Admirer la Reine, tuer les traitres, tel est mon role

"Lara m'a appris à écrire quand j'avais 16 ans. Krome, lui, m'a enseigné les choses du monde: la politique, le combat, la raison. Mais il y a un sentiment dont très peu de gens parlait, l'amour."

Assis sur un coussin incroyablement grand, Kyros somnolait. Il était étendu là, les bras tombant sur les cotés, les cheveux en arrière et la respiration régulière. Au pied du lit de sa reine, il révait d'elle. Du moins, jusqu'à ce qu'elle lui ordonna de se réveiller. Surpris, il se releva, cherchant du regard sa chaine et le moindre ennemi. Personne, il n'y avait aucun danger, si ce n'est le risque de voir sa maitresse s'énerver contre lui. Il se frotta les yeux et se leva doucement. Il la regarda avec un air épanoui, comme si tous le mal qui l'entourait avait disparu et qu'il n'y avait plus qu'eux dans la palais.

Il était environ 3 heures de l'après-midi et Kyros suivait les moindres pas d'Haryanna. Lassée de voir son visage, elle lui dis d'aller s'amuser ailleurs, qu'elle pouvait se dispenser de sa protection aujourd'hui et bien qu'il trouva cette idée complètement stupide - le danger pouvait surgir nimporte quand- Kyros n'eut d'autre choix que d'obéir encore une fois à sa Majesté.

Il s'en alla vers les terrasses baignées par le soleil radieux du sud. Il s'assit sur un banc de calcaire, attendant de trouver quelque chose à faire.

Kyros se leva dès qu'elle eut fini de parler. Cette femme si étrange à ses yeux, il ne l'avait vu qu'une fois, et elle l'avait menacé. Certes les manières de Kyros laissait à désirer, et son entrée fut assez fracassante. Il se rendit donc qu'elle eut raison de faire ça. Mais il n'y pensait, autre chose le troublait, une chose qu'il devait vérifier.

Avançant sa main vers l'oreille de Valeera, il leva ses cheveux.

- Alors vous êtes vraiment une... elde ? Mon frère m'a souvent parlé d'eldes mais je n'en ai jamais vu.

"Eldes", il avait comme qui dirait fais une faute. Il n'avait pas du saisir le nom de ce peuple, malgré le fait qu'il avait depuis longtemps le désir d'en rencontrer. La description de Krome l'avait émerveillé et une chose en priorité, leur immortalité.

- La mission ne m'importe guère. Ma priorité est de vous connaitre. Kyros Antar ne fait pas confiance à n'importe qui. Venez, allons marcher dans les jardins.

Valeera jaugea Kyros du regard. Effectivement il ne semblait pas très porté sur les domaines de la politesse et de la politique...mais ce n'était pas ce qu'on attendant d'un garde du corps. Kyros Antar paraissant néenmoins être un bon guerrier, et Valeera préférait le savoir dans son camp que dans celui de ses adversaires.

La demie-elfe respira profondément. Elle se sentait bien ici, dans ces jardins aux fleurs délicates, aux parfums enivrantes et au soleil éclatant...Oui, tout autour de Valeera lui procurait une sensation de bien-être et de sérénité. Kyros se baissa et ramassa une magnifique fleur blanche qu'il tendit à la demie-elfe qui le remercia d'un sourire éclatant avant de respirer le doux parfum de la fleur. Quand elle releva la tête, Kyros semblait fou de rage. Elle suivit le regard du garde du corps et constata qu'il observait Haryanna aux côtés d'un jeune prince nommé Vorian. Valeera fut prise d'un rire aux consonances claires et musicales avant d'ajouter, comprenant les émotions de son camarade pour la reine :

"Kyros...Je ne pense pas que cela soit sérieux...La Reine n'est pas stupide et se doit de posséder des vassaux. Il est possible qu'Haryanna cherche à s'allier l'Extrême-Harad grâce à son roi...Ou peut-être pas..."

Valeera regretta immédiatement ses derniers mots. Elle avait cherché à calmer Kyros, mais ce n'était qu'une hypothèse...qui n'était pas forcément juste...

Le rire de Valeera le fit perdre toute raison. Kyros semblait suffoquer et dévoilait ses dents. Il faisait à peine attention aux paroles de la semie-elfe. Avant de lui répondre, il ouvrit la main et détendit ses doigts enchassés dans ses bagues d'acier, comme un dragon déploirait ses ailes pour montrer toute sa puissance.

