Pauvres paysans...

La nuit touchait à sa fin sur les champs du Pelennor. Déjà, le ciel se teintait du rose-orangé de l'aurore. Dans l'une des fermes, un coq chanta. Cela aurait du être un matin tout à fait ordinaire, comme tous les autres matins des paysans du Gondor. Mais quelqu'un en avait décidé autrement.

Non loin des premières habitations, montée sur un énorme cheval noir, une silhouette veillait. Elle avait l'apparence d'une jeune fille dont le visage possédait encore quelques traits enfantins. Ses yeux étaient verts, aux pupilles verticales. Une brise légèrent souffla dans ses cheveux argentés. L'adolescente ne souriait pas. Elle regardait les premiers habitants sortir de leurs maisons. Ils avait l'air si insouciants, si tranquilles si... heureux. Cela lui donnait envie de vômir.

Shinra fit avancer sa monture vers le village. Il y avait une quinzaine de chaumières tout au plus. Et un seul garde à chaque entrée. Elle renifla de mépris : ils étaient donc naïfs à ce point ? Lentement, la jeune fille dégaina le long katana qu'elle avait accroché dans son dos. Le son que le mouvement produisit était un des seuls qui lui plaisaient encore. Les coins de sa bouche se retroussèrent d'un milimètre.

Elle alla se positionner devant le garde et pointa son arme vers sa gorge. L'homme pâlit mais n'osa rien dire. Shinra n'en ressentit que plus de mépris.

"Permets-moi de te demander une faveur avant de te tuer. Je ne veux pas combattre les villageois un par un, alors donne l'alerte, qu'ils viennent tous me défier."

Sa voix était glaciale et aussi tranchante que son arme. Alors le garde hurla quelque chose que Shinra n'écouta qu'à moitié. Elle regardait les paysans sortir, affolés, de les maisonnettes. Elle poussa un grognement de satisfaction. Puis elle se tourna de nouveau vers le garde.

"Merci à vous."

Et elle lui trancha la gorge.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

[Excuses-moi pour l'attente Pauvres paysans... Icon_redface

]

C'est sous les yeux stupéfaits et ébahis des villageois que le corps inerte du garde s'écroula sur le sol. Un sang rouge mêlé de noir s'écoulait de sa gorge où une entaille avait été faite. Plusieurs des habitants allèrent se cacher derrière des chariots, n'osant même pas jeter un oeil sur Shinra, bien qu'ils ne savaient pas alors qui elle était, ni comment elle se nommait. Un sourire machiavélique et sadique se lisait sur sa bouche aux lèvres fines quand le garde l'autre entrée du village (il n'y avait en tout que deux points de passage pour pénétrer ou sortir du hameau) s'empressa de rassurer la populace. Il avait avec lui une lance qu'il planta dans la terre avant de dire :

"Ne vous affolez pas ! Ce n'est pas la peine, vraiment pas croiyez-moi ! Nous allons régler cela comme le feraient des gens civilisés, par un duel. Je me propose de vous représenter dans ce combat..."

Son cadavre frappa le sol avec un bruit sourd avant même qu'il n'eût fait face à Shinra ou qu'il n'ait dégainé son épée. Un duel n'était pas ce que recherchait ce petit bout de femme, non, elle voulait du carnage, pas quelque chose d'honorifique. Soudain, elle se jeta littéralement dans la foule, tuant des âmes innocentes sur son passage. De nombreux villageois se mirent à courir en tous sens, certains allant chercher refuge dans leurs maisons, mais aucun n'osant se défendre. Des marres de sang rougissaient la terre battue de l'allée centrale quand Shinra entendit le tocsin du village. La très jeune femme accourut vers la cloche et elle transperça de deux coups de sabre le torse de l'homme qui l'actionnait avant de lui cracher à la figure.

Le reste de l'éradiquation du village ne fut pas long. Mais Shinra n'avait pas trouvé ce dont elle espérait pouvoir ressentir en tuant ces villageois quand soudain, un bruit de sabots se fit entendre. Sept cavaliers étaient arrivés, venant de la milice de garde du plus gros village à proximité, ils avaient entendu le tocsin et regardaient, les yeux pleins d'épouvante, cet acte macabre qui venait d'avoir lieur chez leurs voisins...

