Le voyage ne fait que commencer...

Frodon émergea brusquement de sa rêverie, et retira sa main de l'eau claire du fleuve. Ce genre de méditation lui arrivait de plus en plus souvent, depuis que l'Anneau lui avait été confié. Celui-ci se faisait d'ailleurs de plus en plus lourd à porter moralement. Le Hobbit leva les yeux du cours de l'eau de la rivière, et vit Sam qui, à l'avant de la barque elfique, pagayait paisiblement, dirigeant en fait l'embarcation du bout de sa pagaie. Frodon rampa vers son compagnon, et le relaya, prenant à son tour la pagaie, et le laissant ainsi prendre un repos mérité. Alors qu'il commençait diriger la barque, Frodon laissa à nouveau involontairement son esprit dériver : il repensait à Gandalf, qui était tombé dans la Moria. A cette pensée, une larme roula sur sa joue, et resta un instant suspendue là, avant de tomber dans l'eau du fleuve. Le Semi-Homme se demandait où pouvaient se trouver en ce moment même les autres membres de la Communauté. Ils avaient échoué : leur première tentative, car il y en aurait peut-être d'autres, peut-être pas, de mettre l'Anneau hors de portée de Sauron, était un échec. Cependant, tout n'était pas perdu, puisque l'embuscade des orques n'avait pas atteint son but dans le sens où l'Anneau était toujours en sa possession...Il fallait qu'il le reste, jusqu'à ce que Sam et lui sache quoi faire...

Frodon regarda vers le sud, dans la direction dans laquelle ils allaient, en suivant le fleuve. Au loin se profilait l'Ithilien. Frodon avait lu à Fondcombe, sur les cartes, plusieurs choses à propos de cette contrée verdoyante rattachée au Gondor, dans laquelle les hommes de ce royaume luttaient contre les forces du Mordor, en leur tendant des embuscades. Ils allaient sûrement passer par là-bas, mais ler itinéraire était pour le moins incertain. Frodon se retourna donc vers Sam, qui avait plongé momentanément dans un sommeil réparateur, et recommença à pagayer lentement...Il faudrait qu'ils se concertent bientôt pour savoir où ils allaient se rendre. Frodon commençait à somnoler, et son inconscient était peuplé de visions en rapport direct avec l'Anneau...

Le semi-homme observa pensivement l'eau qui courait, puis sortit l'Anneau de sa chemise, et commença à le manipuler doucement, tenant dans sa main la chaînette à laquelle le Fléau d'Isildur était attaché depuis qu'Aragorn les avait menés à Fondcombe. Ses pensées continuaient de tourner autour de l'Anneau Unique, mais à présent, elles revenaient encore vers le sort de leurs compagnons de la Communauté...

Frodon secoua la tête, tentant d'échapper à cette somnolence qui l'envahissait peu à peu. L'Anneau avait un effet sur son porteur, cela, le hobbit le savait déjà, mais il se prenait parfois à penser à le mettre au doigt, sans raison...Frodon se retourna vers Sam, qui venait de se réveiller...

Sam ne parlait pas. Frodon, derrière lui, se reposait calmement mais il sentait que son sommeil était agité. Pourquoi ? Le brave Hobbit pensait que c'était à cause de ce qui lui pendait autour du cou mais il savait en même temps que la dissolution de la Communauté, la perte de gandalf, ce qu'ils avaient vu dans le Miroir de galadriel, la Dame de Lorien, l'avait totalement changé, mais c'était la même chose pour lui. Samsagace pagayait donc sur le cours du long fleuve de l'Anduin. Il avait souvent entendu parler qu'auparavant, avant que les Hobbit ne reçoivent la Comté en tant que fief de la part d'un grand roi du Nord (qui se révélait être un Roi d'Arnor et aussi un des ancêtres d'Aragorn, plus connu sous le nom de Grand-Pas), la plupart des Semis-Hommes come les appelaient les autres races dans l'ensemble, en particulier les Humains, vivaient sur les rives de l'Anduin. Cette pensée révéla de la nostagie dans l'esprit de Sam. Il pensait aux vertes prairies de l Comté, à ces arbres où il grimpait autrefois, à Rosie qu'il aimait tant quand elle se mettait des fleurs dans les cheveux et aussi à Merry et Pippin. C'était les deux autres membres de la Communauté auxquels il était le plus attaché après Frodon, et avant même Aragorn et Gandalf. Il espérait qu'ils ont pu s'en sortir car lorsqu'Aragorn l'avait retrouvé au Siège de Vision, il avait vu des Orques approcher.

