Explications... [Morkar attendu]

[Post vite rédigé, je ferais mieux la prochaine fois ^^]
Furieuse, je claquais la porte derrière moi. Négligemment, dans un geste rageur, je jetais
mon sabre dans un coin de la pièce. L'épée ricocha contre le mur circulaire et glissa derrière les rideaux dissimulant mon balcon. Au comble de l'exaspération, je détachais ma longue chevelure maladroitement et balancer également ma pince à cheveux contre le mur. Je secouais la tête tout en me dirigeant vers mon gigantesque lit. J'étais épuisée, éreintée et pourtant je ne m'étais même pas battu contre les elfes. Même pas de bataille, rien. Ils étaient repartit comme ils étaient venus, ces sales lâches! Par je ne savais quelle magie, ils avaient abandonné leur idée de siège et avaient filé comme si rien ne s'était passé.
Mais je n'en resterais pas là!
Ils avaient osé se présenter à Ma Porte, ils allaient me le payer. Si Morkar était de nature calme et diplomate, je n'étais pas du tout de cette trempe. Les elfes allaient payer leur affront, d'ailleurs, ils auraient du le regretter ce soir-même. Surtout Gildor, mais il avait filé, lui aussi. Je soupçonnais fortement Morkar de l'avoir libérer, il allait m'entendre, celui-là!

Je n'affalais lourdement sur mon lit, enfouissant ma tête sous mes oreillers. Contre qui étais-je en colère, au final? Contre moi, les elfes, Gildor, Morkar? Un peu tout le monde... La situation m'avait complètement échappé, ce soir. Un véritable fiasco de tous les côtés, sans exception. J'avais été complètement soumise aux évènements, et écartée pour ne pas changer.Comme toujours, Morkar s'était débrouillé tout seul, avait tout assumé, tout gérer à la perfection. N'empêche que la situation me déplaisais fortement, et que je bouillais de rage contre lui. Il ne pouvait s'empêcher de se rendre maître des évènements, de tout contrôler, seul. Certes, peut-être prenais-je tout très à coeur, peut-être même que j'exagérais un peu, mais j'avais vraiment de quoi!
Tout me tombait dessus, je subissais toujours les conséquences des actes des autres. Et ça, c'était bien vrai. Ma vie était décidée par les autres, par leur actions. Je ne décidais jamais rien moi-même, ce qui m'étais insupportable.
Voilà pourquoi ce soir-là j'étais d'une humeur noire, mieux valait éviter de me contrarier encore.

J'avais rarement était aussi énervée, mes nerfs étaient à vif. Mais quelle femme à ma place ne serait pas dans le même état d'esprit? D'ailleurs, je réagissais plutôt bien. Je n'avais fait aucune scène à Morkar ni à personne, une prouesse. A vrai dire, j'évitais tout communication tant que je n'étais pas calmée, inutile de hurler à tout bout de champ.
La colère me passerait... Peut-être.
Soudainement, une vague de fatigue me submergea. J'avais besoin de dormir. Je saturais complètement. Me roulant à boule à la manière d'un chat, je sombrais dans un sommeil paisible et sans rêve.
Je fus réveillée, peu de temps plus tard, par une main froide caressant ma nuque. Je sursautais légèrement et ouvrais un oeil. Mon regard s'arrêta sur les rideau, aucune lumière ne filtrait, j'en conclus qu'il faisait toujours nuit. J'avais une idée très arrêtée sur la personne qui pouvait avoir l'excellente idée de me réveiller à une heure pareille. Impatientée, je tournais vivement la tête vers celui qui venait de me réveiller. Je ne fus pas surprise du tout de voir Morkar très absorbé dans la contemplation de mon cou. Je dégageais sa main sans ménagement et m'assis péniblement. Mes longs cheveux masquèrent un instant mon visage puis je les repoussais d'un geste maladroit et lent. Mon amoureux me fixait avec une expréssion indéchiffrable que je connaissais bien, mais que malgré le temps je ne parvenais pas à comprendre le sens. Raide comme une planche de bois, je tirais un coussin vers moi et le blotissait contre ma poitrine, me donnant sans même y faire attention un adorable air enfantin. Je fronçais les sourcils et demandais à Morkar d'une voix courroucée
"Tu veux me parler?"

[T'inquiètes, ça suffit bien comme longueur de texte ^^]

Morkar, revenu des geôles, avait laissé des ordres pour qu'on laisse Gildor partir. Ses armes et armures avaient été entreposées dans un placard, dans les appartements de l'Ainur déchu. Et, tandis qu'il revenait vers sa chambre, il sentit ses forces lui revenir. Povant à nouveau se mouvoir librement, il congédia ses Uruks porteurs, et, discrètement, pénétra dans ses appartements.

