Le Teste d'Halassa [Shargat attendu]

[RP rédigé à la va-vite, désolée Shagrat ^^)

Je tirais un grand coup sur le bras de Serenya qui se mit à trotinait derrière moi en glapissant comme une bête blessée. Cette imbécile de blonde n'avait toujours pas compris qu'il était dangeureux qu'elle traîne par ici! Autour de nous, les orques et Uruks-Haï cessaient de travailler pour nous laissais passer. Ils nous fixaient avec des yeux ronds, j'avais du montrer les dents à quelques rerises pour éviter que l'un d'eux saute sur ma soeur aînée.
Et elle, cette idiote, continuait de pleurer et de hurler avec un bruit inssuportable alors que nous traversions la caserne en direction des appartements de Shagrat, mon Maître.
Serenya traînait la patte, la visage maculé de larmes, conbien de fois avais-je du la ramasser par la peau du cou alors qu'elle trébuchait? Elle commençait vraiment à m'agacer. Depuis son entreveu avec Ehlara, dans son propre tombeau, elle n'avait plus que ce nom là à la bouche. Je ne le comprenait vraiment pas. Ehalara avait fuit, elle l'avait abandonné... Et Serenya ne pensait qu'à notre soeur, déplorant le mal qu'elle lui avait fait.
Personnellement, je trouvais Serenya execivement émotive. Certes, peut-être étais-je moi-même un peu trop impassible mais Serenya était vraiment un cas. Je détestais sa manière de se faire remarquer, moi qui voulais de la discrétion. Serenya était en rpoie à une véritable crise de nerf. Etait-ce parce qu'elle venait d'être arrachée à son tombeau, à Ehlara? Elle avait été sortie de force de son tombeau, son hâvre de paix, certes, mais ce n'était pas une raison pour se laisser ainsi aller en pleine caserne de Cirith Ungol. Le coup était dur pour moi aussi, et pourtant je ne hurlais pas commme une démente dans cet endroit hostile. Je ne comprenais pas comment elle pouvait arriver à crier aussi fort, elle avait vraiment de la chance d'être avec moi.

Ainsi, je traînais ma soeur aînée par le poignet, nous dirigeant vers les appartement de Shargat, le maître des lieux. Si ce personnage ne me plaisait pas forcément, il n'en demeurait pas moins mon actuel maître et les circonstances exigeaient son aide. Je devais le convaincre de garder Serenya à Cirith Ungol, le temps que je teste quelque chose: Depuis que Serenya avait quitté sa tombe, depuis qu'elle était éveillée, je me demandais si l'enchentement de Carlis était levé. Je n'avais plus à veiller ma soeur, en théorie, puique elle était bien réveillée. Je devais tenter quelques chose...
Et serenya ne pouvait être qu'un poids dans ma quête, elle allait donc séjourner à Cirith Ungol, le temps que je revienne, et ele n'avait pas son mot à dire. Elle avait déjà fait suffisamment de dégâts comme cela. Elle allait rester bien gentiment ici, sous la protection de Shagrat. Certes, ma confiance en lui était extrêment limitée mais je savais Serenya assez puissante pour se débrouiller... Si elle se calmait un peu.
Nous gravîmes les escaliers à une lenteur exaspérante, Serenya tombait une marche sur deux. La pauvre jeune elfe avait l'air pitoyable à côté de moi. Ses beaux cheveux blonds étaient tout emmêlés et sa robe bleue était déchirée à maintes endroits. Si l'on ajoutait à cela ses yeux d'une belle couleur de lapis-lazuli bouffis et son visage ruisselant de larmes, on pouvait penser qu'elle était une sauvage. Même si son allure misérable était un peu effrayante, elle n'enlevait rien à sa magnifique beauté. Mais à côté de moi, avec ma capuche rebattue, mon chignon impeccable, ma tenue parfaite et mon air implacable, elle faisait pâle figure.
Mais je n'avais pas le prétention de clamer que j'étais plus belle qu'elle, même en ces instants. Je savais que malgré mon insolente beauté, Serenya était juste Parfaite. mais cela n'enlevait rien au fait qu'elle avait l'air véritablement sauvage e ce n'était pas un compliment du tout.

