Les desseins du Maître...

Vynean mangea en silence. Il sentait le souffle de l'Elfe dans son dos et cela le faisait frémir. Il s'efforçait de se détendre, mais ce n'était guère chose aisée. Silas savait qu'il allait essayer de s'échapper ; il était donc doublement prudent. Mais Vynean avait un avantage : son Maître le voulait vivant, et Silas n'allait certainement pas l'abîmer... Le jeune homme inspira profondément et ferma les yeux. L'Elfe ne bougea pas.

Vynean récapitula dans sa tête toutes les informations qu'il avait : premièrement, la porte était fermée à clef. Deuxièmement, la clef se trouvait dans la poche de Silas. Troisièmement, celui-ci était armé et puissant. Quatrièmement, il sortait d'un combat épuisant. Cinquièmement, il se trouvait derrière lui et le canapé. L'esprit d'analyse de Vynean tournait à toute vitesse. Il rouvrit soudain les yeux.

Et bondit du canapé. En un éclair, l'Elfe fut près de lui, mais le jeune humain avait anticipé son coup : il se retourna, esquiva une attaque et frappa Silas à mains nues, aux endroit où ses vêtements n'étaient plus que des lambeaux. Il visa également le visage et, d'un coup de pied, tenta de le balayer.

Maître du Jeu Nombre de messages : 903 Date d'inscription : 21/10/2008

L' attaque directe de Vynean fit mouche, tant par sa rapidité que sa précision (Silas perd 5PV), le coup de pied, lui fit tout aussi bien, mais la coriacité de l' elfe fit mal à Vynean (Silas perd 5 PV, Vynean aussi).

[Comme je ne peux pas prévoir quel action va tenter Silas, je ne le fait pas riposter, car il peut utiliser ses armes ou non.]
A Silas de poster.

Silas: 45 PV, 40 déf
Vynean: 5 PV, 100 déf (on considère qu' il a été soigné avec ses feuilles d' Athelas entretemps)

Profils mis à jour.

Silas s'était attendu à pareille tentative de la part de son prisonnier, mais il fut néanmoins surpris de se voir assailli avec tant de vivacité : il était blessé, et son captif avait déjà récupéré de son duel contre Daska ! Réfléchissant à toutes vitesse, Silas encaissa avec un grognement sourd les coups que lui porta Vynean, tout en cherchant une solution à son problème : il allait être contraint de désobéir aux ordres du Maître, afin de réussir à mener à bien sa mission. Ce serait tropstupide de mourir des mains de celui qu'il était censé ramener !

Saisissant son poignard, Silas se résigna : il allait devoir "abimer" son si précieux otage. Feintant un premier coup de poignard, il leva son fouet afin de frapper, cette fois réellement, le prince gondorien. Puis, tentant de l'affecter de Paralysie, l'elfe déchu leva de nouveau son fouet,avant de l'abattre en reculant derrière le canapé...

Maître du Jeu Nombre de messages : 903 Date d'inscription : 21/10/2008

Les attaques du rapide Silas atteignirent leur buts: tandis que le premier coup de fouet blessa légèrement Vynean (perd 30 PV), le sort l' handicapa le temps pour Silas de refrapper (perd 60 PV). Mais le général de Gondor parvint à se dégager de l' emprise du sort et fonça sur Silas au corps à corps. Celui-ci ne pouvait plus utiliser son fouet, sauf comme d' une corde mais son poignard était une arme redoutable au corps à corps, et Vynean le savait aussi.

Les deux hommes roulèrent au sol, et la lutte s' engagea, âpre mais féroce Vynean tenait avec sa main droite le poignet gauche de Silas qui tenait le poignard, et de son autre main, se battait avec lui.
Un combat de force brute et d' endurance allait commencer: au sol, les deux hommes frappaient de leur main libre, mais ils savaient que le perdant serait celui qui lâcherait le premier le poignard, et ils se battaient pour sa possession.

En cette lutte bestiale, nul ne pouvait se concentrer assez pour utiliser la magie. Silas était plus fort que Vynean, mais il tenait le poignard de la main gauche, et Vynean de la droite, ce qui rétablissait les forces pour le contrôle de l' arme.

1-2-3-4, Silas joue, 5-6, c' est Vynean.

6: à Vynean de poster.
[PS: n' oubliez pas que vous n' avez qu' une main de libre, et que Silas est plus fort que Vynean (force herculéenne).]