- Un vassal ? Elle l'aurait fais ramper à ses pieds et non s'asseoir à ses cotés. Valeera, voyez comment un être si puissant hiérarchiquement meurt par les mains d'une personne du bas peuple.

Sur ce, il ouvrit la marche, accélèrant chaque fois un peu plus, frôlant la course. Chacun de ses pas était plus rapide que le précédent. Kyros était encore loin d'eux, mais il se voyait déjà en train de l'éventrer. Au passage, il poussa une des servantes de la reine qui portait un jarre d'argile qui se brisa en mille morceaux sur le sol. La femme tomba sur les fesses, secoué par cette soudaine irruption du garde du corps.

(Valeera, si tu veux qu'on accélère et qu'on parte en mission, préviens-moi )

=) Kyros, veux-tu que je rep?
C'est comme tu veux.

Si t'as le temps oui ^^ j veux pas te ralentir dans tes autrs RPs.

Kyros a écrit:

(Valeera, si tu veux qu'on accélère et qu'on parte en mission, préviens-moi )

Non non, on continue

[Ça marche, je post vite fait car je vais être absente ce week-end =) Mes autres RP's attendront Du coup, Vorian peut lui aussi se rajouter au sujet.]

Vorian s'approcha maladroitement de moi, nos visages se touchaient presque. Je savourai cet instant, calculatrice et cruelle. Le parfum enivrants des jardins, mon charisme, ma beauté et la sérénité des lieux avaient finit par produit leur effet. Bientôt, Vorian ramperait à mes pieds. Aucun stratagème n'était plus sûre et terrible que celui de la séduction. Et ce genre de plan passait toujours au-dessus de la tête des hommes. Le jeune prince devait penser qu'il m'intéressait vraiment, voir que j'étais éprise de lui. Allons bon, soyons sérieux!
Comment ce "petit garçon" pouvait-il croire qu'Haryanna de Harad était tombée amoureuse de lui?! Je du me retenir d'éclater de rire alors que Vorian tentait une approche timide, je sentai son souffle saccadé et ses lèvres contre mon cou.

C'est alors que nous entendîmes un grand fracas derrière nous. J'ouvrai de grands yeux et Vorian tourna la tête, visiblement déboussolé. Voilà qu'on venait de faire tomber mes plans à l'eau, j'y étais presque! Furieuse, je me redressai d'un bond. Mes narines se dilatèrent et ma poitrine se soulevai au rythme de ma respiration rendue heurtée par la colère. Et ce fus sans surprise que je vis Kyros arrivait droit sur nous, ses yeux rouge lançant des éclairs. A mes côtés, le prince d'Extrême Harad écarquillait les yeux à la vue de mon garde du corps.
Bon sang, j'aurais du choisir un endroit plus tranquille, voilà!
Je remarquai alors que Valeera, ma conseillère elfe, filait à toute vitesse derrière Kyros, tentant de la raisonner.

Je ne laissais pas à Kyros le temps d'approcher. Je savais que ses pulsions meurtrières allaient vers Vorian, et il ne méritait pas la mort. J'avais besoin de lui. Je fonçais donc en direction de Kryos, Vorian sur mes talons, déjà soumis. Mes longs cheveux noir et ma robe bleu et légère voletaient derrière moi, dégageant mon visage hautain aux traits furieux. Une fois arrivée au niveau de Kyros, qui avait dégainé son épée, soit dit en passant, je lui fis face.
Valeera se planta près de Kyros, une fleur blanche à la main. Je sentai Kyros en proie à une nouvelle crise folie, mais je gardai mon regard plongé dans le sien, pour l'empêcvher pour l'instant de sauter sur Vorian.
J'étais folle de rage, indignée, agacée, impatientée, il venait de tout faire rater. De plus, en ces instants, Kyros était ultra-dandeureux. Et comme la première fois, ma main délicate le gifla fortement avec un "clac" sonore. Alors qu'il clignait des yeux, je me mis à monologuer, d'une voix neutre et glacial, teinté d'une pointe de colère:
"Qu'avais-je dit? La première fois que nous nous sommes rencontré? Tu es sensé me protéger, Kyros et Vorian n'était pas en train de m'agresser. J'avais aussi clairement énoncé que je voulais être tranquille, non? Je n'avais aussi dit que je ne voulais plus jamais que ce genre de phénomène se produise, que je ne voulais plus jamais voir tes yeux rougir. Et tu m'avais promis de te maîtriser, et je t'avais dit que tu allais m'entendre, sinon! Et la confiance que t'ai accordé, tu y penses, hein? Ou cela n'a-t-il aucune valeur à tes yeux? "

Sur ce, je pris Kyros par la bras et l'entraînais loin des deux autres. Nous nous retrouvâmes seuls tous les deux. Je croisai les bras sur ma poitrine, fulminante de rage... mais aussi, bien contre moi, d'une pointe de pitié et de désolation, pour Kyros. Il souffrait, je le savais. Je le faisais souffrir, et je le savais aussi...

