Pour son cheval Léod

Le soleil n'éclairait pas encore le château doré de Meduseld, et un vent fort soufflait, mais cela n'empêcha pas le jeune Fréador de se lever de bonne heure. Se dirigeant vers l'enclos dans lequel son cheval l'attendait, il écarta d'un trait délicat ses mèches qui lui obstruaient le visage et puis il ouvri la petite porte de bois. Sa monture vint auprès de lui. Fréador posa soigneusement sa main sur la crinière de l'animal qu'il caressa affectueusement, le regard fort pensif; il semblait ailleurs. Ensuite il grimpa en une fois sur le dos du cheval et tous deux s'éloignèrent de l'enclos d'une marche lente et tranquille, et quelques minutes plus tard Fréador se trouva devant la porte de l'écuyer. Il laissa Léod à contre-coeur derrière lui et entra dans la demeurre, où il trouvait un grand barbu à la carrure impressionante. Il était modestement vêtu mais l'habit ne fait pas l'homme, car il avait une grande expérience des chevaux et nombreux cavaliers vinrent le voir pour écouter ses conseils. Fréador se frotta les mains l'une contre l'autre, tout en s'adressant à l'homme:

" Bien le bonjour, il fait fort venteux aujourd'hui n'est-ce pas? L'anarchement que possède ma monture ne lui plait guèrre, je pense qu'un anarchement de cuir souple et léger lui apporterait plus de liberté, et donc plus de facilité de déplacement ainsi que de la rapidité. Qu'en pensez-vous? "

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Bien que l'écuyer fut un solide gaillard, il n'en fut pas moins impressioner par l'allure de Freador. Rapidement, l'homme sentit que le général du Rohan connaissait extrèmement bien les bêtes. Cela se voyait à sa posture, à son maintient. Le palefrenier ne répondit pas de suite et fit signe à Freador de le suivre. Les deux hommes sortirent dans le froid mais cela ne semblait pas non plus gênait le colosse qui s'approcha de Leod. Il regarda le vieil arnachement, solide mais assez encombrant. Il n'était pas du tout adapté à la morphologie du pur-sang et cela désola l'homme que certains puissent traiter ainsi des chevaux en Rohan. Mais il se réjouit en se disant que Leod venait de trouver un meilleure maître en la personne de Freador, quelqu'un qui saurait bien s'occuper de lui. Il dit alors :

"Je peux vous confectionner un anarchement adapté à votre magnifique bête, pour sûr. Je ne vous reprendrez pas l'ancien car on ne peut plus rien en tirer malheureusement, mais cela ne me gênera pas de vous en débarasser. Pour ce qui est du prix, je ne suis pas du genre à prendre plus que ce qui se doit. Avec cinq cent pièces d'or, je puis vous assurer que vous aurez un excellent arnachement. Bien entendu, si vous acceptez, il faudra me laisser prendre des mesures et mieux examiner votre bel étalon. Qu'en dites-vous ?"

Fréador prêta toute son attention aux dires de cet homme, qui fidèle à sa réputation lui donna un judicieux conseil afin de veiller au bien être de Léod. Le jeune homme cessa de se frotter ses mains: il oublia quelques instants le froid lorsque ses yeux croisèrent ceux de sa monture. Il n'existe aucun autre moyen de communication entre eux que le regard, mais rien qu'en regardant ses yeux Fréador pouvait comprendre ses réactions, ses envies comme s'ils se parlaient. Le langage des yeux étaient pour lui la plus belle façon de communiquer. Il posa ses deux mains sur le museau gelé de l'animal et resta un moment immobile, comme s'il examinait la réaction de Léod; ses petits yeux semblaient las, de toute évidence l'équipement précaire qu'il devait porter chaque jour le genait affreusement. Le rohirrim s'en voulait: " Comment ne l'ais-je pas vu avant, mon ami" . Un sentiment de remord s'empara de lui, et il se devait de changer l'équipement de sa monture au plus vite.
Le pur-sang se secoua la tête, peut-être était-ce parce qu'il perdait patience, ou tout simplement qu'il en éprouvait l'envie. Fréador se retourna vers l'hommes, la réponse de ce dernier l'avait rassuré et il savait que Léod serait en de bonnes mains. Il répondit:

" Vous êtes un homme bon, qui plus est honnête. Je vous confie Léod, prenez-en soin. Voici l'argent.. "

Il sorti de sa poche un petit sac en toile dans lequel on pouvait entendre le bruit des pièces qui s'entrechoquaient, il en retira quelques unes et les remis dans sa tunique de fourrure, bien utile avec un tel air glacial, pour finalement remettre le compte juste à l'écuyer.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

L'homme accepta avec un sourire les pièces et se mit au travail imméditament afin que Fréador reparte avec son cheval. Trois jours plus tard, le rohirrim était de retour et l'écuyer avait avec lui un nouvel arnachement...

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