Lorsuqe nous arrivâmes devant les appartements de Shagrat, le Grand Uruk, je raffermie ma prise autour du poignet de Serenya qui s'agitait comme une démente avant de lui souffler d'un air menaçant:
"-Tu as intêret à savoir te tenir, Serenya.
Elle glapit.

Sur ce, je frapais trois fois à la porte et, traînant toujours Serenya derrière moi, j'entrais dans la pièce. Après avoir refermé la porte bien soigneusement, je jetais Serenya par terre, ne supportant plus sa crise et rejetais en arrière ma capuche noir, révélant mon visage fantomatique. Serenya resta à genoux par terre, elle aurait fait pitié à n'importe qui sauf à moi. Ingnorant ma soeur, je me dirigeais vers Shargat, assis sur un espèce de fauteil défoncé et incliner raidement la tête en sa direction... J'avais presque oublié à quel point il était affreux... Je ne supportais pas de vivre avec ce genre de monstre, mais je n'avais pas le choix. Lorsque Serenya vit enfin Shagrat, installé dans son fauteil, face à moi, elle ne put réprimer un gémissement atroce, j'aurais tout donné pour que cette imbécile se taise.
Il était vrai qu'en plus d'être hideux, Shagrat était très impressionant. Et Serenya semblait impressionable, cela me désola.

Me décidant enfin à faire les présentation, en voyant que Serenya semblait nager en plein cauchemare et que Shagrat fixait ma soeur avec un regard étrange, indéfinissable. Quand à moi, je pris mon air le plus enfantin et le plus adorable, avant de demander à mon Maître d'une voix qui n'était pas sans rappeler les voix de petites filles:

"-J'espère ne point vous dérangez, Maître Shargat, mais je tenais à vous demandez une faveur. Serait-ce possible? Ah, et voici... Ma Soeur. En fait, j'ai plusieurs requêtes à formuler, pouvez-vous m'accorder un instant de votre temps?

[T'inquiètes pas, c'est excellent Le Teste d'Halassa [Shargat attendu] Icon_wink

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Shagrat restait oisif dans ce qui pouvait lui servir de logement. En réalité, il s'agissait d'une des plus grandes salles de toute la tour que le commandant de la garnison s'était appropriée par la force et au fil de l'épée, à la coutume de tous les orques foulant cette terre. Les murs, en pierre sombre, étaient les vestiges d'un ancien guet du Gondor. Cela se voyait de part la manière dont tout était construit. Seulement, chaque recoin de Cirith Ungol, chaque petit angle de la caserne avait subi la souillure des vils serviteurs de l'Oeil. Il en allait de même pour les appartements de Shagrat, bien qu'aucun snaga n'avait l'autorisation de passer le seuil de la porte. Sur tout un pan de mur, une immense tenture en laine grossière était suspendue. Il s'agissait de l'étendard personnel de l'officier en poste, tellement sale qu'on le dirait noir. Un oeil rouge avait été peint avec on ne sait quelle peinture ou autre liquide visqueux et des taches de sang ou encore d'excréments salissaient les bords de la bannière. C'était pourtant une des grandes fiertés de Shagrat, cela symbolisait les années où il combattait au nom de Sauron mais voilà bien longtemps qu'il n'avait plus mis les pieds sur un champ de bataille. L'Uruk renifla de mépris en pensant aux rats de Morgul qui avaient les faveurs de Barad-dûr ces temps-ci. Les Neuf y recrutaient même. Comment pouvaient-ils préféraients de minables orques puants à ses Uruk-haï ?

Shagrat s'enfonça encore plus dans un vieux siège en bois recouvert d'un drap, à l'origine un vieux manteau récupéré on ne sait où. La lumière de la lune éclairait toute la pièce au travers des deux fenêtres de la chambre du commandant. Ce n'était rien d'autre que d'anciennes ouvertures dans le mur qui avaient perdu leurs vitraux epuis bien longtemps. Shagrat en avait même agrandi une pour mieux envoyer en bas ses lieutenants les moins obséquieux et serviles. De l'autre côté de la pièce, en face des fenêtres se trouvait la couche de Shagrat : un vieux matelas troué en de nombreux endroits rembouré de paille, sur lequel le chef de guerre Uruk-haïr se vautrait quelques fois, au milieux de ses propres déjections.