[Kyors, tu peux rep. Valeera, tu peux RP avec Vorian ou nous rejoindre =)]

Kyros tomba a genou après la baffe d'Haryanna. Il secoua énergiquement la tête. Ses iris redevinrent à moitié verte, il avait perdu cette haine d'un seul coup, comme emporté par le contact de la main de sa maitresse. Certes elle venait de la frapper, mais d'un coté, c'était un contact qu'il n'y avait presque jamais entre eux. Kyros frémit.

- Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Il leva les yeux vers elle. On pouvait sentir une once de tristesse dans son regard. Finalement, il n'était en colère que contre lui-même, et contre ce prétentieux d'Extreme-Harad. Il en viendrait à bout par tout les moyens, peu importe la façon d'on il s'en débarasserait.

- Je ferai en sorte que cela ne se reproduise plus, majesté.

Il se leva.

- Votre confiance est la seule chose que je ne veux jamais perdre, au grand jamais. Pardonnez-moi de vous avoir déçu maitresse.

Il reprit ensuite.

- Je pars bientôt en mission avec Valeera, la semi-elfe. Je regagnerai votre respect après cela, du moins j'espère. J'ai laissé dans mes quartiers un objet qui vous ait destiné, des parchemins. Je n'arrive pas à vous le dire en face, cela devrait tous vous expliquer. J'ai mal a l'intérieur de mon âme rien qu'à y penser.

Il s'en alla ensuite, l'air toujours aussi désolé.

Sur les pages beiges et rugueuses, on ne pouvait comprendre que quelques mots. Les ratures rapidement tracées par Kyros avaient parfois percé le papier. L'encre s'étalait par ci, par là.

"Pourquoi... ... ... Haryanna, ma reine... ...froide envers moi. ... ... un simple serviteur... ... face au grand roi. ... ... ne pas pouvoir... , ... admirer la reine, tuer les traitres, tel mon rôle. Un reve ... ne jamais se réaliser"

Le peu que l'on pouvait comprendre demandait une grande concentration pour être interprêté. Enfin, sur la dernière feuille, l'encre impreignée dans les fibres formait une forme humaine, un visage. Et pas nimporte quel visage, celui d'Haryanna, incroyablement bien dessiné. Tout les détails les plus frappant y était.

Son adoration pour elle était sans fin, puisse-t'elle comprendre pourquoi il agissait ainsi.

[Je t'ai déjà fait les compliments sur ce poste. Mais je me répète: c'est vraiment adorable et émouvant. Je rep, demain ou Lundi, au pire.]

Est-il vraiment nécessaire de raconter à quel point je fus frustrée lorsque Kyros tourna les talons sans mot dire puis s'éloigna sans même se retourner? Allons bon, voilà tout ce qu'il trouvait à me dire? Que ma confiance était la chose à laquelle il tenait le plus au monde et qu'il voulait regagner mon estime... Et puis quelle était cette histoire de lettre, d'abord?!
Furieuse, je retournai sur mes pas. Vorian m'attendait, il espérait certainement que nous allions reprendre là où nous en étions restés, mais je le plantai et me retourner au Palais.
J'allais retourner dans mes appartements, réfléchir à comment réussir à trouver les bonnes subtilités dans mon accord avec Vorian et rester avec Ghlorya qui ronronnerait bien gentiment.
Je serais seule. Pas de Vorian, pas de Kyros, pas de Djerûn.

Parfait!

Ces hommes commençaient sérieusement à me courir sur le système.

