un facheux contre-temps .. (Krome attendu)

Les jours s'écoulèrent depuis le retour, et Dalamyr avait abandonné sa planque pour le luxe du palais royal. Son porte parôle Danakil logeait dans une chambre voisine à celle de son maître. Le grand amiral se leva d'une heure plutôt tardive: une fois armé et équipé, il décida d'enfin sortir de sa demeurre.

Ainsi il sillona les rues de la cité, escorté de 4 hasharii, lorsqu'un homme de petite taille et portant une barbe grisâtre vint discrètement interpeller l'un des gardes du corps du roi. Ensuite cet homme disparu dans la foule, comme il était venu et le hasharin vint faire part des dires de l'individu à Dalamyr, en chuchottant à son oreille. Tout à coup l'expression de son visage changea et il sembla agacé. La marche reprit ensuite, dans une ambiance tendue.

Un peu plus d'une heure plus tard il se retrouva comme tout pirate digne de ce nom, à la taverne. Pour lui il était normal de continuer ses mêmes activités qu'avant son couronnement. Ses hasharii se répartirent dans les quatres coins de l'auberge, essayant de passer inaperçu tout en surveillant leur employeur. Le grand amiral buvait un bon verre, lorsqu'il aperçu non loin de lui un homme aux yeux verts, vêtu d'une tunique blanche. Une capuche recouvrait son visage. Cet inconnu restait discrèt, comme s'il ne voulait pas se faire remarquer. Dalamyr, de sa grande expérience et avec l'habitude d'en cotoyer régulièrement, reconnu tout de suite un assassin. L'homme lui tournait le dos, et le roi l'observait furtivement. Il avala d'une traite le contenu de sa choppe puis se leva et se rapprocha de lui. Il prit une seconde fois de quoi boire, il se trouvait juste à côté de lui...

[Krome?]

J'arrive. J'avais pas vu désolé.

Il hantait les rues et tavernes de la cité des corsaires en quete de femmes à séduire. Cela lui procurait un malin plaisir de les manipuler mais finalement, c'était elles qui partaient et non lui qui les abandonnait. Ce nétait que des histoires d'une nuit et tant mieux, car l'amour n'existait pas pour Krome.

Faisant une halte dans une taverne, il buvait un verre de bière assis à une table pour quatres. Il fixait la courtisane aux cheveux noirs au fond de la salle quand soudain, un homme vint s'asseoir à ses cotés. Il ne détourna pas les yeux et regardait encore et toujours la femme. Il le connaissait, beaucoup de gens connaissaient ce héros à Umbar, Dalamyr. il laissa quelques mots échapper de sa bouche:

- Je dois m'agenouiller ou je peux rester assis ?, dit-il d'un ton sombre.

Dalamyr laissa échapper un bref soupir lorsqu'il s'aperçu que même sa capuche et son ancienne tenue de hasharin ne suffisait pas à dissimuler sa véritable identité. Il n'enleva toutefois pas sa capuche, restant fidèle à ses habitudes. Il bu une grande gorgée, déposa son verre tranquillement. Il jetta quelques instants son regard sur la jeune fille dont Krome semblait intéressé, puis sourit. Mais après ce moment de distraction il reprit bien vite un visage grave, et répondit de sa voix sérieuse:

" A vrai dire, les bienscéances m'ennuient affreusement, restez donc assis. De plus que je ne suis pas ici pour bavarder.
Si mon visage m'a trahi, votre dégaine ainsi que vos habits ne laissent planer aucun doute à votre sujet. Vous êtes de ceux dont les ennemis disparaissent, et un individu discret dont on se méfie. Inutile que je me présente, et je ne tiens pas à vous connaître outre mesure "

Il examina la réaction de son interlocuteur peu bavard à première vue, il reprit une gorgée de son breuvage . Puis il poursuivit:

" J'ai besoin d'un compétent, qui sâche rester discret et agir dans l'ombre, capable de remplir toute mission quelle qu'elle soit, bien sûr moyenant généreuse contribution. Libre à vous de refuser...

Il ne détourna meme pas le regard. la fille, elle, l'avait aperçu et sourit. il ne lui avait pas fait peur. Il recula un peu sa capuche et son sourire apparut, tel un démon qui prend plaisir à torturer un ange. Puis l'homme parla à nouveau, lui proposant une récompense pour ses services. Krome regarda brefement cet homme de mauve vétu.