En tant qu'orque, Shagrat n'avait aucun talent, ni même goût artistique, on comprendra donc pourquoi sa chambre n'était pas décorée. Enfin, selon lui, ses nombreux trophés suffisaient amplement. Il s'agissait de crânes de capitaines gondoriens démembrés par l'Uruk-haï lui-même, de vieilles piques ramassées sur les champs de bataille. On y voyait même un bouclier large en bois, peint en bleu, qui appartenait au général de Dol Amroth qui avait commandé la résistance de Cair Andros contre laquelle Shagrat s'était heurtée. Sinon, sur une sorte de présentoir, en face de son siège, l'orque avait déposé son armure. Elle n'était pas aussi belle et rutilante que celles des hommes de Gondor mais faisait partie des rares ouvrages décents pour un soldat que le Mordor produisait. Faite d'un alliage de fer noir et d'une pierre particulièrement résistante, cette armure n'avait jamais été éventrée et toutes les armes se brisaient contre elle. En contre-partie elle pesait extrèmement lourd, mais le chef de la garnison de Cirith Ungol s'évertuait à la porter en totalité chaque fois qu'il allait se battre. Diverses armes, alant du javelot au couperet, passant par différents types de couteaux et de dagues ou d'épées volées à ses ennemis jonchaient le sol et s'appuyaient contre les murs. Mais il y avait deux choses dont Shagrat ne se séparait jamais : le Casque de Cirith Ungol, une pièce d'armure ouvragée, dont une garde-joue représentée le Grand Oeil en personne, et la seconde le Col de l'Araignée, et le Glaive Noir, une arme à priori primitive mais dont le tranchant avait été affuté tant de fois. On le disait capable de couper aussi bien la chair que les os, de trancher aussi bien le métal que le roc.

Tout cela reflétait tout ce en quoi se résumer l'existence de Shagrat. Comme tous les autres orques et créatures créées dans le seul but de détruire et d'aider leur maître à dominer le monde, l'Uruk-haï était en réalité une pauvre hère, se nourrissant de massacres et puisant sa force dans le sang qu'elle versait. Bien en bas, Shagrat entendait les snagas de Morgul et ses gars à lui comme il les appelait souvent se disputait et se battre, comme c'était bien la coutume dans cet avant-poste où la discipline n'existait pas et où la règle du plus fort régnait. Cependant, Shagrat se faisait respecter de tous et le moindre résistant voyait ses jours finir dans l'estomac d'Arachne, le monstre du col. De plus, Shagrat était le plus gros et le plus fort de tous ceux de Cirith Ungol sans parler de sa ruse qui dépassait largement celle de ses subordonnés. Et il servait le Grand Oeil, tout ce qu'il faisait était pour le Maître en personne, celui-ci le récompenserait bien tôt ou tard.

Un filet de bave gluante s'écoulait sur le coin du menton de Shagrat quand trois coups furent porter à sa porte. L'oeil tout à coup vif et aux aguets, l'Uruk porta la main à son épée quand la porte s'ouvrit en grinçant et craquant. Le chef de la garnison commençait à se lever, prêt à réduire en charpies cet intrus quand il aperçut Halassa. Là, il se laissa tomber dans siège et lâcha son arme. Halassa était venue avec sa soeur et Shagrat mit un rot bruyant en symbole de mépris, ce qui ne manqua pas tout de même de dégoûter Halassa. Si l'orque avait pu éprouver des sentiments, il aurait compris que tout ce que cette dernière ressentait pour lui n'était que du dégoût pour sa laideur, mais les Uruk sont des guerriers et ne se soucient aucunement de leur apparence physique. Shagrat écouta alors Halassa en fermant les yeux. Quand il les rouvrit, ce fut pour dire :

"J'ai pas d'temps à perdre Halassa. Explique moi ce que tu veux et je verrai après. Pour ta frangine, ben, elle a qu'à pas bouger. T'peux être sûre que j'hésiterais pas s'il fallait la couper en rondelles. Alors ?"