Frodon s'éleva alors, quelque peu en sursaut et relaya Sam. Ce dernier passa don à l'arrière de la fine barque légère gris-blanc en mallorn que leur avait offert le Seigneur et la Dame des Bois de la Lothlorien. Il s'allonga, posant sa tête sur un des sacs de vivre et ses maisn sur son ventre. Il sortit de sa poche un morceau d'une galette de Lemba set en croqua un morceau : il avait faim mais la nourriture elfique que leur avait offerte les Galadhrim n'était pas assez bonne à son goût et manquait cruellement de consistance. Pendant que Sam s'égarait sur les chemins de la gourmandise et de la "boustifaille" comme il aimait l'appeler, il ne voyait pas que Frodon était dans un tout autre état. En effet, le Hobbit avait sortit l'Anneau Unique mais Samasagace n'en fit pas attention. Pour lui, en ce moment là, le sgargouillis de son ventre passaient avant ce que Monsieur Frodon pensait et faisait. En fait, il le croyait en train de somnoler et de pagayer en même temps mais le brave Hobbit ne voulait pas perdre à nouveau Frodon comme cela aurait pu se passer non loin des Chutes de Rauros. Gandalf lui avait ordonné de ne pas perdre le Porteur de l'Anneau et il ne voulait aps le perdre. Sam commença donc la conversation, en restant par contre dans le même esprit que ce qu'il avait dans la tête :

"Dites-moi Monsieur Frodon. Que pensez-vous de ce pain elfique. D'habitude je ne suis pa sgrand amateur de la boustifaille étrangère mais là, je dois reconnaître que ce Lembas, comme ils l'appellent, peut être bon quand on a faim mais dès qu'on sera rentré dans la Comté, je m'engloutirai bien une grosse de porc salé avec une demi-douzaine de pintes de bierres et une bonne pipe bien garnie avec du Vieux Toby, tout cela au Dragon Vert !"

Mais Frodon ne répondait pas. Sam s'en rendit compte il le vit pencher sur lui-même. C'est alors que dans l'eau, il vit quelque chose. cela avait l'air d'une branche à prmeière vue mais ça pagayer aussi, comme l'avauit fait Frodon avant, et lui-même, Samsagace Gamgge, encore avant. Il se souvint alors de la discussion qu'il avait eu avec Frodon au sujetr de cette branche qu'il avait déjà aperçue quand ils étaient derrière Aragorn dans la barque. Tout cela revint d'un coup dans la mémoire du Hobbit qui se leva alors, en hurlant :

"Gollum !"

En un instinct protecteur, Sam se jeta sur Frodon afin de le protéger. Mais en cela, il avait aussi détourner l'attention de Frodon sur l'Anneau. Bien qu'involontairement donc, il avait peut être sauvé l'Unique des Mains de Sauron car Gollum se serait sûrement fait à nouveau capturé, s'il n'était pas encore à la solde du Seiogneur Ténébreux...

Frodon cessa soudainement de contempler l'e Fléau d'Isildur, alors que Sam passait à l'avant de la barque en criant. Glissant précipitamment l'Anneau Unique dans sa chemise, il se pencha en avant, et vit, tout comme Sam, une créature humanoïde s'éloigner rapidement dans l'eau. Gollum... Le hobbit resta un instant là, à regarder Sméagol s'enfuir, et disparaître au loin, dans le lent courant, puis le semi-homme se retourna vers Sam, qui commençait à se relever, et regardait lui aussi au loin. Frodon s'assura d'abord que Gollum avait bel et bien disparu, puis, après un instant de réflexion à regarder le fond de l'embarcation, repris une pagaie, et dit à Sam :

"Maintenant que nous arrivons vers le Pays de l'Ithilien, nous devrons redoubler de prudence, Sam. Ces forêts et collines sont parcourues par des orques, et même peut-être pire, je ne me souviens plus."

Frodon se tourna complètement vers Sam, puis observa le paysage lointain :

"Où penses-tu, Sam, que nous pouvons aller, à présent ?"

N'entendant pas de réponse, Frodon se retourna, et constata que son compagnon était plongé dans ses pensées, à l'arrière de la barque, et pagayait d'un air absent. Frodon se retourna : Sam devait repenser à la Comté...Il décida de le laisser dans sa rêverie, et reprit sa propre réflexion. En effet, où pouvaient-ils bien aller maintenant, tous les deux ? Depuis que Boromir avait tenté de lui prendre l'Anneau, Frodon doutait de la confiance qu'il pouvait accorder au Gondor, ou même au Rohan..."Ah, si seulement Gandalf était ici" pensa le hobbit, en pagayant pensivement. "Il saurait sûrement quoi faire en ces instants"...Frodon soupira : Gandalf était tombé dans l'ombre, Aragorn et les autres étaient quant à eux hors de leur portée...pour peu qu'ils soit encore en vie après l'embuscade des orques...Le semi-homme sortit à nouveau l'Anneau, et, laissant l'embarcation continuer sur sa trajectoire, il le contempla à nouveau, au creux de sa main. Frodon se laissa envahir par la somnolence habituelle lorsqu'il sortait l'Anneau Unique. Mais il se reprit, et, saisissant la pagaie, il se concentra sur leur itinéraire prochain...Mais, ne trouvant pas de solution, il se retourna vers Sam, puis regarda à nouveau le fleuve devant eux : cela lui faisait étrangement penser au Brandevin de la Comté, mais en plus grand. Alors qu'il se remémorait ces souvenirs, il se rendit compte que Sam et lui ne reviendrait pas chez eux en allant vers le Sud de la sorte...Pourtant, ils n'avaient pas d'autres choix pour le moment, et tous deux ne savaient pas quoi faire. Frodon se sentait perdu, loin de chez lui, et de ses amis, excepté Sam. "Ce brave Sam..." pensa le hobbit, souriant légèrement.

