Escorte de marchands

Certaines personnes avaient entendu parler des talents de Jilano : on le disait protecteur et chevalier du Bien. Il avait en effet protégé de nombreuses personnes contre les attaques des orques, et sa réputation le précédait.
Ce jour-là, l'Elfe s'était arrêté dans une auberge d'un village du Rohan. Sirotant un jus de fruit, il observait les différents clients, essayant de deviner la personnalité de chacun. D'habitude, il était très doué à cet exercice, et ce jour ne fit pas exception. Son attention fut attirée par l'arrivée d'un homme richement vêtu ; ce n'était certainement pas un habitué, car plusieurs têtes se retournèrent sur son passage. Un enfant le dévisagea même avec de grands yeux. L'homme n'en eut cure et se dirigea d'un pas assuré vers l'aubergiste. Ils échangèrent quelques mots à voix basse, que même les oreilles pointues de l'Elfe ne purent entendre. L'aubergiste se tourna alors vers Jilano et le désigna à l'homme riche. Celui-ci lança une bourse d'or sur le comptoir et s'approcha de Jilano.

"Tu es Jilano Alhuïn."

Ce n'était pas une question. Jilano ne répondit donc pas : il se contenta de fixer son interlocuteur.

Je me nomme Nogait, je suis un riche marchand de tissus, et j'ai besoin de tes services. Une de mes caravanes doit traverser la Trouée du Rohan pour se rendre à Minas Tirith. Comme tu l'as sans doute remarqué, la contrée n'est pas sûre ces temps-ci, et le voyage est long jusqu'au Gondor. J'aimerais que tu escortes la caravane. Tu seras payé, bien sûr, et tu auras à tes ordres quelques soldats qui t'accompagnerons pendant tout le trajet. Alors qu'en dis-tu ?"b]

Jilano ne répondit pas immédiatement. Il examina Nogait avec attention, ses riches vêtements, ses bijoux, son visage... En une minute, il en savait déjà bien plus sur le marchand. C'était un homme relativement honnête, assez malin pour faire fructifier un commerce mais sans plus. Un individu guère dangereux... Jilano esquissa un demi-sourire. Cela faisait quelques jours qu'il n'avait pas effectué de vraies missions, et l'action commençait à lui manquer. De plus, un petit voyage ne lui ferait pas de mal. Il se leva.

[b]"J'accepte. Quand partons-nous ?
- Demain à la première heure. Rendez-vous devant l'auberge. Voici une avance."

Il lança une petite bourse d'or sur la table et tourna les talons.

Le lendemain matin, à l'aube, Jilano était devant l'auberge. Il attendit la caravane appuyé contre un mur, très calme comme à son habitude. Le marchand arriva peu de temps après lui et le salua d'un signe de tête. Jilano ne dit pas un mot ; il examina la caravane, la petite escorte... puis hocha la tête, satisfait. Toujours silencieux, il enfourcha son cheval et alla se placer près des soldats. Quelques minutes plus tard, le convoi se mettait en route pour Minas Tirith.

***

Ils voyagèrent plusieurs jours sans grands incidents. Jilano eut juste à régler des querrelles de voisinage sans gravité entre deux marchands. Ils n'étaient plus qu'à quelques jours des frontières du Gondor quand un véritable danger les menaça.
Jilano fut le premier à repérer leurs ennemis : ses sens surdéveloppés le prévinrent d'une présence étrangère et bestiale. Quelques instants plus tard, il aperçut une meute d'ouargues à l'horizon.
L'Elfe prévint rapidement les soldats. Ils bandèrent aussitôt leurs arcs et tirèrent. Jilano joignit ses flèches aux leures.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

[Désolé pour le retard Embarassed

]

Les flèches décochaient par les gardes n'étaient pas précises et Jilano tentait tant bien que mal de rééquilibrait la chose. Mais ces wargs n'étaient pas tous sauvages. Les yeux perçants de l'elfe se rendirent rapidmeent compte qu'une partie de ces bêtes étaient montées par des orques, assez rudimentairement armés, mais dont la fureur bestiale pouvait contrebalancer la chance qu'avaient les humains de s'en sortir.