Vynean grimaça. De grosses gouttes de sueur coulaient le long de ses tempes. Son adversaire était plus fort que ce qu'il pensait. Il allait devoir ruser s'il voulait remporter ce combat...

Le jeune général poussa de toutes ses forces avec sa main droite et tenta de tordre le poignet de Silas. Puis, d'un coup de pied, il le frappa dans le ventre. Enfin, sans même voir si ses attaques avaient porté, il donna un coup de tête à l'Elfe, espérant au moins lui casser le nez.

Maître du Jeu Nombre de messages : 903 Date d'inscription : 21/10/2008

Vynean avait compris que le couteau était l' enjeu décisif du combat. Malheureusement pour lui, son adversaire était plus fort et plus rapide et agile que lui. Mais il avait pour lui le courage et l' envie de vaincre pour se sortir de l' "esclavage": il jouait son va-tout: rien à perdre, tout à gagner, quitte ou double.
Sa tentative de tordre le poignet de Silas marcha à merveille, si bien que celui-ci, grimaçant de douleur, dû employer sa deuxième main pour éviter que Vynean ne se saisisse du poignard et porte un coup mortel. Il avait le champ libre pour frapper l' elfe, qui devait concentrer tous ces efforts sur le couteau, lui aussi ayant compris qu' il était décisif. Le coup de genoux fut paré par l' elfe, dont les jambes étaient libres, mais le coup de poing, lui, toucha sa cible, le nez de Silas, si il n' était pas encore brisé, se mit à saigner abondamment (perd 5 PV). Vynean, qui était au dessous de Silas, en profita pour rouler et passer au dessus de son adversaire.

Si Vynean avait l' avantage; tout pouvait encore changer, mais Silas ne pouvait utiliser ses mains pour l' instant, si sa magie, ni son fouet...
1-2-3 Silas poste, 4-5-6, c' est à Vynean. Le dé donne 1, à Silas.
Récapitulatif mis à jour.

Silas était furieux : le sang coulait abondamment de son nez blessé, amenant un goût amer dans sa bouche. Mais il devait reprendre l'initiative, aussi se resaisit-il bien rapidement : rafermissant sa prise sur le poignard d'une main, il libéra l'espace d'un instant l'autre afin d'envoyer un coup de poing direct dans l'estomac de son "prisonnier" supposé.

Il y avait mit de la force, mais, sans attendre d'en voir l'effet, prit appui sur le poignard, le poussant sur le côté. Il sentit que Vynean lui résistait, refusant de le laisser s'en emparer, aussi tenta-t-il au final de contourner rapidement le jeune homme, afin de se retrouver dans son dos. A ce moment-là, il refermerait ses bras sur son ancien captif, emprisonnant les siens et l'empêchant sûrement de bouger, et maintenant sa prise sur le poignard devant Vynean, les deux mains nouées dessus, jusqu'à ce que le plus endurant des deux l'emporte dans une lutte de force...

Maître du Jeu Nombre de messages : 903 Date d'inscription : 21/10/2008

Le coup de poing toucha les vêtements de Vynean (perd 5 déf), qui riposta, rata son coup, et empêcha Silas d' agir.
1-2-3-4 Silas poste, 5-6, c' est Vynean.

6: à Vynean.

Vynean avait loupé Silas une fois, mais il l'aurait au prochain coup. Sans attendre, le jeune général contre-attaque, utilisant ses poings et ses pieds. Il frappa Silas là où il était le plus faible, c'est-à-dire au nez - duquel le sang coulant abondamment - et au ventre. Son adversaire était fort et résitant, mais il avait forcément un point faible.

Vynean lui porta alors un coup de pied à l'entrejambe, en si disant que c'était extrêmement lâche de sa part. Mais il n'avait pas d'autre choix. De sa main libre, il tenta d'attrapper le poignard.

Maître du Jeu Nombre de messages : 903 Date d'inscription : 21/10/2008

Hélas pour Vynean, ses tentatives se soldèrent toutes par des échecs. Mais il avait encore l' avantage sur Silas, qui ne pouvait toujours pas tenter quoi que se soit sans lâcher le poignard. Le combat commença à se figer, devenant une lutte de forces.
1-2-3-4, Silas poste, 5-6, c' est Vynean.

5, à Vynean de poster.

Vynean commençait réellement à douter de ses chances de réussite. Son adversaire bloquait tous ses coups ou n'était que peu affaibli. Et lui-même se fatigait inutilement...