C'est alors que des paroles de Gandalf lui revinrent en mémoire :
"Tout ce que nous pouvons décider, c'est que faire du temps qui nous est imparti"
Il avait sûrement raison, pensa Frodon alors qu'une nouvelle volonté l'envahissait. Sam et lui devaient continuer leur périple, même si ils ne savaient pas encore où aller, l'Ennemi ne devait pas prendre l'Anneau...
Frodon se retourna donc vers Sam, cette question en tête...

Toute cette agitation n'avait fait que rendre la faim de Sam encore plus grande. Il se pensait être en train de dégûster un de sbon splats qu'il avait l'habitude de manger dans la Comté. Il regrettait grandement son anaicne pays mais ne pouvait trop y penser, cela faisait resurgir de bons souvenirs certes, mais ensuite, il se rendait compte qu'il en était loin, très loin, trop loin même et qu'il valait mieux ne pas y penser. Il sorit le bout de la galette de Lembas qu'il avait gardée auparavantet continua de la grignoter, lentement pour tenter d'y trouve rune certaine saveur mais cela ne marcha pas. Il avla d'un coup tout ce qui restait du pin elfique dans sa main et but une gorgée à sa gourde avant de continue rà pagayer, lentement, mais sûrement. Il ne pensait plus à rien désormais. S'il pensait à la Comté, il se rendait compte qu'il avait faim, s'il pensait aux Elfe,s il se rendait compte qu'ils n'étaient aps si merveilleux que ça et qu'ils n'avaient pas de goût, malgré leur raffinement, pour la nourriture, s'il pensait à la Communauté, il pensait à Frodon, s'il penait à Frodon, il pensait à l'Anneau et s'il pensait à l'Anneau,... Il ne savait plus. Il se demandait ce qu'il faisait ici au bout du compte. pourquoi avaoit fait tout cela alors qu'il aurait pu rester dans son trou de Hobbit, alors qu'il serait peut être maintenant en train de se remplir le gosier de victuailles, le spieds tendus vers un bon feu bien chaud. Mais si jamais l'Anneau n'avait pas pris la route du Sud, la Comté serait sûrement dévastée. Il se sentait alors les épaules lourdes, lourdes de responsabilté. Il it alors à vois basse, seulement pour lui-même :

"Il y a encore du Bien en ce monde Samsagace Gamgee. Ô oui, il y encore. Et c'est ce Bien-là qui mérie que l'on se batte, qui mérite que tu te battes Sam !"

Cela lui remit du baume au coeur et il se surprit même à sourire bêatement tout en pagayant. Il ne pensait plus à rien en réalité. Il n'avait même plus envie de pense rà quoi que ce soit mais ikl continuait à pagayer. Frodon lui parla de l'Ithilien, de vigilance et lui demanda où il fallait aller. Sam ne répondit par manque de réponse. Il coninua à parcourir le cours de l'eau sur la barque en compagnie du Porteur de l'Anneau et tous deux ne parlèrent plus durant plusieurs minutes. Sam revit Gollum passer non loin mais il n'y prêta guère attention. Il ne voulait pas ce préoccuper de cette créature immonde mais dans un coin de son esprit, il le faisait. Il fallait bien que quelqu'un le fasse et il se trouva que ce quelqu'un était lui. Un eidée lui survint tout à coup en tête et Sam en fit part à Frodon :

"Monsieur Frodon. Boromir et Aragorn ne devaient-ils pas nou quitte rpour partit vers le Gondor. L'Ithilien est bien une province du Gondor, non ? Il se trouvent peut être quelque part par là."

"Peut-être as-tu raison, Sam."