Aux dires de Shagrat, les yeux de Serenya sortirent de leur orbites. La blonde près de moi fixaient le Maître de Cirith Ungol avec un air halluciné. Visiblement, Serenya était une petite nature. J'avais cru le comprendre mais le fait qu'elle ne riposte même pas aux menaces du grand Uruk me conforta dans mon idée que ma soeur avait du être traumatisée pour avoir ainsi peur du monde. J'avais qu'elle était impressionable, mais pas qu'elle était sotte.
Sotte au point qu'une fois la surprise passée, la jeune femme éclata de nouveau en sanglot, se cramponnant à ma robe. Pitoyable, ma magnifique soeur se leva à moitié et marcha -ou rampa- vers moi d'une démarche plus qu'hésitante. Elle se cramponna au bas de ma cape, sanglottant en silence, maintenant que Shagrat l'avait menacé.

Me faisait-elle pitié? Non. Plus que toute autre chose, elle m'ennuyait. En temps normal, je l'aurait repoussé, mais je ne pouvais toute fois me résourdre à la lâcher alors que Shagrat ne semblait pas l'avoir à la bonne, loin de là. Pourtant, j'aurais pensé que l'incroyable beauté de ma soeur aînée aurait put calmer Shagrat, mais j'avais oublié que l'Uruk avait une vision de la beauté bien différente de la nôtre. Dommage, sa beauté était le seul atout de Serenya, en ce moment. Je savais mon aînée très puissante... Quand elle le voulait. Or, ma soeur aux yeux de lapis-lazuli ne semblait pas apte à user de son pouvoir pour l'instant. Je le sentais vulnérable, faible. Je n'aurais jamais du la traîner ici... Pourquoi diable étais-je venue voir Shagrat? A coups sûrs, il allait refuser ma requête à présent qu'il avait vu Serenya. Je savais le Haut Capitaine très soupçonneux, il s'était toujours méfié de moi, même s'il ne s'en était jamais prit directement à ma personne. J'avais toujours su que mes pouvoirs de Maîtresse des Miroirs et des Illusions l'avait laissé méfiant. De plus, je ne parlais jamais de moi et je me savais détestée par tous les orques, à Cirith Ungol, bien que respectée. Grima et Silas, eux, étaient différents. Par leur intelligence, sans doute.
Je regrettais vraiment leur départ, ils étaient les seules personnes dotées d'une certaine malignité. Car Shagrat avait beau être physiquement puissant, je savais sa tête assez creuse.

Donc, Serenya allait vite le faire sortir de ses gonds. Je pouvais être certaine que dès que j'aurais le dos tourné, Serenya allait mourrir. Cette fois-ci, je regrettais vraiment d'être venue demander la permission à Shagrat. S'il refusé de me laisser partir quelques temps, j'allais être surveillée de très près. Je ne savais pas exactement ce que Shagrat "ressentait" à mon égard, mais le fait qu'une femme comme moi se promène tranquillement à Cirith Ungol, son petit territoire, ne devait pas lui plaire. Me montrer docile était sans doute le meilleur moyen d'obtenir ce que je voulais. Ne pas répondre à ses signes de mépris et à son discour avec agressivité serait la meilleur attitude à tenir, sans aucun doute.

A côté de moi, Serenya me regardait avec de grands yeux craintifs. Elle avait peur que je l'abandonne ici. Avait-elle compris que je voulais me débarasser d'elle? Il était vrai que mes intentions à son égard étaient assez claires. Serenya savait que si je voulais la garder près de moi, je ne l'aurait pas emmené ici. Elle devait se sentir condamnée. Il était vrai que durant sa vie, Serenya n'avait pas eu beaucoup de choix. Quelqu'un avait toujours choisit pour elle, aujourd'hui, c'était moi qui avait la responsabilité de ma soeur... Pouvais-je vraiment la laisser seule ici, indéfiniment? Avais-je vraiment le coeur de la laisser seule face à tous ces orques hideux et pervers? Je gardais la face, mais intérieusement, je commençais à me demander s'il n'était pas préférable que j'emmène Serenya avec moi... Et puis non! C'était mon affaire, pas la sienne. De toutes façons, Carlis allait finir par comprendre que quelque chose ne collait pas et il reviendrait chercher Serenya ici. Et moi, j'avais besoin de réfléchir.