Soudain, il eut une idée. Silas, bien que très fort physiquement, ne pouvait se concentrer pleinement à la fois sur le poignard et bloquer ses coups. Le jeune homme inspira profondément, puisant dans les dernières forces qu'il lui restait et poussa sur les bras de son adversaire pour s'emparer de l'arme. Avec l'énergie du désespoir, il lui enfonça ses ongles dans les doigts et alla jusqu'à lui mordre la main pour lui faire lâcher prise.

Quelqu'un pourrait s'occuper du combat s'il vous plait ? Manwë peut-être ? Qu'on continue parce que Silas vient de revenir

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

[Je m'en occupe]

Silas hurla de douleur mais semblait ne pas vouloir lâcher son arme. Il asséna un puissant coup sur la nuque de Vynean (perd 10 PV), qui tomba à la renverse. L'homme des Fiefs avait l'énergie du désespoir et se remit sur pied rapidement alors que Silas se fendait mais ne faisait que couper des parties des vêtements de Vynean (perd 60 déf). Ce dernier vit la main meurtri du serviteur de Grima et s'y aggripa tout en donnant un coup de poing dans la figure de son adversaire (perd 5 PV). Vynean avait récupéré le poignard.

Vynean a le poignard, ce qui lui donne un avantage. Je lance un dé, de 1 à 3 : Silas poste et arrive à reprendre l'intiative, de 4 à 6, c'est à Vynean. Le dé donne 2, c'est donc à Silas de poster.

Silas se sentait désarmé : et pour cause, il avait perdu le poignard. Mais il conserva son sang-froid : Vynean était épuisé, et il était le plus fort ! Le poignard posait un petit problème, maisil allait se hâter d'y remédier...

Se concentrant sur l'arme de son adversaire, le serviteur de Grima usa de ses pouvoirs afin d'exercer une pression sur lui. D'un geste de la main, il tenta d'Attirer l'arme dans sa propre main, afin de la récupérer.
Dans le même temps, craignant la morsure de l'arme, Silas feinta un coup de poing à la tête, avant d'envoyer son pied vers l'entrejambe de son adversaire.

Si tout se passait bien, il récupérerait le poignard, et mettrait à mal, sinon triompherait, de son adversaire...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Le jeune guerrier n'était pas habitué à faire face à la magie et ne put résister au sort lancé par Silas. Mais quand il sentit le poignard bouger dans sa main, prêt à la quitter pour rejoindre le serviteur de Grima, Vynean le serra encore plus fort mais était lui-même attiré vers l'homme en noir. Ce dernier lui administra un violent coup de pied qui lui coupa le souffle (perd 15 PV), mais comme le pouvoir d'attraction s'estompait, Vynean en profita pour porter un coup. La lame frappa Silas à la poitrine (perd 30 PV) mais Silas récupéra l'arme et donna lui aussi un coup. Vynean leva les bras et la lame s'abîma bizzarement contre son brassard (perd 1 rés).

Je lance encore un dé. De 1 à 3, Silas joue, de 4 à 6, c'est au tour de Vynean. Le dé donne 3 : à Silas de nouveau.

Silas raffermit sa prise sur son poignard : plus question de le perdre, cette fois. Le gardant hors de portée de Vynean, il se concentra, fit un pas en arrière, et focalisa son attention sur son fouet, qui traînait au sol, à l'autre bout de la pièce. Il lança un sort d'Attraction sur celui-ci, afin d'obtenir une seconde arme, pour sa deuxième main.

Ceci fait, Silas saisit le poignard à deux mains, le serrant de toutes ses forces déjà supérieures à la moyenne, et, faisant un pas en avant, frappa son adversaire au torse. Puis, sautant en arrière, Suilas se prépara à réceptionner son fouet...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Silas était extrèmement blessé mais il semblait insensible à la douleur. Sa force surhumaine lui serait d'un grand secours dans ce coup décisif. Tout son être était absorbé dans la main qui tenait le poignard. la lame était large et longue d'environ une trentaine de centimètre. Un coup bien placé pourrait suffir à venir à bout de Vynean malheureusement pour Silas, la chance sourit une fois de plus au gondorien qui esquiva le coup mais de justesse, la lame lui entailla profondément le bras gauche (perd 20 PV). Mais le serviteur de Grima ne se laissa pas décontenancé et sautant en arrière, il se mit hors d eportée des attaques de Vynean et parvint à récupérer son fouet. La lanière de cuir déchira les vêtements de Vynean (perd 60 déf) et lui mordit la chair (perd 5 PV). Silas était devenu le maître et dictait le combat à sa façon...