Sans plus attendire, Jilano fit renverser des caisses pour créer une sorte de barricade. Les flèches n'avaient pas stoppé les wargs, au moins cette barrière le fera-t-elle. Dégainant sa lame, l'elfe ordonna à tous ceux alentours de former une ligne de bataille. L'elfe sentit bien qu'il n'avait pas affaire à de véritables soldats, mais son propre talent pourrait leur montrer l'exemple. Il se rentit rapidement compte que les wargs étaient là, pratiquement sur eux. Il lui fallait une tactique...

Mais les wargs n'étaient pas leur seul danger dans les parages; voici deux jours, Jilano et la caravane passèrent non loin de Druadan, occupée par les hommes d'arme du roi Körvurg. Bien que l'elfe ne s'en aperçu, les dunderlings eurent vite fait de les repérer et avertirent au plus vite leur roi. Ce dernier envoya aussitôt une partie de sa garnison en faction dans sa colonie afin de s'emparer de la caravane, et d'erradiquer toutes les têtes de paille.
Ainsi une centaine de gerriers de Dun et une autre de puissants huscarls les suivaient à la trace, leur seul objectif: la caravane ne devait pas arriver à Minas-Tirith.
Mais alors qu'ils étaient tout proche de leur cible, les hommes de Körvurg ne pouvaient pas déterminer la position exacte de la caravane. Le capitaine qui menait les troupes décida de s'arrêter quelques minutes, et les guerriers déposèrent leur armement afin de s'accorder un bref repos. Puis la halte pris fin et la poursuite recommença de plus belle. mais soudain ils entendirent des grognements accompagnés de cri plus loin; les dunderlings accélérèrent le pas ...

Jilano réfléchissait à toute vitesse. Il examina les orques à la recherche d'un meneur. En effet, les orques étaient des bêtes désordonnées : sans leur chef, elles prendraient certainement la fuite. L'Elfe plissa les yeux et trouva celui qu'il cherchait. D'un geste extrêmement rapide, il abattit le monstre d'une flèche. Il se désintéressa immédiatement de lui, reportant toute son attention sur les ouargues. Il dégaina sa dague et attaqua le premier loup qui fonçait sur lui.

De leur côté, les soldats suivaient son exemple. Une telle bravoure leur redonnait courage et ils se jettèrent dans la bataille, qui prit soudain une toute autre tournure plus positive pour les membres de la caravane.

Tout à coup, des bruits de sabot se firent entendre au loin. Jilano tendit aussitôt l'oreille ; il identifia de nombreux soldats, sans savoir s'il s'agissait d'amis ou d'ennemis. Ne voulant pas prendre de risques, il ordonna à la caravane de se mettre en route dans la direction opposé. Prudent, il envoya également quelques soldats avec eux : il saurait se débarrasser des ouargues seul.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Jilano avait passé de nombreuses années à s'entraîner au tir à l'arc. Sa flèche fit mouche d'un seul coup et traversa la gorge de celui qui semblait être le chef des orques. Mais même si ceux-ci semblaient désormais plus désordonnés, leurs wargs ne semblaient pas ralentis et la charge ne cessa. L'elfe se rendit compte que le véritable danger n'était pas les cavaliers, mais les montures : tout l'inverse de toutes les autres troupes montées dans n'importe quelle autre armée. Les corps à corps allaient bientôt avoir lieu quand tout à coup, on vit des hommes sauvages du Pays de Dun arriver en courant. Leurs intentions meutrières prouvaient bien que la caravane se trouvait entre le marteau et l'enclume. Sans plus attendre, Jilano fit engager le convoi de marchandises dans le défilé, au moins cela ralentirait les dunlendings. Seulement, wargs et huscarls approchaient à grands pas. Il fallut que la majeure partie des gardes abandonnent des marchandises et restent avec Jilano.

Le premier choc fut celui des wargs. Leur charge fut rapidement amortie : ces bêtes ne comptaient que sur leur férocité et quand l'impact avait été contenu, il était plutôt simple de les achever. Malheureusement, près de la moitié des gardes périrent dans ce simple corps à corps. Jilano jouait de l'épée et frappait de taille et d'estoc, combinant ses attaques pour les rendr eplus dévastatrices. Bientôt, les cris de guerre se firent entendre. Les dunlendings n'étaient plus quà une cinquantaine de mètres. L'elfe ordonna le repli dans le défilé, abandonnant les cadavres des morts, n'ayant pas d'autre choix. Les wargs les pousuivirent dans le défilé mais ne purent allé loin, rattrapé par les huscarls qui les taillèrent en pièce.

