Il vint de l'Est

Ses pas l'avait mené loin de chez lui. Mais où était-ce "chez lui" ? Il l'avait perdu depuis longtemps. Il n'y avait plus de "chez lui " ou " près d'amis" .Seul comptait son but. Il arriva de l'Est un matin glacial, entrant dans la ville de Tset-Hedren. Son caractère sacrée indiquait une excellente piste à suivre pour commencer ses recherches.

Ses pas le menèrent dans une auberge des plus mal famée, mais peut lui importait, sauf la discrétion.Il s'approcha du comptoir et jeta quelques pièces sur le bois.L'oriental leva les yeux et devant le silence du client, confirma qu'il y avait assez pour quelques nuits. Mais une deuxième bourse rejoignit la première. Devant l'expression de l'homme, le Chevalier ajouta glaciale :

"_Pour ne pas être connu."
L'aubergiste approuva d'un signe de tête et empocha la somme comme si de rien n'était puis proposa son menu du jour.L'offre fut repoussé d'un geste de la main et la voix contenue dans ce heaume se fit de nouveau entendre :
"_Je veux trouver un voleur valable. Cela existe chez vous ?"

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

L'aubergiste regarda autour de lui, surtout dans la direction de la porte à côté de laquelle étaient assis deux gardes orientaux en armure ruitilante. Le tavernier haussa le ton :

"Non, cela n'existe pas ici. Dorsa nous gouverne très bien et nous a permis de ne plus souffrir des âfres des voleurs."

Puis, baissant la voix, et demandant à trois poivrots de se mettre à parler fort pour couvrir le son de ses paroles, l'aubergiste reprit :

"Dorsa est un tyran. Faites attention donc à ce que vous dites, il a une armée d'élite, appuyée par des centaines de fanatiques au culte de l'Oeil. Il existe bien des voleurs dans cette contrée et même dans cette ville."

[Les autres joueurs ont bien entendu le droit de poster dans ce sujet.]

[HRP: j'ai vu qu'il me manquait la compétence "force herculéenne" fournie par mon arme.STP Very Happy

]

Le Chevalier Noir ne broncha pas.L'aubergiste le regarda avec un air sceptique sur l'effet de ses paroles quand le silence fut brisé :
"_Je n'ai pas peur des hommes. Je les affronte et les tue. Peux-tu en trouver un rapidement ? Et une bande de mercenaires. Leur travail sera rémunéré, mais qu'ils sachent qu'ils partiront loin d'ici. Très loin..."

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

[Je m'occupe de ça de suite.]

"Malheureusement, je suis surveillé de tous côtés. Mais demain a lieu un sorte de grande foire ou de marché, appelez-le comme vous le désirez. En tout cas, si vous cherchez de bons guerriers, c'est là qu'iil faut aller."

[ merci

]

[i]La nuit fut comme à son habitude dans une auberge, avec son lot de boisson, de filles de joie et d'argent.Seul restait en retrait le sombre voyageur qui n'accepta que quelques nourritures, qu'il mangea dans sa chambre, à l'abri des regards.
Le lendemain, il fut des premiers à se lever, traversa la salle commune encore toute en désordre à cause de la soirée et sortit avant de prévenir l'aubergiste à moitié endormi qu'il reviendrait ce soir.
Le marché en question n'avait pas encore commencé, mais nombre d'exposants s'y trouvaient et installaient leur tente, exposaient leurs produits ou discutaient entre eux de prix divers. le Chevalier Noir ne s'intéressait qu'à quelques échoppes, mais il était trop tôt pour évaluer la marchandise proposée.
Vers midi, quand les meilleurs produits y étaient exposés, il se glissa dans la foule,sans pour autant passer inaperçu et approcha d'un bar. Il glissa à l'oreille du marchand :
"_Cinq mercenaires compétents. C'est possible ?Tu auras ta part. "

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Le reste de la journée s'écoula dans la folie des foires. Malgré la pression exercée par le prophète Dorsa, les badauds semblaients oublier leur misère et le risque qu'il encourait certaines fois de parler trop librement. En effet, peu de gardes traversaient les allées de marchands mais le Chevalier Noir savait bien que plusieurs d'entre eux étaient postés dans les petites ruelles sombres, prêts à tendre des pièges à tous ceux qui auraient trop élevé la voix durant ce jour de fête.