Frodon reprit sa pagaie qu'il avait posé au fond de l'embarcation, et la plongea à nouveau dans l'eau claire et pure de l'Anduin. Il leur fallait encore suivre ce fleuve jusqu'en Ithilien, à peu près jusqu'à Cair Andros. Cette île, au milieu de l'Anduin, contrôlée par le Gondor, servait de point de passage du Grand Fleuve, du moins d'après ce que Frodon avait pu lire à Fondcombe. Frodon commençait à apercevoir l'île en question, au loin, devant eux. Et, regardant autour de lui, il vit qu'ils étaient à présent entrés en Ithilien : tout autour du fleuve sur lequel ils vogaient, le paysage semblait se teinter de vert, les forêts devenant de plus en plus fréquentes. Frodon aperçut alors au nord-est de l'Ithilien, à leur gauche, la forêt où avait été bâtie la forteresse gondorienne d'Henneth Annûn.

Le semi-homme se tourna vers son compagnon, et lui parla, soucieux :
"Mais où allons-nous nous rendre, Sam ? Nous serons bientôt à l'île de Cair Andros...Où pourrions-nous trouver Gandalf, ou Aragorn ?"

Sam pagayait encore quand Frodon lui posa sa question. Le brave Hobbit était plongé dans ses pensées, mais celles-ci ne se tournaient plus uniquement vers sa faim, loin de là. Il regardait tout autour de lui les rives et les berges de l'Anduin. Quelques fois, la terre laissait sa place à un sable blanc et fin. Le courant n'était pas fort et sam n'entendait que le doux clapotement de l'eau alors que les pagaies y entraient et y sortaient. Il regardait les arbres d'un vert magnifique. Bien que nettement moins beaux que les mallorns des Elfes des Bois de la Lorien, ils émervaillaient Samsagace. Ce dernier sentait l'air frais du vent lui battre le visage et il ferma les yeux en espérant revoir en rêve la Comté. Frodon lui reposa sa question et alors, Sam répondit d'une voix quelque peu absente :

"Eh bien, Boromir et Aragorn ne voulaient-ils pas allaient à la capitale. Comment s'appelait-elle déjà ? Euh..... Elle avait un nom elfique en plus.... C'était.... Minas Tirith, oui, c'est bien ça ! Je pense qu'ils ont du partir pour cet endroit mais je ne connais que peu les cartes du Gondor et pour moi l'Ithilien, Cair Andros et même Minas Tirith, ça ne veux rien dire mais..."

C'est alors que Sam vit que quelque chose n'allait pas dans la question de Frodon. Il n'arrivait pas à voir quoi du premier coup mais il resta pensifs quelque sinstants. Devant lui, Frodon l'observait d'un air songeur, se demandant sûrement ce qui avait troublé Sam et comme celui-ci restait silencieux, le Hobbit se remis à pagayer. Sam répondit alors :

"Monsieur Frodon, avec tout le respect que je vous dois, n'avez-vous pas parler de Gandalf ? Mais il est mort et ne se trouve pas en Gondor. Vous rappelez-vous, il est tombé face au Balrog de Morgoth comme il l'appelait..."

Frodon parut alors troublé. Il baissa les yeux vers le fond de l'embarcation, et, après un regard vers le ciel bleu, répondit à son compagnon :

"Je ne sais pas, Sam. Nous l'avons vu tomber, mais, maintenant, je ne sais plus trop : à présent, je...je sens, en moi, qu'il est vivant. Pourtant, j'en doute moi-même...mais...je ne sais plus trop..."

Puis il se tourna vers l'avant de la barque, songeant à ce qu'il ressentait maintenant : il savait que Gandalf était tombé, mais il sentait dans son coeur qu'il n'était plus loin d'eux... D'un geste dans le vide, Frodon pensa chasser ces pensées, mais il les garda néanmoins en tête, troublé comme il ne l'avait peut-être jamais été.

A nouveau, il se retourna vers Sam, puis, voyant que celui-ci s'occupait à nouveau de l'eau claire du fleuve qui courait sous leur embarcation, il hésita, tourna son visage vers le vent, puis parla :

"Il va bientôt nous falloir débarquer, pourquoi pas dans la forêt ? Nous y serions mieux cachés..."

Frodon sourit un bref instant alors que Sam émergeait de ses pensées : ce brave Sam, pensa-t-il. Il n'avait quitté la Comté que pour le suivre dans cette quête qui consitait seulement en garder l'Anneau hors de portée de quiconque, en attendant que d'autres personnes sages leur donnent conseil et aide...Soudain, Frodon émergea de ses pensées défaitistes, entendant un henissement au loin, dans les plaines. Des chevaux. Donc, des cavaliers. Le semi-homme se tourna vers Sam, indécis...