La caravane continuait de gagner du terrain vers Minas Tirith, mais Jilano et les derniers gardes se retrouvaient aux prises avec les hommes de Dun.

C'est à Jilano, puis à Körvurq de poster !

Le combat des wargs contre les dunlendings avait un peu affaibli l'armée de ces derniers, mais pas assez pour garantir la victoire aux marchands. Jilano allait devoir ruser. Il ordonna à ses hommes de couvrir tout l'espace du défilé et de faire un mur avec des caisses. Ils firent également basculer un chariot sur le côté. Cette palissade de fortune retiendrait peut-être leurs ennemis assez longtemps pour assurer la victoire aux marchands.

Les soldats bandèrent tous les arcs, prenant exemple sur Jilano. Ils n'arriveraient certainement pas à les abattre tous avant qu'ils n'arrivent jusqu'à eux, mais espéraient les ralentir et diminuer leur grand nombre. Une vollée de flèches, hélas peu nombreuses, s'éleva dans les airs. Les archers ne vérifièrent pas si elles avaient touché leur cible : ils tiraient déjà.

Jilano regarda derrière lui, s'assurant que la caravane était hors de vue. De cette manière, elle aurait plus de chance de s'échapper s'ils ne parvennaient pas à repousser les dunlendings. En cas d'extrême nécéssité, l'Elfe possédait toujours le fouet caché dans son poignet.

Les guerriers ne s'inquietèrent pas du faible nombre de projectiles et chargèrent à toute allure. Le capitaine du contingent, un guerrier aguerri et expérimenté, mena la première ligne composée des redoutables huscarls. Bien vite il remarqua qu'un des protecteurs de la caravane avait les traits fin et une silouhette différente des autres: il conclu facilement la race de celui qui semblait diriger les trop peu d'archers: un elfe. Il dégaina son épée dentelée ainsi qu'un gourdin qu'il tenait fermement de sa main gauche, avant de crier à ses hommes:

"Guerriers, foncer droit devant et rattraper la caravane; huscarls avec moi, chargeezz !!! "

Puis des cris sauvages s'élevèrent des rangs, et la course s'intensifia d'avantage. L'archierie du Rohan n'était plus qu'a quelques mètres, et le capitaine concentra son intention sur Jilano, orientant sa course dans sa direction ...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Les tirs n'étaient pas assez nombreux pour stopper la charge des huscarls en première ligne, mais deux flèches parvinrent à blesser leurs cibles, et une tua même un dunlending. La main de Jilano était désormais serrée autour de la poignée de sa dague alors qu'il ordonnait la cohésion dans les rangs. Mais les quelques mercenaires qui l'accompagnaient n'étaient pas de véritables guerriers aguerris et quelques-uns pirent leurs jambes à leur cou. Au moins rejoindraient-ils la caravane. Il ne restait plus autour de Jilano que les miliciens les plus rompus aux corps à corps et l'elfe pensa qu'il valait mieux que les autres sauvent leur vie plutôt que de mourir bêtement. Dans un défilé, chaque combat comptait, et on avait plusieurs fois vu une poignée de guerriers tenirent tête à une armée entière.

La barricade de fortune ne fit que désorganisé la ligne de bataille des huscarls et des guerriers. Un Rohirrim tua un soldat dunlending grâce à une arbalète Uruk-hai qu'il avait récupérée dans les décombres d'une vieille bataille. Jilano se rendit compte que c'était sur cet homme qu'il fallait compter. Le Rohirrim rechargea son arme à distance et leva au-dessus de sa tête un immense bâton grâce auquel il décapita littéralement un huscarl. La bataille commençait. Les hommes de Rohan n'étaient pas assez nombreux pour contenir tout un assaut, aussi peu coordonné soit-il. Nombreux furent les dunlendings à passer au travers de la petite ligne de défense pour rattraper la caravane. Jilano marchait à reculons tout en frappant ceux qui étaient à portée de sa lame.