Je lance un dé. Sur 1-3 : Silas poste, sur 4-6 c'est au tour de Vynean. Le résultat est 4, c'ets donc à Vynean de poster.

Vynean repoussa en partie ses vêtements déchirés qui ne faisaient que l'encombrer. Tout n'était pas encore perdu : son adversaire, bien que plus puissant, mieux armé et mieux protégé, était aussi plus blessé que lui. Il avait résisté jusqu'à présent ; il résisterait encore et encore, jusqu'au bout. Le jeune gondorien serra les dents et tâcha d'ignorer la douleur qu'il ressentait. Il se concentra sur sur son combat. Silas avait à présent deux armes, lui, aucune. Soit. Il devrait donc se débrouiller sans.

Le jeune roi évita de nouveau un coup de fouet et roula sur le sol, heurtant un des rares meubles de la pièce. Il s'agissait d'une petite table. Aussitôt, le jeune homme s'en empara et s'en servit comme d'un bouclier. Puis il avisa également une chaise à ses côtés et la lança vers son ennemi de toutes les forces qu'il lui restait. Il devait absolument se rapprocher de l'Elfe et le désarmer, sinon...

[Bouh! Ah, vous ne l'avez pas vu venir celle-là, hein? En tous cas, pour justifications, j'ai mon RP à Cirith Ungol. Cool

]

Le courant d'air marin me piquait les yeux que j'avais déjà du mal a garder ouverts. Je volait si bas que de temps à autre, un pan de ma robe blanche frôlait l'océan, m'envoyant au passage une éclaboussure d'eau glacée qui, à chaque fois me faisait frissonner. L'eau, le vent incessant et mon désespoir, tout cela me fatiguer au plus au point. Par conséquent, continuer à battre des ailes était de plus en plus laborieux. J'étais raide comme un bâton de bois, mes ailes aussi, je les sentaient engourdies. J'avais également besoin de sommeil, de Repos. Mais je luttais tant bien que mal pour éviter de retomber en état de coma, mais je sentais bien de résister à mon envie de paix serait de plus en plus difficile. Il me manquait, mon Havre, le temps où mon esprit ne bourdonnait pas de questions et où je n'avais qu'à regarder pour être, peut-être un peu, heureuse.
De plus, j'avais du remonter la piste de Silas petit à petit, j'avais même du faire un détour par le Harad, à Umbar, ce qui avait fait monter en moi une certaine rage qui me maintenais bien réveillée. J'avais reconnu l'arbre dans lequel j'avais été à la merci de n'importe qui de mal intentionné. Là bas, j'avais frôlé la mort, à cause de Silas. J'espérais avoir le courage de le lui reprocher, même si je me sentais trop éteinte par l'attraper par le cou et le jeter à la mer, en espérant qu'il se noierait.

Non, finalement, à bien y réfléchir, même si j'étais en parfaite santé, je ne pourrais me résoudre à lui faire du mal. Ce n'était pas Moi, ça. C'était Lui. Et même si je ne savais pas du tout ce que je pouvais faire pour savoir si j'étais bien de celles qui faisait souffrir ou pas je savais pertinement que je ne pourrais jamais lui faire de mal à lui. Il m'étais inutile de me venger par la force. De me venger tout court, d'ailleurs. Je voulais seulement le voir, pour comprendre ce qu'il m'étais arrivé à Cirith Ungol et pourquoi il avait juger nécessaire de m'abandonner en Harad. Au moins, je comprendrais, le reste viendrait ensuite. Dès que j'aurais tourner la page du chapitre "Silas". En espérant pouvoir le faire. A cette pensée, je grimaçais et, déconcentrée, je frôlais de nouveau l'eau qui me semblait gelée de l'océan.

Frissonnante, je relevais la tête et remarquer un navire, à l'horizon. Plissant mes yeux d'émeraude, je zoomais sur le bateau à la manière d'un rapace repérant sa proie. Animée d'une soudaine lueur d'espoir, je battais frénétiquement de mes grandes ailes blanches et affronter avec le force du désespoir le vent océanique que me fouettait le visage. A l'approche du bateau, je réfléchis: Comment faire pour passer inaperçu?
La réponse me vint immédiatement: Je pouvais peut-être me transformer... Rapetisser, me changer en oiseau, ce serait d'une simplicité enfantine. Faisant un ultime effort, je contractais mes muscles et regarder d'un air perplexe mes ailes repartir et mon corps parfait se recouvrir de petites plumes blanches. Je me sentais déjà plus légère!
Filant vers l'embarcation, à une vitesse fulgurante pour une colombe et me posais sur la fenêtre du navire. Frénétiquement, je me mis à chercher des yeux Silas sur le pont. Mais non, Rien. Comment était-ce possible?! J'étais absolument certaine d'avoir sentie sa trace! Mais après avoir détaillé chaque matelot, je commençais à perdre espoir, pour de bon. Allons bon, j'avais encore du me tromper. Heureusement que j'étais habituée aux déceptions...