Sam écouta avec attention Frodon. Il se demandait un peu ce qu'il lui racontait mais malgré ce qu'on lui disait toujours : rester lmes pieds sur terre, ne pas écouter les histoires rocambolesques parlant de dragons, de gobelins, de trolls ou encore d'araignées géantes et monstrueuses de Monsieur Bilbon ou de ce vieil excentrique de Gandalf. Mais Sam n'avait jamais pu s'en passer et même s'il avait beaucoup de bon sens et qu'il était bien loin d'être naïf, il révâssait souvent et restait la plupart du temps la tête dans les nuages. Mais là, ce que venait de lui dire Frodon, il le croyait aussi. Il n'était, c'est vrai, pas du genre à penser aux morts, mais là Gandalf n'était sûrement pas mort. On l'avait souventprix pour un simple petit magicien de pacotille qui faisait sauter des pétards ou autres feux d'artifices seulement pour amuser la galerie mais sam avait bien compris que la réalité était bien loin de cela, Gandalf était l'un des êtres les plus puissants de la Terre du Milieu et Sam le savait. Il en fit part ausis à Frodon :

"Vous savez Monsieur Frodon, j'ai souvent pensé la même chose que vous. Je suis assez indécis sur ce point mais je ne pense pas que Gandalf nous ai réellement quitté. Ce n'est pas un mortel comme les autres. Vous souvenez-vous quand il a repoussé les Neuf au Mont Venteux à lui seul ?"

Mais Frodon ne répondait pas. Samsagace comprit donc qu'il était lui-aussi en train de rêver. Sam se mit alors à faire de même. Il regardait le cours fluide de l'eau, sans remouus, sans flots, sans vagues.Une onde pure et claire, qui clapotait quand la pagaie y entrait et en sortait. Il leva la tête et regarda le crépuscule tomber. Il ne savait réellement que faire et admira le soleil se coucher à travers les branches des arbres aux feuilles vertes magnifiques. Il baissa les yeux et regarda lui-aussi le fond d ela barque. Il était assis sur son sace de voyage et à ses pieds les différents paquets gisaient. Il s'était enveloppé dans sa cape de Lorien et soudain, il entendit Frodon parler. il acquiesça d ela tête afind e prouver son accord mais c'est alors que des bruits de sabots se firent entendre. Sam regarda à sa gauche et vit de loin en effet des chevaux...

Frodon était en effet perdu dans ses pensées. Il se rappellait sans cesse des paroles de Gandalf : tout ce qu'ils pouvaient décider, c'était que faire du temps qui leur était imparti...Mais que faire, justement ? Il leur fallait retrouver une personne digne de confiance...Mais qui l'était ? Il n'y avait guère que Gandalf, Aragorn, les membres de la Communauté dissoute...Tous hors de portée. Frodon se serait senti bien seul si Sam n'avait pas été avec lui ; mais il savait que son compagnon se sentait aussi, comme lui, isolé et perdu dans des terres inconnues...Le hobbit changea soudain de pensées, celles-ci convergeant à présent vers l'objet qu'il portait à son cou, au bout d'une chaînette. L'Anneau Unique exerçait encore son influence sur lui, et cela allait de mal en pis au fur et à mesure qu'ils s'approchaient du Mordor. Frodon frémit à l'idée que la Terre Noire se trouvait derrière les sombre montagnes à leur gauche...

C'est alors que des hennissements se firent à nouveau entendre dans le crépuscule. Frodon scruta l'horizon, et, dans le soleil couchant, chercha à trouver la source de ces bruits de galops...Un sentiment de danger l'envahit, et, il se retourna vers Sam, l'air angoissé. Son ami avait aussi l'air soucieux, et, d'un commun accord, les deux semi-hommes pagayèrent silencieusement afin de ramener leur barque elfique sur la rive gauche de l'Anduin. Frodon n'était pas enchanté à l'idée de camper quelques jours sous l'ombre des montagnes du Mordor, mais cela avait l'avantage de mettre le Grand Fleuve entre les cavaliers et eux...Cela vallait sûrement mieux, et c'était visiblement aussi l'avis de Sam.

Les deux hobbits accostèrent donc sur la rive Est de l'Anduin, du côté de la grande forêt de l'Ithilien. Frodon et Sam tirèrent ensuite leur embarcation dans les épais fourrés, puis chacun prit une partie des bagages dans la barque, et l'emmena sous le couvert des arbres de la forêt. Les deux hobbits s'amènagèrent ensuite un petit campement, sous les frondaisons, entre trois fourrés...