Cependant, le chef qui menait la colonne des Hommes du Pays de Dun s'approchait dangereusement de Jilano. Il savait que l'elfe était la seule véritable défense à s'opposer entre lui et la caravane. Il hurla un cir de guerre puissant en s'élançant dans la direction du vagabond mais il sentit quelque chose entraver sa jambe. Un carreau empenné de noir venait de lui traverser le tibias. Ce projectile avait été tiré par le plus bourru des Rohirrim mais l'officier parvint à s'enlever le carreau. Il se confectionna un bandage de fortune avec un lacet long et s'avança en boîtillant vers Jilano.

Le Rohirrim tenta de recharger son arme mais il était trop tard. Une lame venait de traverser son corps et une hache lui fendit le crâne. Du sang coulait de sa bouche et de ses oreilles. Les tympans déchirés, l'homme était désorienté. Il tomba finalement face contre terre et s'étouffa dans ce liquide rouge, si utile qu'il en devient vital à la survie. L'elfe était désormais seul et le capitaine s'approcha de lui. Quatre cadavres se trouvaient aux pieds de Jilano et les huscarls formaient un cercle autour de lui...

C'est à vous deux de poster dans n'importe quel ordre. La caravanne n'a pas encore été ralliée ni par les Rohirrim enfuis, ni par les dunlendings. Jilano est seul et encerclé. Je vous laisse décider de la meilleure façon de vous en sortir, que ce soit par l'intermédiaire d'un duel, par la fuite d'un des deux protagonistes ou autre,...

Jilano était en mauvaise posture et il le savait. En quelques secondes à peine, son cerveau enregistra le nombre d'ennemis, l'environnement et les solutions qui s'offraient à lui. Bien qu'extrêmement rapide, il savait qu'il ne l'était pas assez pour vaincre tous ces soldats. Il avisa le capitaine à leur tête. S'il pouvait gagner du temps, la caravane pourrait peut-être s'échapper... L'Elfe choisit de prendre le risque. Il s'adressa à l'officier de son habituel ton calme et léger, un peu déplacé dans un tel contexte.

"Bonjour, je suis Jilano Alhuïn. Ainsi, vous voulez vous emparer de la caravane... vous n'avez donc pas assez de ressources ? Décidément, Arda n'est plus ce qu'elle était... Vous ne trouvez pas qu'une telle victoire est un peu facile ? Je suis Elfe, vous n'aurez aucune gloire à me vaincre tous à la fois. En revanche, si votre chef parvenait à me faire mordre la poussière en combat singulier, sa gloire en serait considérablement augmentée. Vous rendez-vous compte ? Il s'adressait à présent au chef seul.Vous rentez au pays de Dun, victorieux, avec un Elfe pour captif ! Votre roi saurait vous récompenser. Je vous propose un duel. Nous combattrons dans un cercle qui couvrira toute la largeur du défilé et inclura les falaises, vous pourrez ainsi utiliser l'environnement. Alors, qu'en dites-vous ?"

Mais ni la gloire ni la récommpense n'intérressait le vétéran qui enchaîna de suite:

"Ta proposition est absurde ! Le roi en personne m'a ordonner de m'emparer de la caravane et de tuer ces maudites têtes de paille. Mais tu n'est pas l'un d'eux, donc mes hommes et moi te laisseront la vie sauve si tu nous laisse la caravane, acceptes-tu? Sinon on te tue tout de suite !!"

Le capitaine carressa sa barbe et attendit avec impatience la réponse de l'elfe, bien qu'il connaissait déjà la réponse ...

Jilano n'était pas un lâche, mais il était intelligent : il sut qu'il n'avait pas la moindre chance face à tant de soldats. Lentement - et à contrecoeur - il leva les bras en un signe de paix et inclina un peu la tête. L'Elfe se dirigea vers l'entrée du défilé. Les soldats ennemis s'écartèrent pour le laisser passer. Il franchit leurs lignes et monta sur son cheval d'un mouvement souple et gracieux et s'élança au galop.

Jilano chevauche peu de temps. Son ouïe fine lui apprit que les dunlendings ne s'étaient pas encore remis en route. Excellent... Il s'arrêta au pied d'une falaise, l'examina et commença à grimper. Ce ne fut pas très difficile. En quelques minutes à peine, il fut au sommet.