Il n'avait pas fait deux pas qu'il aperçut une gracieuse silouhette féminine, vautrée sur leur lit. Helenna lui tournait le dos, et il sourit, désirant la surprendre. A pas de velours, il se rapprocha du lit, fixant le cou d'une blancheur immaculée de son aimée. Mais, alors qu'il se penchait vers elle pour lui déposr un baiser au creux du cou, Helenna se retourna, le dévisageant avec intensité. Morkar, pris sur le fait, sourit, amusé, avant de lui dire, simplement, en s'étendant lui aussi sur les draps :

"Je ne... maîtrise pas encore de nouveau toutes mes métamorphoses... mais... Cette apparence te satisfera-t-elle pour cette nuit ? nous avons beaucoup de choses à nous dire..."

Il faisait référence à son apparence elfique : Morkar avait retrouvé ses facultés, mais il ne se sentait présentement pas la force de redevenir démon. Plongeant son regard dans celui de son aimée, l'Ainur déchu sut qu'elle ne lui en voudrait pas de l'avoir écartée de la discussion avec Gildor. Sachant aussi qu'Helenna ne verrait pas d'objections à ce qu'il dorme avec elle sous cette séduisante apparence, il jeta un coup d'oeil vers la fenêtre : il était tard, la soirée était bien avancée.

Se relevant, il ôta élégamment sa tunique noire, tandis que son manteau tombait lui aussi au sol. Alors, nu dans cette apparence elfique, il se glissa doucement sous les draps, avant d'en faire lentement émerger sa tête, qu'il posa sur l'oreiller, détendu. Alors, mû d'un élan curieux, il se retourna vers son aimée, et, le regard amoureux, observa la réaction d'Helenna. Allait-elle répondre à ses avances, cette nuit ?

[Désolé du retard =( je suis pitoyable]

Morkar, allongé sur le dos, resta pensif quelques instants. Puis, un fugace sourire courut sur son visage, et il tendit le bras, enserrant doucement l'amour de sa vie, avant de la ramener tendrement contre lui. Refermant ses bras sur elle dans un geste protecteur, il huma son doux parfum avant de lui répondre, leurs visages se touchant presque tant ils étaient proches :

"Excuse-moi pour aujourd'hui... J'ai improvisé le plan en discutant avec Gildor, et il fallait que j'essaie de prévenir quelqu'un de compétent. Après, pour que mon chantage marche, il fallait que je te fasse porter le chapeau, ce dont je suis désolé..."

Au fur et à mesure qu'il parlait, Morkar se rendait compte qu'il ne pouvait vivre sans Helenna... Et ce sentiment déclenchant une réaction possessive, il blottit Helenna contre lui, les rapprochant tellement à présent qu'ils étaient vraiment l'un contre l'autre. Là, Morkar sourit :

"Tu n'as pas à t'en faire, Helenna. Tu es mon amour, ma vie... Mon coeur t'appartient, je ne peux vivre sans toi, affronter l'éternité de l'existence sans celle que j'aime... Ta décision, tes sentiments m'importent plus que toute autre chose... Je ne veux que ton bonheur..."

Puis, il ajouta, le regard dans le vague :

"Il va me ramener les anneaux elfiques... Deux, en tous cas. Alors, je pourrais amasser de la puissance, et renforcer encore nos pouvoirs... Puis, le jour venu,j'irais défier mon frère devant toute la Terre du Milieu, et je le vaincrai. Alors, j'emmènerai l'Anneau Unique à la Montagne du Destin, et je le garderais pour nous. Je rendrai les anneaux elfiques, et je ferais profil bas, avec toi, pendant dix ans.

Alors, quand nous serons prêts, nous changerons de forteresse : nous récupérerons Barad-Dûr, qui vaut dix fois Dol Guldur. Et nous gouvernerons, ensemble, un Mordar différent, jusqu'au jour où nous déciderons d'asservir les Terres du Milieu...

Voilà mon projet, je t'ai tout dit... Cela te plaît-il ? Cela peut-il devenir notre projet ?"

Sans attendre de réponse, l'Ainur déchu à apparence elfique embrassa Helenna. Ce fougueux baiser dura longtemps, et Morkar sentit une autre idée lui venir, de loin, comme surgie de sa mémoire. Lorsqu'ils se séparèrent, Morkar goûta l'instant de quiétude parfaite qui suivit, avant d'ajouter quelques mots à l'oreille de son aimée :

"Et demain, je t'accompagnerais, pour chercher ton artefact... Peut-être irais-je également rendre une visite à Elrond, car mon cour me dit que je doit le rencontrer pour la réussite de notre projet..."