Je traversai les couloirs en furie, faisant un crochet pour éviter la salle du trône. je ne savais pas exactement pourquoi j'étais agacée. Peut-être parce que rien n'allait comme je le voulais. Pas moyen de soumettre l'autre Khän, Kyros qui était de plus en plus bizarre et violent et puis Vorian qui se présentait comme une fleur, ne cherchant même pas à résister.
Ils m'énervaient, tous. J'avais besoin d'être seule. Et quand au fait que Kyros cherche à retrouver ma confiance, il pouvait toujours rêver!
Tout comme Vorian pouvait rêver que je sois la femme de sa vie et que Djerûn me voit s'allier à sa stupide idée de démocratie.
Mais, alors que j'allais entrer dans ma suite pour y être tranquille, je passai au niveau de la chambre de Kyros. Et, je ne su pourquoi, je m'arrêtai instinctivement devant.
Certes, j'étais au comble de l'agacement, mais...
Je désirai voir le mot dont il m'avait parlé. Pourquoi? Pourquoi moi, Haryanna de Harad, m'intéressai-je aux balbutiements d'un pauvre cinglé? Là résident les mystère de la vie.

Toujours est-il qu'après un instant d'hésitation, j'entrai. La pièce était vide, personne. C'était une petite salle assez confortable, mais Kyros n'était pas souvent ici. Par exemple, il dormait au pied de mon lit. De pas pas félin et majestueux, je me dirigeai vers le bureau. Là, j'hésitai encore puis je saisis le tas de feuille et jeter un coup d'oeil. C'était mal écrit, maladroit, raturé, rustre mais terriblement sincère. Et les quelques mots lisibles étaient si parlant et vibrant de... d'amour passionnel que ma colère s'éteignit comme un éteint une bougie: d'un coup.
Et, lorsque je vis l'ultime page et découvrait un portrait de moi, je ressenti même une pointe de tristesse et de pitié.
J'étais humaine, j'avais un coeur. Un coeur que Kyros était le second à toucher. Le premier avait été mon grand-père, qui m'avait enseigné tout ce que je savais. Kyros m'avait touché en montrant un amour pur et doux pour moi. Bien que ce sentiment ne puisse pas, malheureusement pour lui, être réciproque.
Son portrait de moi était splendide, je me reconnu. Je ne su dire pourquoi, mais je ressenti bien plus de choses par ce dessin que par les mots de Kyros. Pauvre de lui. Il n'avait pas finit de souffrir.

Quelques instants après cette constatation, je regrettai amèrement d'être entrée ici. Car à présent, j'avais une envie dévorante de dire à Kyros que s'il remplissait sa mission, il gagnerait de nouveau toute mon estime. Je ne pouvais pas le laissait partir comme cela. Non, c'était impensable. Kyros était fou, certes, il n'en était pas moins un humain, et un humain qui allait risquer sa vie à cause de mon désir de vengeance à l'égard d'un terrible assassin. Ce n'était pas mon genre, de m'inquièter de la vie de mes hommes, mais Kyros était un peu mon ange gardien. Ou mon diable gardien, allez savoir. Il méritait plus qu'une claque.
Au moins, je devais le complimenter sur ses oeuvres. Au moins. Résignée, j'emportai les papiers et filait rejoindre Kyros. En demandant aux gardes s'il l'avait vu, je su qu'il était près des écuries.

Je filai donc à sa rencontre. Il me regarda approcher comme si il voyait une étrange apparition. Je me plantai devant lui en désignant tour à tour son esquisse de moi et sa lettre:

"C'est beau, Kyros. C'est très beau. Beaucoup plus touchant que certains présent, précieux, brillants et chers. N'empêche que tu avais promis de te maîtriser, et pour cela, je met ma confiance en toi en sursis. Je ne te la retire pas, pas encore. Remplis ta mission et nous en reparlerons. Saches que je t'accorde une faveur, car j'ai oublié Norjes qui m'avait déçue.
Alors dépêches toi de me ramener Waylander et ses éventuels compagnons bien vivants.
Dépêches-toi puisque tu es encore mon protecteur, et que je vais avoir du mal à me passer de toi. Bonne chance."

Sur ce, je levai ma main droite et l'approchait de son visage. Il tressaillit, je savais qu'il s'attendait à recevoir une nouvelle gifle. Mais au lieu de cela, j'effleurai doucement sa joue de ma main douce, l'espace d'une demi seconde. Avant de pivoter sur mes talons et de repartir sans rien ajouter, laissant Kyros pantelant et troublé.
Satisfaite de mon petit effet, j'eus un sourire en coin malicieux et me dirigeai vers le Palais.
J'avais une idée très arrêtée sur ce que j'allais faire à présent...
Djerûn Khän.
J'allais lui parler de Vorian.
Une idée naissait dans ma tête.
Peut-être que lui et moi allions finir par nous entendre.