Alors, je cessais de réfléchir. Je n'allais pas commencer à me soucier du bien-être de Serenya, elle n'avait qu'à se prendre en main. Je devais vraiment tenter quelque chose. Seule. Prenant une grande inspiration, je souris à Shagrat sans rien laisser paraître de mon dégoût et mon mépris à son égard. Il était inutile de chercher les problèmes, au contraire. Tandis que Serenya, tremblante comme une feuille sanglottait en silence, j'articulais d'un ton joyeux, à l'adresse du Haut Capitaine de Cirith Ungol:

-Je souhaiterai m'absenter de Cirith Ungol quelques temps pour raisons... personnelles. J'aimerais savoir ma soeur en sécurité durant mon absence. Pourriez-vous...
-Tu ne peux pas me faire ça... Souffla Serenya d'une voix étranglée.
Je me tournais vers elle, étonnée de l'entendre parler correctement. Je levais les sourcils, en dubitative à la requête de ma soeur. Elle ne me connaissait pas. Comment pouvait-elle ainsi éspérais de la compassion de ma part? Bien que je sache qu'elle était mon aînée, elle n'était pas censée savoir que j'étais sa cadette, ni même sa soeur. D'ailleurs, je n'étais même pas sûre qu'elle est déjà vu mon visage avant que je la prenne avec moi à son Réveil, après le départ d'Ehlara.
Mais je laissais glisser mes réfléxions et reprit d'une voix toujours enfantine à Shagrat:

-Pourriez-vous me donner garantie que ma soeur serait en absolue sécurité ici, que personne ne touchera à un seul de ses cheveux. Mettez-là aux cachots si vous le souhaitez mais je demande votre protection, Maître. Je vous rendrais ce service, bien sûr. Vous savez comme moi que je peux être très utile...

Shagrat venait à peine de finir de parler quand Serenya se mit à s'agripper à sa petite soeur et à éclater en sanglots. L'Uruk-haï ouvrit de grands yeux en la voyant ainsi. Loin du monde humain, il ignorait tout de ce genre de réactions et pour lui ce n'était là qu'un témoignage de servilité. Il n'avait pas l'impression de voir de la peur dans les yeux de la jeune femme : il ignorait tout de la peur, de la douleur. Pour lui, Serenya devait être une sorte de snaga qui suivait partout Halassa et exécutait ses ordres. Shagrat pencha la tête sur le côté pour tenter d'apercevoir la femme. Quand celle-ci le vit, elle se fit encore plus petite derrière sa soeur et ferma les yeux. Le grand orque noir grogna de mépris en voyant cela et ramassa un coutelas qui traînait sous son siège. Il se mit à jouer avec, à le faire tourner entre ses doigts et à caresser la lame rouillée. Finalement, après quelques instants de silence, Shagrat se leva, l'arme au poing, prêt à en terminer avec Serenya quand il croisa le regard d'Halassa.

Celle-ci le lorgnait, impassive. Elle laissait transparaître aucune marque de mépris, d'arrogance ou de défi sur son visage pour ne pas vexer l'Uruk. Ce dernier fut plutôt destabilisé par ce regard et se souvint tout à coup qu'Halassa était venu ici pour lui demander quelque chose. Il ne l'avouait pas mais Shagrat craignait quelque peu Halassa. Depuis que des humains ou en tout cas des créatures non orques traînaient dans ses couloirs, il se sentait mal à l'aise. Il prenait cela comme un test de la part de l'Oeil, pour voir comment il réagirait. Toute son existence on l'avait récompensé pour ce qu'il faisait et Shagrat savait se montrer obéissant quand les ordres émanaient d'un supérieur mais il ne supportait que d'autres contestent son autorité. Ce n'était pas réellement le cas d'Halassa, Silas et Grima mais Shagrat craignait de leur demander quelque chose et prenait cela pour une contestation de son autorité justement. Seulement, le grand orque avait beau être rusé d'après les standards de sa race mais le fait qu'Halassa l'appelle toujours "Maître" et se montre respectueuse lui faisait croire qu'il avait le dessus sur elle. D'un certain côté, cela serait peut être le cas si Shagrat osait en venir aux mains mais il ne le ferait jamais.