Lors du sac du village, une torche était tombée et avait rapidement enflammé toutes les chaumières du village. Shinra se tenait au centre du brasier ardent, immobile. Elle tournait le dos aux cavaliers. La lumière des flammes lui donnait un aspect démoniaque et irréel. Une brise légère soulevait des mèches de ses cheveux argentés. Elle tenait dans son poing son long katana, encore rouge du sang des paysans.

Les cavaliers crurent d'abord avoir affaire à une allucionation : cette forme floue et immobile au milieu des flammes semblait si irréelle, si étrange...
Soudain, avec une lenteur contrôlée, Shinra se retrourna. Ses yeux flamboyants fixaient les soldats. Son visage pâle et triangulaire ne reflétait aucune émotion.

Les cavaliers n'osaient pas approcher. Cependant, l'un d'entre eux, plus téméraire, descendit de cheval et fit quelques pas dans la direction de la jeune fille qui n'avait toujours pas bougé. Prudent, le soldat dégaina son épée. Tout à coup, à l'instant où il s'y attendait le moins, Shinra bondit. Elle fut tellement rapide que l'homme ne vit que l'éclat de son katana avant de rendre l'âme. Puis elle fonça vers les cavaliers et frappa avec un précision mortelle. Déconcentrés, ceux-ci ne réagirent que trop tard...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Les hommes tentaient tant bien que mal de se défendre mais leurs montures empêchaient leurs mouvements. Shinra en profiait pour frapper les soldats au flanc. Elle ne les tuait jamais sur le coup et s'assurait seulement de les avoir assez blessés pour qu'ils ne puissent pas riposter. Après justes quelques instants d'intenses combats, les cadavres des sept gardes gisaient par terre, certains chevaux avaient même étaient tués, les autres fuyaient désormais. Shinra en vit un pénétrer dans une grange en flamme pour ne pas en ressortir alors que des cris humains parvenaient à ses oreilles : des villageois avaient dû se réfugier dans la même grange.

D'autres hurlements de douleur, de détresse, résonnaient dans tout le village. Shinra, elle, se trouvait sur la route centrale, observant le ciel au-dessus de sa tête. Sa vue était brouillée par des langues de feu montant haut dans la voûte céleste. Son visage ne laissait la place à aucune expression, d'aucune sorte...

PROFIL MIS A JOUR

(j'aimerais m'incruster, je n'ai depuis longtemps, rien accompli de grandiose)

Ayant eut vent des méfaits de cette quelconque créature maléfique qui mettait a sac un village se trouvant sur les terres du royaume humain du Gondor. Il partit de la tour blanche avec 50 de ses plus puissants soldats et les plus expérimentés, ses vétérans et avec lui, se trouvait son héraut, porte étendard et second, Haldor. Il chevauchèrent longuement guidés par le vacillement des flammes s'élevant au dessus du village. Il arrivèrent au village et purent distinguer parmi les flammes et les villageois en fuite, un homme enfin quelque chose ressemblant a un homme. Et surtout armé. Il chercha du regard d'autres gens ayant pu l'aider a accomplir ce méfait mais elle semblait être seule et pourquoi avait elle fait ça. Il s'avança avec Haldor et demanda a ses soldats d'entourer la zone incendié et d'établir une sorte de mur bloquant la fuite de l'ennemi. Il débarqua de sa monture et son Héraut l'imita ils avancèrent vers l'ennemi d'un pas lent. Il essaya de jauger son adversaire. Il remarqua tout de suite son épée, une lame étrange différente de la sienne plus fine et plus souple. Il resta a distance de son ennemie qui semblait avoir remarqué la présence de l'héritier. Boromir commença a frotter sa lame au sol et a faire les cent pas autours de Shinra.

- Alors, on fait les présentations ? Je suis Le seigneur Boromir du Gondor celui a qui appartiendra bientôt ces terres et ce peuple que vous ravagez, puis-je savoir pourquoi ce stupide assaut et seul en plus car mes soldats patrouillent aux alentours et n'ont pas trouvé trace de personne d'autre. Ou bien ne le saurais-je jamais car la mort vous taira ?

