elle m'était fidèle. Herik me l'avait donné pour m'aider dans mon périple. Elle s'appelait Cristale, à cause de ses yeux blancs et argents. D'ailleurs, nous étions complémentaires au niveau des yeux, les miens d'or en fusion, les siens d'argent et de diamant. Je lui souris, elle me donna un petit coup affectueux sur le visage. Je grimpais sur son dos et donner un petit coup de botte sur son flanc. Nous filâmes vers la ville qui se profilait au loin.

******A la tombée de la nuit******

Nous arrivâmes dans Umbar à la tombée de la nuit. Guidée par d'étranges pulsions émanant de mon médaillon, nous parcourûmes les rues sinueuses de la ville. Je m'enveloppais dans ma cape, frissonnante. J'avais chaud, froid, mon état empiétait à présent sur mon physique. Malade, je laissais mon sixième sens me guidait dans la nuit. Nous arrivâmes finalement devant une boutique d'aspect absolument misérable. Je levais un sourcil et regardait mon médaillon qui avait cesser de "battre". Ainsi donc, je devais me rendre ici...
Pourtant, la boutique -certainement l'une des seules librairies d'Umbar- était fermée. Mais je ne pouvais pas attendre le lendemain, j'étais sur le point de changer de visage. Jetant un regard à droite puis à gauche, je ne vis personne. Heureusement, j'avais rabattu ma capuche noir sur mon visage et ma chevelure, autrement, je serais devenue l'attraction principale de la ville entière. Je descendis de la selle de Cristale avec la souplesse d'un chat et dégainer mon épée. D'une coup de botte puissant, je défonçais la porte fermée à clé sans problème. Cristale alla se poster un peu plus loin tandis que je pénétrais dans l'antre sombre de l'échoppe.

Après avoir remis la porte sur ses gonds, je fixais l'intérieur de la bâtisse de mes yeux de félin, dans l'obscurité, je voyais aussi bien qu'en plein jour. J'avançais lentement, guettant le moindre bruit suspect mais je n'entendis rien d'autre que le bruit de mes bottes sur le plancher grinçant. Devant moi s'étaler des rangées de livres, j'en aurais eu pour toute la nuit si mon sixième sens infaillible ne m'avait pas guidée une fois de plus. Je me faufilais entre deux rangées de bibliothèques, heureusement que j'étais très fine. Arrivée au rayon qui m'intéressait, j'abaissais ma capuche noir, soit la salle était d'une chaleur étouffante, soit j'avais de la fièvre. Rejetant ma magnifique chevelure en arrière, je passais une main sur mon front glacé. Je devais faire vite. Très vite, mon regard fût attirer par un livre à la reliure noir et aux écritures d'or. J'attrapais le volume dans mes mains blanches avec précaution et douceur. Hélas, le volume était énorme, je ne m'y attendais pas, il m'échappa des mains. Heureusement, ma rapidité hors norme me permis de rattraper le manuscrit en vol. Je passais de nouveau une main sur mon visage, soulagée. A présent, je pouvais repartir. Soudain, je me figeai: une planche du parquet venait de grincer. Pétrifiée, je palpais la bibliothèque derrière moi et parcouru des yeux l'immense et branlante boutique: Des rangées de bibliothèques, immenses, angoissantes...

Le bruit de pas se rapprocher, je me plaquai contre l'étagère branlante et me mis à avancer. Cependant, j'étais plus terrifiée par ce qu'allais me dire la voix de mon père pour mon convaincre de Changer que par ce qui se déplaçais avec moi dans le dédale de livres...

[Merci du compliment! Ne t'inquiète pas, je suis caméléon, je m'adapte à la mentalité des persos comme aux RP's des autres, vas sans crainte XD! Attention cependant, je préviens, ce RP est divisé en trois parties: Ehlara, Kiara (ma mère), Ehlara. Le RP est également volontairement complexe, ça m'amuse.]

Quelle bague? Quelle fille? Quelle Ehlara? Comment? Pourquoi?