[Je n'irais pas jusque là =)]

Je fermais de nouveau les yeux en écoutant le discour de Morkar. Je n'écoutais que d'une oreille distraite, plongée dans la contemplation de son visage parfait, mais je saisis parfaitement le sens. Je ne pouvais que le pardonner, non? J'avoue, j'étais très faible face à lui. Je ne pouvais rien lui reffuser, il avait trop d'emprise sur moi. Aussi, dès qu'il se tu une première fois et m'attira contre lui, je l'avais déjà excuser. Comment pouvais-je lui résister, hum? Nos visages se touchaient presque, ses prunelles vert éclatant m'éblouissait. Il avait les plus beaux yeux du monde...
S'ensuivit ensuite une espèce de déclaration, je crois que ce fut l'un des meilleurs moments de ma vie. Morkar ne se dévoilait ainsi que très rarement. je me demandais même s'il m'avais jamais fait pareille déclaration. Je ne pus malheureusement pas détourné la regard, nous étions carrément collés l'un à l'autre. A défaut de pouvoir faire mine de regarder ailleurs, je rougis légèrement, au niveau des joues.

Puis, il se passa quelque chose d'étrange. Morkar eut soudain un regard vide, sans expression. D'abord, je crus qu'il s'était endormi les yeux ouvert, comme cela lui arrive parfois -à moins qu'il ne passe des nuits entières à m'observer. Ensuite, je pensais qu'il était plongé dans ma contemplation mais il s'avéra que non puisqu'il se lança dans un monologue qui me fis sortir de mon trouble.
Au fur et à mesure qu'il parlait, je déglutissais. Le rose sur mes joues se mua en un blanc presque translucide. J'étais tétanisée. Non mais que me disait-il, exactement? Il voulait défier Sauron en personne, s'emparer de l'Anneau Unique puis rependre Barad-Dûr avec moi, et enfin asservir les Peuples Libres? Je clignais des yeux, pour être certaine de ne pas rêver. Je remarquais alors que me bouche était légèrement entrouverte et mon regard attéré. Je ne savais pas quoi penser.
J'avais changé. Beaucoup changé. En temps normal, j'aurais foncé, sans me poser de question. Hors, les questions se bousculaient dans ma tête. Formulé ainsi, tout semblait si simple, évident! Mais je doutais déjà d'où ce plan allait nous mener. En fait, je ne voulais pas reigner sur Barad-Dûr, pas non plus écraser la Terre du Milieu et encore moins courire le risque, même le plus infime, de perdre Morkar.
Bon, mais pouvais-je vraiment lui reffuser cela? Si tel était son souhait, je ne devais pas m'y opposer. Certes, j'étais affreusement égoïste, mais je ne voulais que son bonheur. Et lui voulait le mien. A force de chercher continuellement le bonheur de l'autre, je me demandais bien où cela allait nous mener... A Barad-Dûr, géographiquement. Après, je me demandais bien comment ce possible avenir allait modifié notre relation. Je n'avais pas envie d'y penser, mais j'y était forcée.

Diantre, pourquoi passais-je ainsi mon temps à tout dramatiser?! Ma position au sein de la Terre du Milieu était complexe, j'avais réussit à me brouiller avec tous les monde. Y comprit avec mon charmant beau-frère. Donc, sa destruction ne me laisserai que plus de place pour agir. J'étais en permamence menacée par Sauron. Mes choix ne lui plaisaient pas, mais alors pas du tout. Et si Morkar parvenait à l'éliminer, je serais plus libre. Mais, cet éternel mais, j'étais décidemment haïe de tous les côtés.
J'enroulais mes bras autour du torse de Morkar qui m'étreignait avec une force conséquente et frottais ma tête contre son cou froid. Cet instant était simplement parfait. Non mais que demander de plus? Il était là, près de moi. Une pareille scène pourrait-elle se reproduire une fois à Barad-Dûr?
Je chassais cette idée de mon esprit avec un petit froncement de nez. Il fallait toujours, sans cesse, que je doute de mon avenir auprès de Morkar. Moi, je l'aimais plus que n'importe qui a aimé, aime ou aimera sur cette terre. Mais lui? Je rappelle que j'étais dans les bras du frère de Sauron, un véritable Démon, quoi de plus instable? J'étais une mage, il approchait de la divinité. Allons, je ne tenais vraiment pas la comparaison!
Je tournais de nouveau la tête vers lui et plonger mon regard dans le sien. Je ne pourrai décrire ce que j'ai lu dans ses yeux d'émeraude...

Mais j'ai tellement été touchée que j'ai enfin répondus à sa question de ma voix chantante:
"Oui. Si tel est ton souhait, c'est d'accord. Tu as ma confiance et tu pourras compter sur moi. Mais je ne sais pas si je marcherais dans ton idée s'asservir la Terre du Milieu, pas pour moi en tous cas. Pour toi, oui. Mais je ne sens rien de bon, comme d'habitude me diras-tu. Enfin bon, je suis très touché que tu partes à l'aventure avec moi, pour une fois."
Je me tus quelques instants, plongée dans les réflexions. Avant de reprendre, au creux de l'oreille de ma moitié:
"Et désormais, saches que je t'interdis d'échaffauder des plans ou d'agir sans moi. Ou bien tu le payras très cher. D'ailleurs, je n'ai pas oublié ton affront de tout à l'heure avec Gildor... Loin de là."
Je souris d'un air innoncent et... La nuit referma son étreinte ténébreuse sur nous!