Sam laissa Frodon prendre la direction voulue avec la barque et continua à pagayer d'un mouvement ample et lent, mais aussi très monotne, il fallait le dire. Il tentait de voir ce qui se passait entre les arbres mais ses yeux n'étaient pas encore à discerner ce qui se trouvait dans le noir, malgré plusisuers jours passés sous terre dans les profondeurs de Cavenain. Il vallait mieux rester sous les frondaisons et près de l'eau. Même s'il ne savait pas nager, Samsagace se sentait en sûreté près de la rivière car il pensait en fait que comme lui, les autres personnes ne savaient pas nagés, ce qui était en grande partie faux et en plus, beaucoup de gens étaient bien plsu grands que les Hobbit et pourraient avoir pied encore plus loin qu'eux, mais cette présence aquatique rassurait tout de même sam et lui rappelait aussi la beauté des Bois de la Lothlorien. Mais cette onde pure laiss aun autre souvenir germer dans l'esprit du brave Hobbit : celui du Miroir de Galadriel où il y avait vu l'Ancien Gamgee quitter sa maison pour aller... Pour alle roù au fait ? Son père n'avait jamais quitter la Comté, ni même Hobbitbourg depuis qu'il était devenu vieux et qu'on le surnommait donc l'Ancien. Alors qu'il commençait à préparer de quoi manger (ce qui consistait de plus en une simple galette de Lembas) il eut un profond envie de retourner dans la Comté. Mais si jamais elle venait à être dévastée comme dans le Miroir, si jamais des orque sl'envahissaient si jamais des créatures maléfiques détruiraient ces bois et ce sprairies, que se passerait-il ?

Sam s'allongea alors à terre. Il ne voulait plus repenser à la Comté sous peien de rouvrir de vielles cicatrices. Il regarda la voûte étoilée et s'endormit d'un sommeil paisible et sans rêve. Il se sentait comme dans un lit douillet qu'il aurait quitté de smois et de smois auparavant et dans sa somnolence car depuis le départ de l'auberge du Poney Fringant, il ne dormait que sur une seule oreille, il pouvait ainsi discerner les brutis qui l'entouraient. C'est alorsque les hennisements se turent, du moins, ils durent s'éloigner sûrement. Mais une voi sifflante s'éleva alors. sam ignorait ce que c'était. Elle était assez douce par contre, très douce, endormante, Sam n'y fiy pas attention, il continuait à dormir paisiblement, il sentit quelque chose de froid étreindre son cou...

Frodon se réveilla en sursaut, et, haletant, se redressa en se servant de ses coudes comme appuis. La respiration saccadée, le semi-homme essaya de percer du regard l'obscurité qui l'entourait. Il faisait encore nuit, la lune était encore haute, vit Frodon, à travers les frondaisons. Le souffle court, Frodon se retourna précipitemment, alarmé par un bruit nocturne. Il se passa une amin sur le front, essuyant la sueur qui y perlait : il avait rêvé, un mauvais rêve, c'était forcément l'Anneau... Vérifiant subitement si l'objet en question était toujours dans sa poche, Frodon manqua de paniquer, avant de reserrer la main sur l'Anneau Unique, sur son torse. Il était encore là, tout cela n'était bien qu'un rêve, un cauchemar...
Il avait rêvé... Sam et lui dormaient, tout était normal. Mais soudain, des orques avaient surgi, en nombre. Frodon se souvenait de tous les détails, il avait cru ce rêve si réel... il se les remémorait maintenant. Les oqrues devaient être cinq. Leurs armures brillaient sinistrement dans la nuit noire, et tous avaient un manteau sombre. Leur peau était pâle, verdâtre. Dans leurs mains étaient des épées d'acier. Sam et lui s'étaient réveillés en sursaut.
Les orques de Morgul avaient fondu sur eux. Frodon avait tenté de saisir son épée, sur son paquetage, derrière lui. Mais la lourde botte d'un des orques s'était posée dessus, et deux orques lui avaient agrippé les bras et l'avaient tiré en arrière. Le hobbit avait essyé de se dégager, mais sans le moindre succès. Il avait vu Sam se faire maîtriser lui aussi, et on leur avait lié les mains dans le dos, tandis qu'ils se dévattaient encore en vain. Puis les orques s'étaient mis à genoux, jetant les deux semi-hommes à terre. Un personnage vêtu de noir et en armure d'acier était apparu. Frodon ne l'avait jamais vu, ce n'était pas un Nazgûl, mais un humain. Un feu ardent brûlait dans ses yeux, et l'OEil était gravé sur son armure. Il avait avancé sa main vers Frodon, avait saisi la chaînette qui pendait au cou du hobbit, et avait tenu l'Anneau haut. Du sombre Mordor était venue une lumière orangée : l'OEil ! Les deux compagnons s'étaient débattus et ... le rêve avait cessé, Frodon s'était réveillé.

Le semi-homme se calma, il respirait maintenant normalement. En écoutant les bruits nocturnes, Frodon crut percevoir des bruits de combats venant du sud. Mias ils étaient lointains... Frodon sursauta : Sam s'agitait dans son sommeil. Vérifiant encore une fois que l'Anneau pendait toujours à son cou, Frodon reporta son attention sur les bruits de combats : ils venaient plutôt de l'ouest, autant qu'il puisse en juger. Vers l'île de Cair Andros, crut se souvenir Frodon, pensif. Décidant qu'il n'arriverait de toutes façons pas à se rendormir, le hobbit se leva, traversa le campement, lorsqu'il entendit soudain un bruit derrière lui. Se retournant rapidement, Frodon murmura :

"Sam ?"