Il sourit d'un sourire plutôt de folie, le même qu'il eut lorsqu'il fut tenté par l'unique et regarda son ennemi en attendant sa réponse.

- Sachez que provoquer le Gondor et son peuple est de mauvaise augure, surtout si vous êtes seuls.

Bien qu'étonnée par l'arrivée subite et inattendue de Boromir, Shinra n'en laissa rien paraître. Elle se contenta de le regarder, l'air inexpressif et désintéressé. En réalité, elle le scrutait dans les moindres détails : son armure et ses armes, d'excellente qualité, son air suffisant, ses larges épaules... Elle en déduit immédiatement qu'il ferait un adversaire difficile à vaincre. Elle poussa un soupir à peine perceptible : pourquoi avait-il fallu qu'il vienne ? Pourquoi les gens se mélaient-ils toujours de ce qui ne les regardait pas ?

Shinra soupira de nouveau : elle ne voulait plus combattre. Elle voulait partir le plus loin d'ici, de ce village en ruine et de ces cadavres fumants. Elle avait envie de vômir. Non. Elle ne pouvait pas se laisser faiblir. Elle était forte. Elle avait une vengeance à accomplir. Et ce n'était pas un homme, fût-il héritier du Gondor, qui allait l'en empêcher. Elle fit un pas dans sa direction.

"Je suis Shinra. Je ne cherche pas la bagarre. Cela peut vous sembler étrange vu le massacre que j'ai fait, mais c'est la vérité. Ne prenez pas cela non plus pour de la lâcheté. Ce gens méritaient de mourir. Vous ne pouvez pas comprendre... Dites-moi, Boromir, avez-vous un frère ?"

Shinra n'avait pas menti. Elle avait compris que donner à Boromir quelques informations sur elle et ses motivations l'aiderait peut-être à s'en sortir. Elle essayait juste de gagner du temps... Doucement, la jeune fille siffla son cheval, espérant qu'il accourerait malgré les flammes.

Boromir fut surpris par la question de Shinra et qu'elle révèle ainsi son identité peut être essayait-elle de gagner du temps en attendant ses compagnons, Boromir prit peur, car si il y en avait plusieurs comme elle, les terres hors les murs de la citadelles seraient dangereuses.

-Oui j'en ai un mais je ne voit aucun rapport avec ces tueries. Ces villageois étaient tous paisibles et n'avaient comme garde qu'enivrons dix soldats a peines sortis du camp d'entrainement. Je doute qu'il aient pu faire quelque chose qui suscite ta colère a part leur appartenance au Gondor.

Il s'assis sur un banc non loin de là et prit un peu d'eau de sa gourde. Il posa son bouclier a une distance qu'il eut pu le saisir au moment ou Shinra attaquera. Sentant le calme et son changement d'attitude, il continua le dialogue.

- Mon frère s'appelle Faramir, c'est mon frère cadet. Il doit sûrement être en Ithilien, plus au sud. Il est surtout doué au maniement de l'arc mais commende presque aussi bien que moi les hommes. Pourquoi me pose-tu cette question. Même si mon père me préfère et me valorise plus que mon frère, j'ai toujours eut avec lui, de très bonnes relation. En avait-tu un ? Est-ce que c'est le Gondor qui te l'as tué ? Car si oui, ça veut dire que tu est ou était ennemi de la Nation

Pour la première fois, Shinra quitta son masque impassible. Son visage se tordit et refléta un bref instant une douleur intense. Puis son air absent revint. La jeune fille observa Boromir et réfléchit à ses révélations. Ainsi, lui aussi avait un frère. Mais qu'avait-il donc à parler d'ennemis de la Nation ? Elle agissait pour son propre compte et n'en voulait pas particulièrement au Gondor... Hum... elle allait devoir lui expliquer cela.

Le soldat s'était mis à l'aise sur un banc. La sous-estimait-il donc à ce point ? Il avait certainement beaucoup d'expérience derrière lui, mais de là à baisser ainsi sa garde, fût-ce devant une adolescente... Voilà qui était soit très courageux, soit très stupide.