L'Uruk resta debout, à dévisager Halassa dont les yeux allaient dans le vide. Il se demandait aussi pourquoi cette dernière était venue avec sa soeur. Habituellement, Halassa était seul quand elle allait demander une requête, ou ne venait même pas du tout, ce qui était le cas le plus souvent. C'était entre autres, une des raisons pour lesquelles Shagrat se méfiait d'Halassa. Elle "vivait" ici, à Cirith Ungol, mais il ne la voyait jamais et quand c'était le cas, elle restait toujours très mystérieuse et ne semblait pas être au même endroit que lui. Halassa ouvrit la bouche pour parler mais elle s'arrêta alors que Serenya la coupait. Shagrat n'entendit pas distinctement ce que celle-ci disait. Un humain se serait posé des questions mais ce n'était pas le cas de Shagrat. Après plusieurs minutes d'attente, durant lesquelles Shagrat commençait à s'impatienter, Halassa finit part tout dire. Cette requête sembla étrange aux yeux de l'Uruk. Il se demanda pourquoi Halassa désirait tellement qu'il n'arrive aucun mal à Serenya. Tout cela l'étonnait mais il se dit que coopérer était sûrement la meilleure des choses à faire. Il désigna alors une chaîne accrochée au mur :

"Je la laisserai ici, c'est l'meilleur endroit pour pas que des snaga la tripotte ou lui fasse du mal. T'inquiètes pas, j'l'a nourrirait, y'aura pas de mal. Je veux juste que tu me promette qu'elle me pète pas les oreilles ou autre chose tu vois ? Tu comptes partir maintenant ?"

Ayant écouter les dires de Shagrat, je tournais rapidement mon regard rouge vif vers ma soeur aînée. Elle avait écouté les paroles de Shagrat d'une oreille jusqu'au moment où elle avait compris qu'elle allait être enfermée dans les appartements de Shagrat, enchaînée. En contemplant le visage de Serenya, je fus surprise. Elle avait brusquement perdu son air de martyr, elle semblait révoltée. Je compris immédiatement pourquoi: la perspective d'être de nouveau enfermée l'inssuportait. Il était vrai qu'elle avait été détenue durant bien des années, avant d'être plongée dans le coma le plus profond qu'il soit. Quelque part, je ne pus m'empêcher de la comprendre.
Serenya était de nature discrète et introvertie, ainsi que craintive, mais je su que l'idée d'être de nouveau enfermée faisait monté en elle une bouffée de rage qu'elle avait du mal à maîtriser. Pourtant, Serenya était la plus posée d'entre Moi-même, Ehlara et elle. Car sous mon apparence enfantine et impassible se cachait un tempéramement de feu. Serenya, non. Elle était naturellement calme et exessivement gentille.