Et, se précipitant vers son compagnon qui s'agitait dans son sommeil, il secoua Sam, tentant de le réveiller. Lorsque son ami rouvrit les yeux, Frodon se calma, disant :

"Je sais, Sam... C'est l'Anneau... Il peuple notre sommeil de cauchemars, ou de sentiments déasgréables..."

Le hobbit se releva, et, avec Sam, marcha vers la lisière des bois, hors du campement. Ils essayèrent tous les deux de percer du regard l'obscurité nocturne, vers l'ouest, vers Cair Andros. Des bruits de combats s'élevaient, là-bas, loin d'eux, mais trop proches au goût des deux semi-hommes...
Frodon resta là, pensif, songeant à leurs amis de la Communauté, et à ce qui avait pu leur arriver...

Sam dormait d'un sommeil sans rêve depuis un peu plus d'une heure. C'était pour lui un soulagement et il vit alors la Comté. Il rentrait chez lui, dans son trou et Rosie l'attendait, celle qu'il avait toujours aimé mais à qui il n'avait jmais osé avoué son amour. Ils s'embrassaient, mais Sam n'avait pas l'impression que c'était lui. Il semblait voir la scène de loin, de très loin, comme si on lui arrachait Rosie. Celui qu'elle embrassait se retourna brusquement. C'était un homme de haute taille mais différent d'Aragorn et de Boromir. Il portait une armure lourde sur laquelle l'Oeil était gravé. Tout autour de lui disparut soudain, le trou de Hobbit, le soleil, Rosie.

Il se retrouvait seul dans l'obscurité avec cet homme aux yeux enflammés. Des mains livides s'accrochaient à ses bras. Des orques l'entouraient et levaient longs couteaux devant lui. Sam tentait de se débattr emais n'y parvint pas. Quelque chose l'enserra au cou. Il sentit une sorte de bras commencer à l'étrangler. En face de lui, l'homme aux yeux de fe avait disparu et les orques aussi.

Sam voyait désormais Frodon, à ses pieds, mort, et l'Anneau à quelques pas de lui. Il sentait qu'il fallait qu'il le récupère immédiatement pour sauver la Terre du Milieu mais une étreinte se faisait de plus en plus forte autour de son cou et l'obligeait à êtr eune sorte de spectateur. Il ne pouvai que voir et entendre, mais ne pouvait plus ni agir, ni bouger, ni parler. Tout se dérouler autour de lui sans qu'il ne put faire la moindre chose, sans qu'il ne put hausser un sourcil ou même bouger une phalange d'un de ses doigts.

Il se réveilla là. Frodon était devant lui, haletant. Ils avaient tous deux fait un rêve, différent certes, mais où l'Anneau occupait le centre de ces rêves et où un homme avec un Oeil gravé sur son armure perpétuait ses exactions. Sam ne dit mot et ne fit qu'écouter. Son sens de l'ouïe avait momentanément disparu mais là, il se mit à entendre d'un coup. ils étaient tout près de Cair Andros et des cris se faisaient entendre ainsi que des cliquetis métalliques. Sam ne put que chuchoter à Frodon :

"Monsieur Frodon, c'est la guerre, les orques sont déjà là."

Frodon resta quelques instants silencieux, observant pensivement les combats dans le lointain. Puis le semi-homme se retourna, et, regardant vers le campement, parla à Sam :

"Tu as raison, Sam. Nous ne pourrons pas passer par là..."

Puis il se dirigea vers leurs paquetages, et, rassemblant ses affaires, expliqua encore à son compagnon :

"D'un autre côté, si les orques sont là, cela veut sûrement dire qu'ils sont moins nombreux au Col de la vallée de Minas Morgul, non ?"

Frodon attendit donc la réponse de Sam quand à leur destination et à leur itinéraire pour le Mordor...

Sam regardait dans le noir afin de distinguer ce qui bougeait mais les cris gutturaux indiquaient que c'en étaient bien. Il dégaina Dard e vit la lame bleuir avant de ranger la dague de crainte d'être repéré. Il prit ensuite son sac et vit que Frodon s'était arrêté. Il écouta son employeur d'une orielle attentive puis répondit :

"Euh... On fait comme vous voulez Monsieur Frodon. Ce que vous dites est vrai mais le Mordor doit être quand même bien gardé. Il faudra encore faire attention mais après tout, si nous ne nous bougeons pas, c'est toute la Comté qui tombera."

Frodon regarda Sam avec un air neutre, énigmatique : il lui semblait lointain, perdu dans ses pensées, tout comme lui semblaient lointains, à lui, la Comté et ses jolies rivières. Mais Sam avait raison : ils devaient tenter jusqu'au bout. Le hobbit répondit donc à son compagnon :

"Tu as bien raison, Sam. Partons vite, les orques ne sont pas loin..."