"Oui, j'ai... j'avais un frère, dit enfin Shinra. Si vous tenez vraiment à le savoir... sachez qu'il... qu'il est mort. L'un des habitants de ce hameau faisait partie du groupe de soldats qui causa sa perte. Que cet homme ait été gondorien, Rohirrim, Elfe, Haradrim ou même un orque, cela n'a aucune importance. Il devait mourir. J'a fait ce que j'avais à faire, cela ne vous regarde pas. Je ne suis pas une ennemie du Gondor. Ni votre ennemie à vous, Boromir. Mettez-vous à ma place ! Qu'auriez-vous fait, si votre frère avait été tué ? N'auriez-vous pas cherché à le venger ?"

Elle avait parlé sans beaucoup d'émotion, pourtant sa détressé était bien visible. Elle soupira. Cet homme ne comprendrait certainement pas. Tant pis pour lui. Elle ne voulait pas se battre.
Du coin de l'oeil, elle vit son cheval arriver vers elle.

Boromir aurait surement agit de la même manière car il était un homme et il se laissait souvent aveugler par la colère. Il comprenait en quelques sorte le geste de Shinra mais ne pouvait laisser faire un geste de cette cruauté envers ce petit village de la plaine. Même si elle venait de déclarer en quelques sortes, la guerre a sa nation, Boromir commençait a apprécier cette adolescente. Elle lui faisait penser a lui quand il était jeune.

- Alors qu'as-tu prévu faire après avoir tué ces gens. Partir et n'être personne, qu'une ombre lointaine dont personne ne se souviendra.

Il se redressa sur son banc et rapprocha son bouclier.

- Je ne cherche plus a te vaincre, mais je voudrait me mesurer a toi. L'issue du combat est si l'adversaire déclare forfait ou n'est plus en état de se battre.

Il sourit et se leva.

- Est-tu d'accord ?

Ainsi, il était d'accord avec elle. Shinra l'avait vu dans ses yeux. Il la comprenait. Et pourtant, il tenait à se battre. Cet homme était presque aussi fou qu'elle. Presque. Lui n'avait pas perdu le seul être au monde qui comptait dans sa vie. Il ne pouvait donc pas savoir ce qu'elle vivait.
Shinra saisit son cheval par la bride. Elle se tourna vers Boromir.

"Oui, j'allais partir. Je ne suis personne, Boromir. Vous avez raison. Je ne suis qu'une ombre lointaine dont personne ne se souviendra, en effet. Je n'aurais pas trouvé de plus justes mots. Si vous tenez vraiment à le savoir... je suis déchirée. Si mon corps vit encore ici, mon âme et mon esprit, en revanche, son partis avec Lui. Pourquoi voulez-vous donc vous battre ? Qu'est-ce que cela vous apportera de plus ? Quelle fierté y aurez-vous à vaincre une adolescente, même la meilleure epéiste de tous les temps ? En toute honnêteté, Boromir, vous me faites pitié. J'ignore pourquoi vous ressentez le besoin de faire vos preuve, mais je trouve cela insensé."

La jeune fille enfourcha son cheval d'un geste souple et rapide, mais, une fois en selle, ne bougea plus. En cas de combat, elle aurait non seulement l'avantage d'être à cheval, mais aussi celui de sa main : en effet, Shinra était gauchère, ce qui crée souvent un malaise pour les combattants droitiers, comme l'est Boromir.

Boromir sourit. Il trouvait cette jeune fille fascinante. Elle fuyait et cherchait le combat a tout moment. Il se rapprocha d'elle et s'arrêta a quelques pas. Il avait laissé ses armes sur le banc.