La plupart des marchands et autres vendeurs à la sauvette étaient des charlatans, promettant miracle et beau temps au plus crédule des habitants. Cela n'intéressait que peu le Chevalier Noir qui promenait son regard sombre derrière son lourd heaume. Il se rendit rapidement compte qu'un homme au visage masqué l'observait depuis quelques temps. Cela troubla quelques peu l'étranger qui se rendit compte de sa vulnérabilité. C'était un champion, certes, mais il s'était fait désarçonné par quelqu'un de plus rusé que lui qui le dévisageait sans que le chevalier ne s'en soit aperçu. Mais ce dernier décida de prendre l'initiative et s'approcha du nouveau venu :

"Vous cherchez un mercenaire ?"

Un fois de plus, le Chevalier Noir se retrouva décontenancé. L'homme masqué avait été plus rapide que lui. Depuis des décennies, le chevalier se revêtait de cette armure pour ne pas être démasqué et pour ne pas laisser transparaite émotions et sentiments. Le Chevalier Noir répondit d'un hochement de tête et c'est là que le nouveau venu reprit :

"Naturellement, je ne suis pas n'importe qui. J'excelle dans l'art de l'assassinat et e pourrai vous prouver ma valeur. Mais je désire être payé le double que ce que vous vous attendiez."

"Je ne vous ai pas encore engagé."

"En êtes-vous si sûr ?"

Le Chevalier Noir venait encore de se faire prendre. Il ne répondit pas et tenta de s'imagnier le visage qui se trouvait derrière le masque. Les deux yeux bruns, seuls organes que le chevalier voyait de cet homme. Ce dernier dit finalement :

"Ce soir, dès le coucher du soleil, je me trouverai dans la même auberge que vous hier soir."

Ainsi, il s'était fait remarqué. Le Chevalier Noir sentit que cet homme lui serait très utile mais serait aussi capable de le poignarder dans le dos. L'homme au masque s'éclipsa et le chevalier attendit la venue du soir avant d'aller retrouver le mardand. Ce dernier n'avait que trois mercenaires, chacun armé différemment, l'un avec une longue épée et un petit bouclier, un autre avec une arbalète et deux dagues de corps à corps. le dernier portait un arc et une immense épée à deux mains. Assez frustré de sa rencontre de sa rencontre avec l'homme masqué et du manque de respect du marchand qui n'exécutait pas ses voeux, il dégaina son arme et décapita l'homme. Faisant signe aux mercenaires de le suivre, ils débouchèrent sur une place. Un cadavre de garde gisait à terre, vidait de son sang. Deux autres soldats de Tset-Hedren entouraient un prisonnier. ce dernier se jeta sur un garde et l'étrangla avec ses menottes avant de s'emparer de l'hallebarde de son adversaire. et de trancher en deux le dernier garde malgré son armure lourde.

Le Chevalier Noir n'avait à sa dispositon que trois mercenaires, mais deux autres hommes correspondaient à ce qu'il cherchait...

Ayant assisté aux prouesses des deux prisonniers, le Chevalier Noir les héla en reculant dans une ruelle sombre, tout en ordonnant à ses trois nouveaux complices de cacher les corps et surveiller la rue.Les deux compères, à court d'alternatives, le suivirent.Dans la pénombre, l'homme armé tendit sa hallebarde comme pour se protéger.
"_Repose cet outil. Tu ne m'auras pas ainsi."
L'homme raffermit sa prise.
"_C'est une très mauvaise posture pour deux prisonniers. Surtout avec le tyran actuel d'après ce que j'ai entendu."
Silence de plomb seulement troublé par la mort d'un ivrogne qui passait trop près de la scène du crime.
"_Mais il existe toujours une solution. Même pour ce qui paraît impossible. Et je m'en vais le démontrer. Mais pour cela, il me faut des hommes courageux et talentueux.
Coup d'oeil interrogateur des évadés.
"_Une nouvelle vie. Peu de repos je vous l'accorde, mais avec une récompense plus que méritée à la clé."
"_Nous sommes près à vous suivre si..."
"_JE pose les conditions. Et il y en a une."
"_Laquelle ?"
"_Vendre votre âme. Mais...Je pense que c'est déjà fait.

Il sortit alors de la ruelle en direction de l'auberge en lançant :
"_Demain à l'aube, je partirais. Entrez ou partez. C'est votre choix."

Il entra alors dans le lieu de repos, cherchant dans la salle commune son interlocuteur mystérieux. Il ne semblait pas s'y trouver.L'appât du gain semblait le motiver. Il s'installa à une table, refusa les propositions en tout genre, boisson,jeu,nourritures et sortit une bourse remplie d'or qu'il posa bruyamment sur la table. Le son de l'or, quoi de plus beau à entendre pour un assassin,après celui du sang qui coule ?