Mais je savais aussi qu'il était dans notre nature, à nous autres, de ne jamais nous soumettre. Et bien qu'étant une petite nature, je savais que Serenya ne se laisserait pas de nouveau manipulée. Ni par moi, ni par Shagrat, ni par personne d'autre. Mais une nouvelle crainte me saisit: Et si elle explosait devant Shagrat ?! Il ne la portait pas dans son coeur, c'était évident. Serenya faisait un pas de travers et Shagrat allait sauter sur l'occasion pour tenter d'en finir avec ma soeur. Je connaissais le carctère très emporté du maître de Cirith Ungol, car si je parlais et apparaisser peu, j'observais beaucoup.
Et s'il y avait friction entre Serenya et Shagrat, je serais forcée de me ranger du côté de ma soeur, ce qui serait alors très mauvais pour moi. L'air de rien, je serrais les dents, à mes côtés, je sentais Serenya se redressait un peu.
Je détournais mon regard de Serenya qui s'était imperceptiblement relevée.
Soudanement, je sentis un esprit entrait en contact avec le mien. Si je fut étonnée, je ne le montrais pas. Je reconnus immédiatement la voix qui me parla, d'esprit à esprit, celle de Serenya:
"-Tu n'as pas le droit de me laisser croupir ici, ce n'est pas juste. J'en ai assez d'être traîné de part en part du Monde sans qu'on me demande mon avis! Je ne sais pas ce que tu as en tête, mais je sais que ce sera périlleux, si Carlis traîne dans les parages et qu'il te découvre hors du périmètre convenu, alors il saura que tu ne t'ai pas servie du Miroir et conclura qu'il avait bel et bien vu Ehlara. Elle en subira les conséquences. Et je ne le permettrais pas.
-Que veux-tu dire? J'ai expliqué à Carlis que c'était moi qu'il avait vu, que j'avais pris l'image d'Ehlara. En théorie, j'aurais eu le temps de revenir à Cirith Ungol et de me changer de nouveau en moi-même, Serenya. Imbécile, tu ne connais pas l'étendue de mes pouvoirs...
-Et quelle raison as-tu fournis à Carlis? En principe, si tu avais voulu me rendre visite dans mon tombeau , tu t'y serais rendu par l'intermédiaire de Ton Miroir. Ton histoire sonne faux, Halassa. Et Kiara saura qu'elle a vu la vraie Ehlara tout simplement parce que tu n'arrives pas à l'imiter parfaitement et que c'est son portrait juré. En plus, elle aura remarqué son Médaillon.
Et je pense que Carlis sera aller vériéfier que je suis toujours dans ma tombe, il va être très en colère que il verra que je n'y suis plus. Tout va nous retomber dessus, si tu ne me laisse pas t'accompagner. S'il me voit, il saura que je vais bien. Sinon, il pensera que tu as faillit à ta mission et qu'Ehalara m'a réveillé. Donc, toi et elle êtes dans de beaux draps. Laisses-moi venir avec toi, Halassa...

Je coupais le connexion, alarmée. Cette maudite blonde avait raison, Carlis allait se rendre compte du subterfuge... Il allait comprendre que je n'avais aucune raison de me changer en Ehlara et de me rendre à pied dans le tombeau de Serenya. Et ma soeur avait raison, il allait tout comprendre. Pourvu qu'Ehlara ai eu le temps de filer... Elle avait peu de chances de s'en sortir, puisuqe elle refusait apparement de se transformer, Carlis allait lui mettre la main dessus... Il me fallait éviter le drame, ou du moins repousser l'inexorable. Au bout d'un moment, je savais que tout allait partir en fumée. Mais si je me mettais aussi à commettre des erreurs, nous allions nous enfoncer dans des histoires dont personne ne ressortirait indemne, d'ailleurs c'était déjà fait.
Bref, je devais emmener Serenya avec moi, elle avait raison. Il fallait que Carlis la voit, à tous prix. Au moins ne rabatrait-il pas immédiatement ses foudres sur Ehlara, eput-être cette dernière aurait-elle le temps de s'échapper du piège que constituaient les montagnes fantomatiques des alentours de Cirith Ungol. Je devais tenter mon idée, avec elle, je n'avais pas le choix.
Discrètement, je tournais la tête vers ma soeur et lui fit un rapide clin d'oeil. Signe d'acceptation de son idée. Bien que cela ne m'enchante pas, loin de là.

Mais j'avais encore un problème: Shagrat. Il allait trouver suspect le fait que je change soudainement d'avis. Derrière moi, Serenya se releva complètement, reprenant une posture digne, ne traînant plus par terre comme une serpillère. Je savais que mon changement d'avis allait éveiller la méfiance de Shagrat, j'allais finir de l'irriter, risquait-on d'en venir aux mains?! L'idée m'effleura, puis je me rappelais que je devais faire vite, et non m'abîmer dans mes pensées comme je le faisais trop souvent. Mais le temps que je me reprenne, Serenya avait avancé d'un pas en direction de Shagrat avec une raideur qui laissait entendre qu'elle allait beaucoup mieux:
"-Non, je ne veux pas rester ici, c'est hors de question. Je veux partir avec Halassa, ses affaires sont les miennes. J'espère que je ne vous manquerais pas trop, Seigneur Shagrat...
Exaspérée, je la tirais violemment en arrière, derrière moi. Non mais quelle idiote, cette blonde! Elle allait tout faire raté, à faire l'éffrontée. Je la fusillais du regard l'esca ed'un instant avant de rapporter toute mon attention sur Shagrat, maudissant intérieument ma soeur, qui n'avait rien compris au système qui réganait à Cirith Ungol: Tous obéissent et sont respectueux de Shagrat...
Tentant de rattraper le coup, je fis d'une voix enfantine et contrite à l'adresse de Shagrat:
Maître, veuillez pardonner son impertinence. Elle sort d'une longue convalescence, les usages lui passent au-dessus de la tête. Je pense qu'il serait préférable qu'elle vienne avec moi, tout compte fait. J'ai peur qu'elle ne supporte pas l'enfermement .Si vous me permettez de partir avec elle, je pars immédiatement et reviendrais vite.

