Une simple balade [Manwë attendu]

Après avoir compris que Edenne souhaitait partir seule, Beregund décida de partir lui aussi pour une aventure en attendant de revoir cette magnifique pirate.

Le Chaotique vogua jusqu'aux abords de Baldarûm, port méconnu où l'on dit que des pirates maudits résident. Beregund décida qu'il fallait patienter jusqu'à la nuit pour accoster, pendant ce temps, le capitaine scrutait l'horizon et pensait toujours à une unique personne :
*pourquoi est-elle aller à l'intérieur des terres et vers le Harad ?*

Puis son second, Marach, le sortit de ses pensées :

- Capitaine, il est temps d'y aller.

Le pirate acquieça du chef puis se dirigea vers la barre de commande, il hurla des ordres à ses hommes et le Chaotique se mit alors en route. Après quelques minutes de navigation plutôt paisibles, ils arrivèrent à quais et accostèrent donc leur navire pour faire escale.

Beregund réunit alors son équipage sur le pont et s'adressa alors à eux :

- Mes amis, nous sommes en terrain inconnu, il va donc nous falloir user de prudence. Toi, toi et toi, vous me suivez ainsi que toi Marach. Les autres vous surveillez le navire et les environs si ça tourne mal vous vous écartez de la côte et vous rejoignez les deux Léviathans, c'est clair ?!
- Oui mon capitaine !
- Parfait alors les gars en route.

Les cinq pirates mirent donc pied à terre et pénétrèrent dans la cité portuaire qui semblait déserte et sinistre. Beregund avec son flegme habituel, déambulait singulièrement dans les ruelles accompagné de ses acolytes qui eux paraissaient plus effrayés que leur capitaine.

Soudain, ils tombèrent face à un groupe de 4 hommes sensiblement des pirates qui rigolaient bêtement et qui ne semblaient se soucier de rien d'autre que de leurs verres d'alcool. Inconsciemment (ou pas) Beregund s'avança vers eux et prit la parole :

- Je vous salue mes amis, moi et mes fidèles matelots nous recherchons une taverne pour nous désaltérer. Pourriez-vo...

Le capitaine eut le souffle coupé lorsqu'il vit les pirates se retourner et montrer leurs visages à la lueur de la lune....ils avaient en face d'eux 4 hommes aux faces moisies et aux os apparents. Ils étaient morts...et encore debouts.

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Avec un air de dégoût, Beregund repoussa un des cadavres, qui tomba à terre en craquant des os. Les trois marins qui le suivaient reculèrent d'un pas mais Marach les retint. Il était hors de question que tous perdent leurs moyens face à quatre squelettes, à moins que ce ne soit leur capitaine qui prenne ses jambres à son cou. Mais Beregund préféra dégainer son espadon. Il avança d'un pas mal assuré sur le bois pourissant des quais.

La cité était morte. les légendes devaient sûrement dire vrai. Personne ne pouvait s'empêcher de penser à un monstre ou autre calammité hantant ses ruelles sombres, prêts à sauter sur les premiers venus. Bravoure ou folie, Beregund ne cessa d'avancer. Lui et ses compagnions finirent par arriver sur un petit ponton où il y avait un autre homme. Lui, au moins, n'était pas mort. Beregund s'avança, seul. la face de l'inconnu était cavadérique. Il ne faisait qu'actionner une corde au bout d'une poulie en disant :

"Il ne faut pas que le bateau chavire. il ne faut pas que le bateau chavire. il ne faut pas que le bateau chavire. Il ne faut pas que le bateau chavire. Il ne faut pas que le bateau chavire. il ne faut pas que le bateau chavire. il ne faut pas que le bateau chavire. il ne faut pas ue le bateau chavire."

Beregund fut surpris de l'attitude de ce type et tenta une approche tout en tenant fermement son sabre :

- Hep, ça va pas mon gars ? T'es sur la terre ferme, y'a pas de bateau par ici. La ville est morte, qu'est-ce qui s'est passé ici ?

Le capitaine avait beau être le capitaine, cela n'empechait pas son coeur de battre à 200 à l'heure. *C'est une ville de fou ici. Pourquoi j'suis venu ?*

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

L'homme se retourna pour voir Beregund. Il poussa un cri vif et aigu. Ses yeux rouges étaient exhorbités et le capitaine pu voit à travers les trous de ses guenilles qu'il ne s'étais pas sustenté depuis des lustres. Cet homme recula de quelques pas avant de se jeter aux pieds de Beregund. il planta ses ongles crasseaux dans les cuisses de ce dernier :

"Je vous en supplie mon seigneur, je vous en supplie, libérez-moi d'eux. Je ne veux pas pourrir ici, aidez-moi mon seigneur, je vous en conjure !"

Beregund leva ses mains comme pour s'éloigner de cet homme crasseux, il n'avait pas envie qu'il lui salisse ses vêtemnts fraîchement lavés...par l'eau salée.

Il eut cependant pitié de lui et ordonna à Marach et les trois autres :

"Emmenez-le au navire, qu'on lui donne à manger ma parole. Ce pauvre gars nous dira ce qu'il sait de cet endroit."

Ses acolytes s'éxécutèrent alors, tous étaient à présent sur le chemin du retour. Beregund était à l'avant du groupe et, sans que les autres s'en rendent compte, le capitaine du Chaotique observait l'environnement autour d'eux. Il avait un mauvais pressentiment...

Maître du Jeu Nombre de messages : 2756 Date d'inscription : 18/10/2008

Beregund attendit ainsi quelques minutes avant de retourner sur son navire. Cet homme l'intriguait et il demander à Marach de le conduire dans sa cabine quand il aura terminé de se sustenter et qu'on lui aurait donné des vêtements plus propres. Le capitaine du Chaotique croisa les bras, assis dans sa cabine, réfléchissant à ce que recelaient les légendes qui entouraient cet endroit. Les dires de cet inconnu prouvaient bien qu'une vérité, aussi tragique soit-elle, planait derrière tout cela. Une demi-heure se passa ainsi jusqu'à ce que la porte de sa cabine s'ouvre sur l'inconnu qui avait été découvert. Désormais il portait une tunique et un pantalon violet foncé, couleur affectionée par beaucoup des pirates d'Umbar. Avant même que Beregund ouvre la bouche, l'homme lui dit :

"Je vous en conjure, libérez-moi d'eux. Ils ne savent pas que je suis un rescapé de mon bateau mais ils hantent ces lieux et m'empêchent de repartir."