Dépitée, je pivotais, piaillais de mon cri sec de petit oiseau et chercher un endroit où je pouvais me reposer, sous ma forme "humaine", mes plumes étaient très inconfortables. Battant de mes minuscules aigles, je passais par une fenêtre, sur le côté du navire et me glissais dans l'embrasure tout en me concentrant pour reprendre forme humaine.
Une fois à l'intérieur, priant pour que personne ne se trouve dans la cabine de commandement, je secouais mes longs cheveux dorés et m'assit sur le rebord de la fenêtre. Soudain, alors que je relevais les yeux pour parcourir la cabine du regard, je remarquais deux pairs d'yeux braquées sur moi et en reconnus une. Silas. Ecarquillant les yeux, je bondis d'un coup en direction de Silas et d'un jeune homme blond au port royal, et ne remarquer même pas leurs blessures multiples tant j'étais en émois. Me postant entre eux deux, je fis d'une voix hésitante, en agitant des grandes ailes d'anges:
"Silas?!"

Puis, je le détaillais et prenait conscience de la scène, enfin. Je me trouvais entre deux hommes qui semblaient tous deux en état d'extrême faiblesse. Et a bien y regarder, je me rendit vite compte d'une chose: Silas tenait un fouet à la main. Horrifiée, je reculais brusquement, la respiration saccadée. Où avais-je dons mis les pieds?! J'aurais préféré ne jamais avoir su qui était Silas, pour ne pas sentir le trou béant qui se creusait dans ma poitrine à la vue de cet elfe, pour qui mon coeur battait en ces instants, tenant un fouet. Un fouet. Silas était Sombre. Même si je le savais, je ne l'avais jamais pris sous ce cruel angle...
Les larmes aux yeux, je reculai, inlassablement fixant Silas de mes yeux feuillage embués par le chagrin. Comment avait-il osait? Tremblant de tous mes membres, le picotement que je sentais dans mes yeux s'accentua. La gorge nouée par la réalité de la nature de Silas qui me frappait tout autant que la vue de son corps blessé, ce qui me bouleverser tout autant. Je repoussais mes longues mèches blondes d'un mouvement de tête, comme pour être bien certaine que je ne rêvais pas. Je sentis alors le rebord de la fenêtre dans mon dos. C'était ma seule échappatoire, mais je n'allais pas l'emprunter, pas tant que je n'aurais pas hurler ce qui peser comme un oiseau de proie sur mon coeur:

-POURQUOI ?!

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

[Bon, je vous laisse RP ensemble, dans l'ordre que vous voulez.]

Vynean s'arrêta net dans son mouvement ; il resta ainsi la main et l'air, les yeux exorbitrés et la bouche grande ouverte. Il ne se rendit pas compte qu'il avait l'air un peu idiot. Il fixait la soudaine et mystérieuse apparition. Etait-ce une divinité ? Un ange venu le conduire dans l'autre monde ? Etait-il mort ? Les questions se bousculaient dans sa tête. Il prit conscience que l'être merveilleux s'adressait à Silas. Retrouvant enfin ses esprits, le jeune homme réussit à parler.

"Enfin, mais que se passe-t-il ici ? Qui êtes vous ? Que voulez vous ?"