[RP comme tu veux, Shagrat. Si tu laisses partir Halassa evc Serenya, je créé un nouveau topic pour leur RP que tu pourras arbitrer en temps que Manwë stp. Si tu cherches les complications (^^), alors je répondrais de nouveau Wink

Si quelque chose de l'histoire d'Halssa, Ehlara etc t'échappes, MP moi ou relis "il y a longtemps qu'elle dort" (==> Cirith Ungol) ya pas mal de trucs dedans, il est indispensable de connaître un peu l'histoire pour les RP's à venir... Very Happy

]

[En fait, je voulais la garder chez Shagrat que l'orque l'interroge et tente d'en apprendre plus sur Halassa. Mais bon, je veux bien arbitrer ton RP entre toi et Serenya. Je vais bien revoir toute cette histoire de famille aussi, je risque sinon de tout mélanger Le Teste d'Halassa [Shargat attendu] Icon_redface

]

Devant ce brusque retournement de situation, Shagrat fut décontenancé. Il grogna de mépris à l'égard d'Halassa. Comment pouvait-elle ainsi se moquer de lui ? Comment pouvait-elle demander ses faveurs et ensuite tout renier ? Furieux, le commandant de Cirith Ungol ne savait pas réellement quoi faire. Il respirait grossièrement comme un porc, et faisait un bruit assourdissant en inspirant et expirant. Quant à elle, Halassa ne bronchait toujours pas. Elle n'avait pas fait le moindre geste depuis qu'elle était entrée dans la chambre de Shagrat, à part se tourner légérement pour parler à sa soeur. Comment osait-elle regarder l'Uruk-hai dans les yeux puis se retourner pour discuter avec quelqu'un qui ne se tenait même pas debout ? C'en était bien trop pour Shagrat.

Il regarda autour de lui et s'empara du premier couteau venu, un vieil ustensile rouillée qui restait coincé dans une viande crue d'on ne savait quel animal ou être vivant. On ne pouvait pas lui manquait de respect aussi facilement. Cette fois-ci, ce qui ressemblait à une sorte de béatitude idiote dans les yeux du grand orque s'était transformé en haine, en folie pratiquement. Il s'approcha d'un pas vers les deux soeurs. Serenya se cacha encore un peu plus derrière Halassa alors que celle-ci ne fit aucun geste pour empêcher Shagrat de les frapper. Elle resta là, à le regarder droit dans les yeux d'un regard interrogateur, ce qui suffit une fois de plus à mettre Shagrat dans un état étrange.

L'Uruk, comme pétrifié, se rendit compte qu'il ne pouvait pas frapper Halassa. Quelque chose s'émanait d'elle. La force brute ne pouvait pas la vaincre et bien que Shagrat fût rusé parmi les siens, il ne valait rien face à cet être si singulier à ses petits yeux. Il avait l'impression qu'Halassa le dédaignait avec le plus grand mépris. Une rage intérieur empourpra les joues crasseuses du chef de Cirith Ungol qui finit par lâcher son couteau. La lame rouillée se cassa en deux alors qu'elle touchait le sol, ce qui symbolisait à merveille la perte de pouvoir que Shagrat ressentait :

"Vas-t'en et ne revient plus jamais me soliciter. Plus jamais ! Compris ?"

Halassa quitta les appartements de Shagrat, Serenya sur les talons alors que l'Uruk se laissait tombé dans son siège défoncé, vidé de tout esprit de lutte...