- Pourquoi gâcher sa vie pour quelque chose qui eut été déjà accompli. Si tu reste dans l'ombre et vit par toi même tu risque de sombrer dans la solitude totale et d'être plus malheureuse que jamais. Je te propose de venir a la citadelle blanche. Je me doute que tu vas décliner mon offre, mais que fera-tu. Tu ne fera jamais revenir ton frère en tuant. Je te propose de te joindre a moi pour tuer afin d'empêcher les morts a venir. Empêcher les gens d'êtres malheureux comme tu l'as été. Si tu vient ton frère ne reviendra pas, mais au moins tu ne sera pas seul. Je ne peux laisser passer une guerrière comme-toi sans rien faire. Tu ne souffrira jamais de la faim du froid et tes blessures seront guéries selon les méthodes anciennes préservés par les maisons de guérison de la citadelle.

Il savait que le caractère stupide et intrépide de cette fille lui ferait décliner cette offre.

- Si tu décide de partir, je te laisserai trente secondes avant de te prendre en chasse car tu sera considéré comme ennemi de la nation pour avoir anéanti un village de Gondor.

L'offre de Boromir déconcerta beaucoup Shirna. Elle s'était attendue à tout de sa part, sauf à cela ! Il cachait quelque chose, c'était certain, mais elle ne voulait pas prendre le risque de le découvrir. Elle haussa les épaules.

"Non, Boromir. Je suis et resterai seule jusqu'à ma mort. Vous ne m'avez pas entièrement comprise : je ne cherche pas à faire revenir mon frère. (Elle éclata de rire, un rire dément et sans joie) Je sais qu'il ne revioendra pas. Tout ce que je veux... c'est le venger. Ainsi, il sera enfin en paix. Et alors seulement, je pourrai le rejoindre. Trouvez-moi stupide, folle ou même intrépide, je m'en fiche. Vous ne savez pas. Mais peut-être un jour, vous comprendrerez... Peut-être qu'un jour, vous aussi aurez à souffrir la perte d'un être cher...
J'ignore pourquoi vous tenez tellement à moi... Cela n'a pas d'immortance. Vous ne me reverrez plus. Je vous l'ai dit, je n'ai rien contre le Gondor ou son peuple. Adieu."

Shinra inspira profondément, salua Boromir d'un signe de la tête et lança son cheval au galop. Elle avait accompli sa première mission. Elle n'avait plus rien à faire ici.

Boromir savait qu'elle allait décliner son offre. Son destin était la solitude et il le savait mais ne sachant pourquoi, il tenait a cette jeune fille. Il fit un signe de tête comme quoi il approuvait.

- Ne sois-pas si sûre que c'est la fin. Une guerre se prépare et même les rôdeurs en feront partis. Tout le monde devra se ranger d'un côté ou de l'autre. Mais de toute façon. Qu'en pensera-tu. Toi une jeune adolescente qui déjà, part explorer les terres dont le Gondor ne reçoit plus de nouvelles. Ce n'est pas la fin, nous nous reverrons je te le guaranti. Mais avant que tu ne parte. Je te donne un conseil et t'informe que si il y a guerre c'est a cause de Sauron. Quel que soit le côté que tu sois. La guerre a été déclaré par lui et le seul moyen de venger définitivement ton frère et tout ceux qui sont morts que ce soit Haradrims ou Rohirrims. C'est que cet affreux personnage meurs et que sa forteresse soit mise a terre. Alors si la mort tu répand autours de toi, répand là, mais en territoire de Sauron ou appartenant au mal répandu par lui. Chasser de l'orque. Adieux jeune fille, Sinra fille du destin.

Il ramassa ses armes et partit du côté opposé sur son cheval. Il ramena ses soldats, mais ne partit pas tout de suite vers la citadelle. Depuis trop longtemps il se terrait dans sa citadelle. Son père s'occupait de la ville. Lui, il s'occupait du front. Il partit donc du même côté que Shinra mais vers une autre route. Vers la cité d'Osgiliath.

Cela faisait plusieurs jours que Jilano avait quitté la forteresse de Körvurq et qu'il galopait presque sans arrêt. A présent, il se trouvait au Gondor, dans les champs du Pelenor. Jugeant qu'il avait mis assez de distance entre lui et son ancienne prison, il décida de faire une petite pause pour permettre à son cheval de récupérer. La pauvre bête était épuisée et fumait de sueur. Son maître lui tapota l'encolure et mit pied à terre. Lui aussi avait bien besoin de se reposer. Il dormit quelques heures.