L'Elfe s'approcha du bord et suivit les dundelings des yeux. La caravane n'était plus très loin. Jilona banda son arc et tira sur les soldats en-dessous de lui. Ses tirs étaient aussi précis que d'habitude. Il devait empêcher ses ennemis de s'en prendre aux marchands.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Les hommes du Pays de Dun allaient de l'avant, malgré le terrain accidenté qu'ils devaient traversé. Leur officier hurlait de continuer la marche forcée et de ne se reposer qu'après s'être occupé de la caravane. Elle ne se trouvait plus très loin lorsques des flèches tombèrent du ciel. Une grêle d emort vint rapidement à bout de trois simples guerriers et d'un huscarl. Mais les dunlendings avaient vue sur la caravane et ils se mirent à courir. Tirer sur des cibles en mouvement rapide à une telle portée était difficile, même pour Jilano qui ne fit que peu de pertes. Les dunlendings allaient se jeter sur les marchands. Mais comment s'y prendront-ils ? Useraient-ils de tactique ou iraient-ils au contact engager une guerre d'usure ?

Les dunlendings font face à une quinzaine d'hommes peu armés. C'est à Körvürq de poster. Jilano le peut aussi s'il le désire. Je ne vous cache pas que l'issue du combat est quelque peu décidée d'avance vut les orces qui vont s'entrechoquer, d'un côté plus de cent dunlendings rompus au combat, de l'autre de simples miliciens. Mais il est possible de changer le cours de cette bataille. A vous !

Les guerriers du roi formèrent un arc de cercle sur ordre du capitaine, qui ne s'élança pas avec le reste des troupes, afin de ne laisser aucune chance de s'échapper aux futures victimes.Ils étaient sur le point de fondre sur eux et l'impact était iminent, Jilano observant la scène depuis la colline. Alors que derrière lui, le capitaine gourdin en main s'apprêta à assener un coup sur la tête de l'elfe. Le chef des dunderlings étaient accompagné de 10 huscarls et lui avait réservé la surprise ...

Jilano avait l'ouïe fine. Le piège ne l'avait donc nullement pris au dévourvu. Mais il n'était pas encore tiré d'affaire. S'il voulait s'en sortir, il devait agir vite et avec efficacité. Lentement, il dégaina sa dague.
L'elfe attentid le dernier moment, le dernier centième de seconde, immobile. Puis il se retourna.

La suite se passa très vite. Jilano poignarda le capitainte et, de son autre bras, fit jaillir son fouet qui heurta un huscarl à la gorge. On voulut l'attaquer mais l'Elfe avait déjà bougé et se trouvait à présent dans le dos d'un autre guerrier... Il frappait sans cesse, de sa dague ou de son fouet, vif comme l'éclair et intouchable.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Le capitaine avait été pris au dépourvu mais la dague de Jilano n'avait pas traversé son armure d'écailles. Ce dernier se jettait alors sur les huscarls et en tua un. Mais l'elfe était désormais encerclé une fois de plus. Il jetta un coup d'oeil en bas. La situation était pathétique : les hommes du Pays de Dun prenaient un malin plaisir à torturer les miliciens et à voler les trésors de la caravane. Il avait échoué, tout cela à cause de l'arrivée des dunlendings. Il ne lui restait plus qu'à sauver sa peau ou mourir, ou encore se faire prisonnier...

L'Elfe prit sa décision. La caravane était perdue. Il avait échoué... Une fois encore, il leva les mains et recula à pas lents. Les huscarls pointèrent leurs armes vers lui mais ne l'attaquèrent pas, pour une raison très simple : l'Elfe se dirigeait vers le précipice. Il n'y avait aucun échappatoire, à moins de savoir voler. Et les Elfes ne volaient pas.

Pourtant Jilano continua à reculer, calme comme si ça vie ne tenait pas à un fil. Il recula jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que le vide derrière lui. A côté de lui se trouvait une grosse branche d'arbre, solidement ancrée dans le sol. Ses ennemis le dévisagèrent. L'Elfe sourit intérieurement devant leurs mines déconfites. Et cet étonnement n'était rien en comparaison à ce qui allait suivre.

Jilano s'immobilisa. Inspira profondément. Se concentra. Puis il écarta les bras et se pencha légèrement en avant, prenant appui sur sa jambe droit, comme un oiseau qui s'apprête à s'envoler. L'une de ses mains se posa sur la branche.