Puis il se dirigea vers l'autre côté du campement, et commença à préparer ses quelques affaires, tandis que Sam faisait lui aussi ses bagages, rangeant ustensiles de cuisine et corde dans son sac. Ils partirent donc ensuite, à la faveur de la nuit, longeant les sombres montagnes de Mordor vers le sud, et Minas Morgul.

***

Les deux semi-hommes avaient longtemps marché, ils étaient maintenant au niveau de Minas Morgul, mais de l'autre côté de la crête montagneuse qui dissimulait la forteresse de Mordor aux yeux des habitants de Gondor. Le paysage était encore vif, mais une note triste était tombée sur les bois, les feuilles mortes parsemaient le sol par dizaines, et des plantes à épines se tordaient sur le sol, enroulées autour de buissons et d'arbustes.
Au milieu de cette nature assombrie, Frodon et Sam marchaient, lorsque Frodon s'arrêta, intrigué par un détail sur le bord de la route...

Ce qui semblait avoir été une statue de pierre de roi du Gondor était maintenant grossièrement recouverte de symboles orques, à la peinture ou à l'excrément, et la tête de la statue semblait avoir été remplacée par un grs rocher, sur lequel avait été dessiné à la meinture rouge un oeil, symbole de Sauron. La tête du roi était à terre, recouverte par la végétation, et Frodon resta là à contempler ce triste spectacle, le regard dans le vague...

En effet, c'était la débandade du côté des orques. Leurs rangs désorganisés partaient en tous sens, sans se soucier de ce qu'il y avait sur leur chemin. Parmi eux, Sam en vit un plus grand que les autres. Il pensa que c'était leur chef mais il n'en savait vraiment rien. Il suivit donc Frodon jusqu'à la petit barque. L'esquif n'avait pas changer de place : le fleuve perdait de son courant et le petit navire était bien caché. Frodon Sacquet prit rapidement ses affaires et inspectait les environs pendant que Samsagace s'attardait.

Il prit avec lui ses ustensiles, dont sa fidèle poêle qui lui avait servi à assomer de nombreux gobelins en Moria, et la nourriture. Faisant ses affaires et rangeant le Lembas, il retomba sur de la corde et une petite boîte. La réouvrant, il y vit de la terre avec quelques graines : le présent de Dame Galadriel. Il mit cette boîte sur son coeur, dans sa chemise et regarda la corde. Il avait toujours été fasciné par les elfes et cet ouvrage avait été confectionné par leurs mains expertes. Chaqe fibre n'était pas plus épaisse qu'un cheveu mais la corde était beaucoup plus résistante que n'importe quel autre cordage que l'on trouvait en Terre du Milieu.

Puis, voyant Frodon l'appeler, Sam reprit ses esprits. Il rangea hâtivement ses paquets et referma son lourd sac-à-dos, mais depuis logntemps, il ne se souciait plus de ce poids qui pesait sur ses épaules : il savait que Frodon portait bien plus. Cet Anneau Unique était le destin de toute la Terre du Milieu et pourrait la faire basculer dans l'ombre, ou au contraire, l'en sauver. Voyant la finesse et la beauté de la barque à la proue en tête de cygne, le Hobbit la fit reprendre l'eau, en espérant qu'elle rejoigne à nouveau les bois de la Lothlorien, là où le mal n'était pas encore entré.

***

Sam suivait Frodon d'un pas lourd. Il était fatigué de toute cette pérégrination mais savait qu'il devait le faire. Il aurait pu se retourner à maintes reprises et tout envoyer en l'air mais il savait aussi que la beauté des Elfes, de la Comté, de Rosie et de tout ce qui existait en ce monde s'estomperait s'il baissait le sbras. Même Frodon avait besoin de lui pour le soutenir et le supporter dans sa quête. L'Anneau n'était pas un fardeau assez léger pour être porté à deux, même à neuf ou à des milliers. Il fallait à tout prix rejoindre la Montagne du Destin et jeter cette abbomination dans le feu de l'Oradruin.

Sans réellement le savoir, les deux Hobbits allaient bientôt pénétrer dans l'Imla Morgul. Sam marchait encore derrière Frodon, la main posée sur la poignée de sa dague, prêt à défendre son maître et sa vie contre tout ce qui pourrait leur sauter dessus. C'est alors qu'ils arrivèrent devant une statue, celle d'un roi qui avait perdu sa tête. Mais celle-ci, malgré la marque du Mordor, avait su garder sa fierté et son port altier d'antan. Rien n'était capable de souiller les Rois du Gondor...

[Suite en Mordor.]

» La fin du voyage.
» Le voyage continue...