Intéressant. Très intéressant, même. La, ou plutôt les, questions du jeune homme blond étaient bien que simples en apparences très pertinentes. Dommage que je ne puisse répondre à aucune d'entre elles. En effet, moi-même, je ne connaissais pas le réponse. Je me mordais doucement la lèvre inférieur, en proie à un grand désarroi. J'aurais aimé pouvoir lui répondre, il me semblait brave, quelqu'un de bien, certainement. En même temps, s'il était vraiment quelqu'un de bien, était-il vraiment une bonne idée que je lui parle? Moi-même, pouvais-je être dotée d'un subconscient maléfique? Si c'était le cas j'allais le mener à sa perte, seulement en lui parlant.
En même temps, il semblait de toutes façons en très mauvaise posture. Silas ne bronchait pas mais vu le visage qu'il s'était dévoilé, je m'attendais au pire pour le jeune blond en face de lui.
J'hésitais. J'étais à bout de force. Si Silas décidait d'attaquer Moi ou l'autre homme, je ne pourrais rien faire d'autre que de fuir, si je le pouvais encore. Vidée de mes forces, je n'étais pas certaine de pouvoir me transformer, me battre ou de faire de la magie. Pourquoi, j'étais extrêmement puissante. Mais également très vulnérable. Or, je n'arrivais pas à me concentrer totalement sur les évènements. Je voyais la scène d'une manière un peu floue. Un mal de tête insupportable se faisait sentir. je devais choisir maintenant, même si je ne me sentais pas le courage de voler sur toute la grandeur de la mer en tenant en jeune homme trop lourd pour mes frêles bras avec moi.
En même temps, pour lui, c'était ça ou rien. Il avait besoin d'être soignés, Silas aussi. or, j'avais déjà réussit à ramener deux morts à la vie. J'étais donc parfaitement en mesure de soigner les deux. Mais je ne pouvais panser les blessures que d'un. De toutes façons, je devrais en laisser un ici. Torturée, je portais un coup de dent à mes lèvres, une goutte de sang perla.
Réfléchissant à toute vitesse, je trouvais une solution simple: Sonder les deux hommes. Puis je me souvins que Silas était parvenu à me bloquer son esprit une fois. Et puis, en fait, je préférais ne pas me promener dans l'esprit de Silas, ce serait très mauvais pour moi. Rapportant mon attention sur l'adversaire de Silas, je plongeais mes yeux verts émeraude dans ses yeux d'un bleu de lapis-lazuli en espérant trouver une preuve que je devais l'aider, qui que je sois:
Il s'appelait Vynean, nom à consonance princière. Gouverneur des Fiefs du Gondor, il était allait de mésaventure en mésaventure. Je pus voir le film de sa vie en accéléré. Il n'avait vraiment pas eu de chance. Cela me toucha. Il pensait même être mort et que j'étais un ange ou que j'étais une divinité. Merci du compliment.

A présent que j'avais sonder Vynean, de son nom, et que j'étais bien certaine qu'il n'était qu'une victime dans ces histoires, je n'avait plus aucune excuse, il fallait que je me décide. Si je choisissais d'aider Vynean, je ne pourrais pas l'aider longtemps. Il fallait que je retourne à Cirith Ungol, de toutes façons. Et il était exclu que je le traîne dans cet endroit sordide avec moi...
Finalement, je devais avoir un coeur, encore car j'en vins à la conclusion que jamais je ne pourrais laisser le jeune et innocent Vynean entre les mains déjà tâchées de beaucoup trop de sang de Silas. Même si j'étais une entité maléfique, j'étais prête à prendre le Risque... J'étais sa seule chance de survie. C'était pile ou face. Soit je parviendrais à me maîtriser et à ne pas craquer, soit je libérerais mes démons et le mènerait à sa perte. Après, il y a un temps pour réfléchir et un temps pour agir. Le temps de ma réflexion incohérente était finit et de toutes façons: Je ne ferais pas à Silas le plaisir de le lui laisser.

Elevant ma voix à a douceur sans pareil et tendant un bras rapide vers Vynean, je fis d'une voix angoissée et torturée:

"Je suis Ailée, c'est tout. Ne pose pas de question, donnes-moi ta main, vite."

Tout ce que je pouvais espérer était que Silas me laisse filer avec le petit. Sinon, je devrais m'interposer. Et malgré mon état fiévreux, il ne ferait pas le poids...

Il était complètement perdu. L'apparition n'avait pas vraiment répondu à ses questions, elle lui avait juste dit son nom : Ailée. C'était un nom très étrange, qui confirma ses soupçons : la créature était en effet un ange ! Que lui voulait-elle ? Elle avait l'air de s'inquiéter pour lui. Silas la regardait avec étonnement et, semblait-il, avec peur. Ainsi, la créature était son ennemie.

Quelques secondes auparavant, il avait vu défiler sa vie devant ses yeux et avait eu la désagréable impression qu'on fouillait dans son esprit. Cela ne pouvait être qu'Ailée. Alors, elle savait tout de lui : ses pensées, ses peurs, ses désirs, son histoire... Elle savait ce qu'il avait vécu... Elle savait que sa cause était juste.