Tout d'un coup, son fouet jaillit et s'enroula autour de la branche, créant ainsi une corde de fortune. Jilano s'y accrocha et se laissa glisser lentement vers une prise improvisée dans un creu de la falaise...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

A Körvürq de poster .

Les hommes du roi de Dunland furent fort surpris par une telle acrobatie, il ne s'attendait pas à une tentative de ce genre..
Les derniers gardiens de la caravane furent éliminés sans difficulté, mais ils devaient partir au plus vite, car ils se trouvaient non-loin des frontières gondorienne et une centaine de guerriers ne tiendraient pas longtemps face à d'éventuels renforts. Les dunderlings sur la colline ne purent qu'assister à l'échappée périlleuse de Jilano, mais le capitaine ordonna aux troupes restées dans la vallée d'accueillir l'elfe à sa descente, si toute fois elle aboutissait:

"Capturez-le, ne le tuez pas ! "

Les hommes armées se placèrent donc sous la falaise et assistèrent à l'action désespérée de l'elfe, prêt à l'attrapper ...

Jilano n'avançait pas très vite, car, comme qui dirait, qui va lentement va sûrement. Escalader une falaise était une chose, en descendre sans se rompre le cou était une autre. L'Elfe plaçait précautionneusement ses doigts dans ses prises improvisées, délaissants celles qui lui paraissaient trop fragiles. Il manqua plusieurs fois de glisser, car la roche se dérobait parfois sous ses pieds. Heureusement pour lui, la falaise n'était pas haute, cependant elle restait dangereuse... Il devait être extrêmement prudent...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Les quelques dunlendings qui avaient accompagné leur capitaine en haut de la falaise ne parvinrent pas à rattraper Jilano, trop surpris devant cet acte. Mais les hurlements de l'officier, et les cris de mécontentement des guerriers alerta les hommes en contrebas. Plusieurs eurent un sourire et arrêtèrent de piller le convoir pour regarder l'elfe tenter de descendre la falaise, prenant divers points d'appui. Il ne tombait ni ne trébuchait. Seulement, les dunlendings n'étaient pas prêts à le laisser s'enfuir aussi facilement. Ils avaient récupérés les arcs des miliciens Rohirrim et se mirent à décocher des flèches dans la direction de l'elfe. Ce n'étaient pas des tireurs experts, mais le nombre de tirs (il y avait en tout neuf arcs) était assez grand pour être une menace contre Jilano. Une flèche passa juste au-dessus de sa tête et une seconde l'atteignit à la cuisse. L'elfe tint pourtant bon mais il n'arrivait plus à bouger. S'il ne se dépêchait pas, il tomberait et de toute manière, les dunlendings étaient postés en bas. Qu'allait décidé Jilano ?

A Jilano de poster. Les dunlendings agiront de bon sens, ce n'est donc pas obligatoire à Körvurq de poster mais il en a le droit.

Jilano grimaça de douleur quand la flèche l'atteignit. Il jeta un coup d'oeil en contrebas et vit les soldats qui l'attendaient. Décidément, il n'avait pas de chance. L'Elfe descendent les quelques mètres qui le séparaient du sol grâce à la seule force de ses bras. Sa cuisse le faisait souffrir. Il tenta de se poser en douceur mais il s'écrasa sur le sol. Blessé, à genoux, Jilano leva les bras en signe de soumission.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

L'elfe s'était écrasé au sol et perdait énormément de sang. Mais la vie habitait encore ses yeux. Les dunlendings l'entourèrent...

A Körvurq de poster. Il peut faire ce qu'il veut de Jilano.

L'un parmi les gardes sorti du nombre qui entourait l'elfe et qui le fixait sans réagir. Sur ordre du capitaine l'homma fit un garro et appliqua des soins sommaires au blessé, afin de freiner l'hémoragie. Lorsque les bandeaux furent posés, Jilano fut transporté dans une charette de bois qui servait à la caravane. cette dernière fut entièrement vidée de son contenu. Les cadavres des rohirim jonchaient le sol, les troupes de Körvurg rentrèrent à Dun pour présenter le nouvel invité au roi...

[suite à Dun]