Un milliers de questions se bousculèrent soudain dans ma tête. Stop. Stop! Stop!! J'allais exploser! Je ne comprenais plus rien. C'était trop dur. En arrivant ici, j'avais l'espoir secret de réussir à reconstituer le puzzle trop complexe de ma vie... Et que venais-je de faire? Fracasser, une fois de plus, ce puzzle de verre en des pièces de la taille de grains de poussières! Mais Pourquoi Moi? Pourquoi me nommais-je Ehlara? Pourquoi étais-je en même temps Ehlara et Ehlara? Deux personnes si extraordinaires, si différentes et pourtant si proches? Si ce "Reflet" n'était qu'un artifice, il me révélait par la même occasion que j'étais moi-même fracassée en des millions de petites pièces!
Et puis, que signifiait cette anneau? Je ne l'avais jamais vu auparavant et pourtant, il m'était aussi familier et indispensable que le médaillon ornant mon cou d'albâtre. Mais pourtant, j'étais absolument certaine de ne pas connaître cette bague. Jamais je n'avais vu une pierre aussi noir. Etait-ce un mauvais présage? Mon sombre côté était-il traduis par cet anneau? Mais alors, que venait faire ma "soeur jumelle" dans cette histoire, rien ne collait... Et que me disait-elle? Quelles douleurs pouvaient bien resurgirent? Mais, je ne voulais plus souffrir, je donnerais déjà n'importe quoi pour que mon mal de tête atroce cesse, inutile de souffrir de plus belle alors que je peux seulement m'abandonner, à ma véritable nature, Peut-Être...
"C'est bien, appelles-moi... C'est tellement plus simple!"Murmura de nouveau la voix masculine dans ma tête.

Non! Surtout pas! Elle pouvait le faire! Elle pouvait mettre de côté ses interrogations pour le moment. Ehlara était forte, contrairement à moi. Elle était capable de résister à son père, lui qui redoutait l'instant où Ehlara trouverait son Anneau. Il renfermait bien des mystères et surtout, la Révélation pour Ehlara. Grâce à cette bague, elle aurait certaine des réponses dont elle rêvait tant. Être impuissante m'étais tout bonnement infernal. Si elle choisissait la voix de son père, Carlis, elle ne retrouverait jamais le bijoux si précieux et serait surtout condamnée à suivre les ordres de Carlis.
Elle devait résister à son père démoniaque, d'abord pour elle, ensuite pour Serenya, puis pour la Terre du Milieux et enfin pour Moi. Malheureusement, c'était de la Vielle Magie. A Elle de Choisir. Mais je pouvais l'aider: Mon Esprit, contenu dans mon médaillon pouvait la guidée, si elle comprenait enfin que la voix masculine de Carlis n'était pas la bonne... Les paroles de son reflet, certainement fruit de la magie de Carlis, prouvées sa crainte de voir Ehlara chercher dans le Passé. A bout de force, je ne pouvais qu'espérer qu'Ehlara saurait une fois de plus prouver sa puissance face à Carlis, son père.

Ma mère? Avais-je put entendre la voix de ma mère? Cela aurait put être n'importe qui d'autre mais je sentais que cette voix était celle de ma mère... Kiara... Elle s'appelait Kiara... J'avais entendu toutes ses pensées, toutes. Mais qui était "Serenya"? Pour l'instant, cela m'indifférais, je pouvais contrer l'apparition devant moi... En la faisant taire. Mais... Il m'était impossible de détruire mon père que je ne connaissais pas. Et même si il était à l'origine de mon Malheur, je ne le détruirais pas. Pour une simple raison, je n'étais Pas Comme Lui.
Vive comme l'Eclair, je reculais et me mis à courir tellement vite que j'en devenais presque invisible. Me laissant guider par les indications de mon médaillon -et donc de Kiara- je sortis de la bâtisse en toute hâte, sautais sur Cristale et partis au galop, espérant ne pas être de nouveau hantée par la pensée de Carlis, mon père...


[Suite du RP à Cirith Ungol, où est caché l'artefact, Manwë, tu peux poster si tu veux, je répondrais si nécessaire. ]

Ehlara a écrit:

[Suite du RP à Cirith Ungol, où est caché l'artefact, Manwë, tu peux poster si tu veux, je répondrais si nécessaire. ]

[Je te laisse poster à Cirith Ungol, je ne suis là que pour arbitrer. Mais je te félicite encore pour ce RP. Même s'il n'est pas totalement "tolkiennien", il est intéressant et l'écriture est loin d'être en reste ]