Vynean cessa d'hésiter. Avant même que Silas ait pu réagir, il bondit en avant et agrippa la main d'Ailée de toutes ses forces.

Silas ne savait plus que penser : une sorte d'ange protégeait le prince ? mais le Maître avait ordonné qu'il soit gardé prisonnier ! Resserrant sa prise sur son fouet, et crispant sa main sur son poignard, il se déplaça vers la droite, mais Ailée lui bloquait le chemin jusqu'à Vynean. C'était frustrant ! Continuant de se déplacer, Silas approcha à reculons de la porte, lui tournant le dos. L'unique issue étant bloquée, il commença à réfléchir, récapitulant les faits. Le Maître voulait Vynean pieds et poings liés à son arrivée. Mais les circonstances s'y opposaient ? Que faire ? A l'heure qu'il était, le Maître approchait, avec ses hommes, du bateau... Enfins arrivés : ils étaient dans la baie !

Des voix résonnaient effectivement sur le pont ; Silas resta devant la porte, interdisant le passage. Le Maître arrivait, il allait tout arranger. Des pas résonnèrent sur le pont, et la porte s'ouvrit de l'extérieur. Entrèrent alors plusieurs personnages. Tout d'abord, deux anciens capitaines de Rohan, tenant plus du bandit de grand chemin à présent. Les deux hommes se placèrent de chaque côté intérieur de la porte. Puis, quatre autres tra$itres au Rohan pénétrèrent dans la vaste pièce. Ils prirent position au fond, en retrait, non loin de la porte.

Puis, Langue-de-Serpent -le Maître- entra : ses yeux calculateurs analysaient déjà la situation. Silas voulut s'agenouiller, mais Grima leva une main, et le releva, le tenant par l'épaule. Par ce bref contact, il en appela à sa magie pour effectuer un Soin sur son serviteur. Puis, se frottant les mains, il dévisagea Ailée, et surtout Vynean.

Enfin, vinrent deux dernières personnes : une silouhette encapuchonnée entra, le pas lent et lourd. Prisonnier du manteau noir de Govik, Frodon se débattit faiblement entre ses bras puissants. L'ancien général d'Eregion traîna fermement le semi-homme à l'écart, puis, refermant la porte derrière lui, s'adossa à son battant, avant d'attirer de nouveau le hobbit dans les pans de son large manteau, et de refermer ses bras sur lui, lui interdisant tout déplacement.

Alors, seulement, Grima Langue-de-Serpent émit son constat :

"Tiens donc : voyez-vous cela ! Puis-je vous inviter à prendre le thé sur mon navire ?"

Cela m'échappa. Dès que Grima et ses sbires firent irruption dans la cabine du bateau, je les saluais d'un grognement sourd, et surtout...Animal. Dès que j'avais vu emmerger leur visage, je n'avais pas pu contenir ce grondement. Cela avait était instinctif. Je sentais que j'étais, enfin que nous étions, Vynean et moi, en danger. D'ailleurs, c'était pire que cela, nous étions fait comme des rats. Comment faire, à présent? Ils étaient bien plus nombreux que nous et j'étais en piteux état, épuisée depuis ma Transfomation.
Statistiquement, nous étions en très mauvaise posture. De mon côté, nous étions deux, Vynean était blessé et moi exténuée. Donc, se battre n'était pas une bonne idée du tout.
J'aurais bien aimer connaître les intentions du vil Grima, mais me plongeais dans son Esprit...Hors de question. Grima était sans nul doute possible le cerveau du petit groupe. D'ailleurs, Silas semblait le vénérer. Il baissa encore dans mon estime. Il semblait une ombre aux côtés de Langue-de-Serpent. Oui, une ombre. Il m'aurais fait pitié, sans aucun doute, s'il n'avait pas était aussi...

Mais là, je savais pertinnement que Silas attendait l'arrivée de Grima. Sinon, il m'aurait sauté dessus, son couteau en main. Si Grima n'était pas arrivé, je me demandais bien ce qui se serait passé. Personnelement, je me serais contentée de jeter Silas à l'eau et d'emmener Vynean avec moi. Mais non, pas de simplicité. C'était toujours plus complexe.
A mon côté, le tout jeune Vynean se cramponnait toujours à ma main. Si j'étais furieuse, à cause de notre situation, lui semblait inquiet.
Ce qui était naturel puisque c'était lui que Grima voulait. Il dépendait de moi, j'avais la vie d'un tout jeune homme entre mes mains et je détestais cette situation
Je me sentais condamnée face à Grima et ses hommes. Par la même occasion, Vynean était menacé. Et cela me déplaisait fortement. Au moins, si je n'étais pas venue jusqu'ici, je n'aurais pas eu la vie de Vynean sur la conscience...
Mais non d'un chien, quelle imbécile ! Pourquoi diable étais-je venue jusqu'ici ?! Pourquoi étais-je aussi sotte, naïve, une véritable idiote ! J'avais pensé pouvoir m'expliquer avec Silas sur son comportement, hélas, impossible. Non, tant mieux! De toute façons, il était fourbe, servile, soumis comme un chien pour son maître, Grima. oui, un chien,exactement.