- Je peux vous aider, en fait, je cherchais meme du travail pour gagner un peu d'argent. Je serai à vos services tant que vous respectez les accords que nous allons faire.

Puis il tourna à nouveau les yeux, et il reprit:

- Première chose, pour un bon montant, je travaille vite et bien. Deuxièment, quelques un de vos hommes devront surveiller le bordel. Je ne veux pas qu'il arrive quelque chose à mes protégées.

IL poussa un ricanement maléfique en prononçant ses dernières paroles:

-Et enfin trois, vous devez convaincre la fille la-bas de passer une soirée avec moi et pas pour de l'argent ni sous peine de mort. A vous de la convaincre.

Mais pour qui cet assassin se prenait-il? C'est ce qui vint imédiatement à l'esprit du Grand Amiral, suite aux propos exentriques de son interlocuteur. Ce dernier avait du caractère, certes, mais lui aussi. Il dévisagea Krome qui se donnait tout juste la peine de le regarder; cet homme n'était pas net, et il était hors de question que Dalamyr ne se rabaisse à aborder les concubines qui déambulait dans ses rues et ses tavernes. Il vida son verre et le posa violement sur la table,la faisant légèrement frémir:

" Et bien soit, j'affecterai mes hommes à la protection de votre harem; ils y veilleront tant que vous travaillerez pour mon compte. Votre salaire dépendra de la qualité de vos services, et non l'inverse, mais au vue de vos dires il n'y a aucune aucune raison de nous inquièter à ce sujet. Et pour votre nouvelle conquête, je suis certain que vous débrouillerez bien seul: je ne suis ni votre bouffon ni votre vassal. Apprenez donc à rester à votre place et nous pourrons parler affaire... "

Sa réputation était fondé, il avait du caractère et cela plaisait à Krome. Dalamyr commençait à perdre patience mais il acquiesça au requete de l'assassin. par contre, le dernier point n'était pas respecté, peu importe. Il avait un travail et un logement, le reste n'était que superflu. Il se leva en terminant son verre qu'il jetta à terre sans se soucier de l'avis du propriétaire. Des morceaux d'argile dur s'éparpillèrent sur le sol sale et noir. Puis, il finit par regarder une seconde fois son employeur.

- Et bien soit, je vous attendrai au bordel ce soir si vous me trouvez une mission.

Il appela la fille en lui faisant un signe de la main. Puis, il la posa sur l'arriere-train de la catain.

- Je voulais voir si vous aviez assez de fierté pour ne pas vous rabaisser à aller l'appeler. Vous avez de l'honneur et ça me plait.

Il allait s'en aller avec elle quand soudain un ivrogne tenta de la prendre avec lui. Il était plus que saoul et ne semblait pas connaitre le tueur pourtant, il aurait du. Cela lui aurait épargner la mort.

- Hé viens avec moi p'tite, j' connais un endroit tranquille.

Krome s'arreta. Il tourna lentement la tete et ses crocs énormes et blancs semblait viser l'homme. Un grognement sortit de la bouche de l'assassin et ses yeux foudroyèrent l'imprudent. L'homme allait prononcer quelques mots quand, comme un éclair, une lame entra dans sa bouche et ressortit par la nuque. Krome avait eu le temps, en quelques centièmes de seconde de saisir la plume d'Alra et de transpercer sa tete avec. Le corps tomba se vidant de son sang. Les deux amants s'en allèrent tout de suite pour éviter quîl ne tue toute les personne dans la pièce.

Dalamyr aquièsa: il le retrouverait ce soir "au bordel" de Krome, bien qu'il ignorait où cela pouvait se situer. Mais il se disait que l'endroit ne devait pas être difficile à localiser. Il vit un homme aborder l'assassin, et il aperçu aussi la lame quelques instants plus tard dans sa gorge: cet homme savait se battre, nul doute à se faire la-dessus, mais le grand amiral avait un doute quant à sa discretion.. "un sauvage doublé d'un insolent, parfait!"pensa-t-il.
[on ouvre un nouveau sujet pour la mission]

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