L'Elfe fut réveillé par un bruit de sabot. Aussitôt, il se leva en bondissant et saisit une arme. Le jour s'était levé depuis quelques heures à peine. Un ennemi avisé ne l'attaquerait sûrement à pas découvert, mais il préférait ne pas prendre de risque. Il plissa les yeux et discerna bien vite un cheval lancé au triple galop. Lorsque l'animal fut assez près, Jilano put voir son cavalier. Il n'était pas très grand et avait des cheveux... argentés. Etrange... Jilano ignorait qu'il y avait des Elfes au Gondor. Mais celui-là n'était pas comme les autres. Une aura malsaine se dégageait de lui.

Le cavalier passa devant lui sans le voir, ou alors ne lui prêta pas la moindre attention. Jilano le regarda passer, étonné. Soudain, quelque chose attira son attention : de la fumée s'élevait dans la direction d'où venait l'être étrange. Jilano, qui connaissait un peu la contrée, savait qu'il n'y avait que des villages là-bas. Aussitôt, il enfourcha son cheval et bondit vers la fumée. Si ce qu'il pensait était juste... le cavalier fuyard venait de saccager tout un village !

Jilano en eut bien vite la confirmation. Les maisons brûlaient encore quand il arriva sur place. Des cadavres jonchaient le sol. La seule question qui vint à l'esprit de l'Elfe fut : Pourquoi ? Qu'est-ce qui pouvait bien justifier un tel massacre ? Dans le lointain, il crut distinguer un autre cavalier. Peut-être savait-il quelque chose ? Jilano partit dans sa direction.

Le cavalier ne semblait pas pressé et Jilano le rattrapa sans peine. Il le reconnut tout de suite : c'était Boromir du Gondor, fils aîné de l'Intendant Denethor. Que faisait-il donc ici ? Jilano le héla.

"Seigneur Boromir ! Attendez, s'il vous plait !"

Boromir arrêta son cheval et se retourna pour faire face à l'Elfe.

"Je suis Jilano, un Elfe vagabond et pacifiste. Je chevauchais dans les champs quand soudain un cavalier a croisé ma route sans me voir. Il semblait pressé. J'ai vu de la fumée plus loin et j'ai galopé vers ce village en flammes. Que s'est-il passé ?"

Boromir regardait l'horizon et la silhouette de Shinra qui disparaissait au loin. Il regarda Jilano en souriant.

- L'affaire est réglée, mais elle doit partir du pays au plus vite.

Il regarda Jilano quelques temps

- qui êtes-vous au juste ? Voudriez-vous vous joindre a nous pour partir a Osgiliath.

Il invita Jilano a se joindre a lui et appela ses cavaliers suivis par Haldor.

Jilano fronça les sourcils : ainsi, cet étrange cavalier était une femme ? Et c'était elle qui avait incendié ce village ? Il était surpris. L'Elfe porta ensuite son attention sur le Gondorien et sa proposition. Cet homme n'était pas méfiant. Il faut dire que lui-même ne paraissait pas fort dangereux, mais de là à l'inviter à se joindre à lui...

"Je suis un vagabond, défenseur du Bien et de ses serviteurs. Je parcours notre vaste monde depuis des siècles dans le but d'en découvrir les secrets et d'apporter ma maigre contribution dans la guerre contre le Mal. Je me joindrai volontier à vous, Héritier du Gondor : je me doute que vos intentions sont honorables. A Osgiliath, dites-vous ? Hum... serait-elle attaquée ? Quoi qu'il en soit, j'accepte votre proposition avec plaisir."

Boromir serra la main de ce nouveau personnage ayant jugé ses buts favorables a sa causes, et ils chevauchèrent en compagnie des 50 cavaliers et Haldor vers Osgiliath.

- Non, ne vous inquiétez pas. Je vais là pour voir l'état de cette triste citée. Et voir si l'on possède assez d'homme car j'ai plusieurs plans en tête. J'ai un mauvais pressentiment.

Il partirent donc vers Osgiliath.

(suite à Osgiliath)