Je sentais en moi une vague de colère montait peu à peu. J'étouffais de rage. De haine contre Silas le servile, Grima le perfide, sa garde et surtout, contre... Moi. J'étais stupide, voilà l'explication. Je me détestais. Je risquais de tout perdre, et je ne pouvais rien faire. Et tout ça à cause d'une réflexion enfantine. Je n'aurais jamais du venir ici! Et si j'avais eu un peu de bon sens, je n'aurais pas était là, prise au piège, sans aucune issue possible.
Ma fureur grimpait en intensité. J'avais l'impression que j'allais explosé de furstration. Je serrais la main de Vynean, par réflexe. Je décrochais mon regard haineux de Silas et Grima pour fixer le petit miroir, contre un mur, en face de moi. Alors, je fus frappée d'horreur.
Dans le miroir, je vis le bout de mes cheveux d'or virait au brun sombre. Mes lèvres rougirent un peu, bien que gardant leur brillance nacrée. Visiblement, tous les regards étaient braqqués sur Vynean, personne n'avait remarqué que je changeais du tout au tout

Et pendant que Grima invitait Vynean à "prendre le thé", ma transformation continua. Et...Je jubilais de plaisir. Oui, de plaisir. Plus je voyais mes cheveux se coloraient de brun et de noir plus que je me sentais ... Si je n'avais pas sentie que plus je me transformer, plus ma haine se calmer et plus que me sentais en accord avec moi-même.
Mon changement physique s'acheva très bientôt. Au final, j'étais devenue pâle comme la mort. Mes lèvres autrefois rosées étaient à présent d'un rouge vif. Mes cheveux d'or étaient d'un brun et noir, d'une belle couleur d'ébène. Mes ailes blanches n'étaient plus. Elles étaient d'un noir brillant. Mes yeux verts virraient à présent au noir d'encre, brillants d'éclats blancs,encore. M.
J'étais changé. Je n'étais plus la même. C'était une autre partie de moi que je découvrais. Et je me sentais aussi "Ailée" qu'autrefois. D'un côté, j'étais la même, sauf que je voyais sous un jour plus sombre. Non, récification, une partie de moi était Sombre. Cette partie là. Mon côté Mauvais. Et ce côté était bien plus facile à vivre pour la seule raison que j'étais plus lucide. En fait, je ne faisais même pas attention au fait que j'étais, en ces instants...Mauvaise. Oui, c'était le mot. J'étais heureuse, heureuse oui, d'avoir réussit à mettre de côté mon "Moi Blanc". Au moins, je n'avais plus à me soucierde mes petis problèmes d'identités. Bien ou Mal? Gentille ou Méchante? J'étais les eux à la fois. D'un extrême à un autre. En temps "normals" cela m'aurait totalement embrouillée. Là, non. Je prenais juste conscience de la chose sans montrer plus d'intêret que cela. L'important était que j'étais bien dans ma nouvelle peau et mon nouvel esprit, point.

Cependant, j'étais toujours hostile envers Silas, Grima et les traîtres avec eux. Mes sentiments à leur égards n'avaient pas changé. Je les haïssais tous. Quand à Vynean, ce fut simple. Je retirais ma main de la sienne. Je n'avais rien à voir avec "Ailée la douce". Donc, plus rien à voir avec lui. J'étais une autre, quelque part. D'une autre, Ailée aux yeux verts était toujours en moi. Mais je ne voulais pas d'elle. Elle allait donc resté où elle était.
Je m'écartais de Vynean. Il me suivit du regard, effondré. Puis je braquais de nouveau mes yeux noirs et blancs sur Grima, puis Silas. Je sifflais, tel un serpent. Ils n'avaient pas intêret à s'approchiat. Je n'étais disposée à rien du tout. Et certainement pas à prendre le thé. Et je le fis comprendre à Grima d'un regard famboyant.